JUDAS PRIEST - Jugulator - 1997
Je reviens sur cet album du Priest, le premier avec Tim Ripper Owens.
Je vais faire abstraction du contexte (remplacement de Halford, période difficile pour le Heavy, les différents styles de la carrière du Priest) pour parler du disque tel qu'il est.
L'album s'ouvre par Jugulator et son intro intriguante, les guitares commencent à gronder.
La voix de Owens arrive enfin... ce type est un TUEUR.
Le rythme, d'abord lourd, s'accélère...la double grosse caisse accompagne un riff assassin aux portes du trash.
Le temps d'une courte intro et Blood Stained nous tombe littéralement dessus.
Là-encore un riff sanglant.
Le tempo est lourd, extrèmement puissant.
Un Ripper, possédé, alterne voix aigues, graves, impressionnant...
Les soli sont à l'image de ce début d'album: méchants, différents du Priest classique.
Un fauve enragé et un riff trash nous sautent à la gorge....Dead Meat.
Judas Priest a décidé de nous découper en rondelles.
Et tous les moyens sont bons: accélérations mortelles, montées dans les aigus, solo à la limite du mélodique.
On pensait souffler avec l'intro toute en ambiance (glauque...) de Death Row...
Peine perdue, un riff pachydermique s'écrase sur le coin du visage.
Super chanson au refrain entrainant, le groupe ne semble pas vouloir nous laisser le moindre répit.
Decapitate poursuit l'entreprise de démolition, le sang coule à flot après un riff terrifiant.
La chanson est accompagnée de bruits de sabre qui découpe.
Tipton et sa bande trouve un nouveau moyen de nous détruire avec la montée en puissance redoutable de Burn In Hell.
Encore un direct en pleine face... Brain Dead.
Un bruit d'accident de voiture et d'électro-cardiogramme annoncent la couleur, on sent presque l'odeur du sang.
Un riff de 10 tonnes, un rythme rampant qui débouche sur une accélération.
Quelle intensité...
Abductors me fait l'effet d'un rouleau compresseur, c'est sacrément Heavy.
Les parties de guitares claires ne sont que des leurres pour mieux nous découper.
Bullet Train, premier single du disque, est une chanson aux sonorités et à la structure très inhabituelle pour le groupe anglais.
S'il a été choisi comme premier single, c'est certainement pour mieux faire apprécier les capacités de Tim Owens (avec beaucoup de superpositions de voix).
L'étau ne se dessert toujours pas, les screams du Ripper et le riff vicieux nous propulsent dans les cordes.
Jugulator se finit par Cathedral Spires et c'est seulement maintenant que le Priest relâche (un peu) sa terrible étreinte.
Une intro magnifique, des arpèges, des voix enveloppantes.
Un riff bien heavy quand même et on est parti pour une cavalcade metal à l'ambiance médiévale de 9 minutes.
Cet album est une véritable tuerie, un mélange de heavy, de trash et de power que j'écoute très régulièrement encore aujourd'hui.
J'ai tout de suite adopté ce chanteur absolument impressionnant de puissance, au registre extrèmement étendu (sans renier le Metal God)
J'étais fan depuis peu de Judas Priest, je ne connaissais pas encore le groupe quand Halford y était encore. Je n'ai donc peut-être pas été choqué comme certains vieux fans par la différence par rapport aux autres albums du groupe (dont j'ai écouté certains après la sortie de Jugulator).
Cela explique le 9/10 que je mets à cet album.