Je comprends ce que tu veux dire. C'est intéressant. Je vais réfléchir. Tu me demandes d'être ouvert d'esprit. Pas facile. J'suis un connard. Mais je vais essayer.

CHIPS se réfère au ressenti pour déterminer s'il y a art. Je serais plus prosaïque.

Je pense qu'à partir du moment où il y a "création", il y a art. Après on peut s'amuser à dissocier Art et art (art secondaire et art majeur), mais toute création est une forme d'art plus ou moins elaborée.

Dans ma logique (somme toute contestable), je pense que n'importe quel musique est art. Même le Grind. Donc pour en revenir au sujet initial, le Black Metal aussi rudimentaire fusse t'il est une forme d'art car forme d'expression et de création. On peut prendre des exemples par l'absurde pour me démontrer le contraire (je chie sur une feuille et je signe = création = art), c'est pour cette raison que je rajouterais l'adjectif "elaboré" devant le mot création.

Il y a art dès qu'il y a création élaborée. Donc structure, organisation, démarche et idées. On pourra rétorquer que le True Black mes couilles n'est ni structuré, ni organisé... je répondrais que dans le True Black il y a une création de base, une forme d'agencement, des idées plus ou moins en forme (une vague philosophie), une certaine volonté (une démarche) qui transpire. Le simple fait qu'il y ait la moitié du temps une recherche d'ambiances me fait dire que in abstracto CA NE PEUT PAS ETRE DE LA MERDE PURE ET INTEGRALE.

Et c'est là où je ne suis pas d'accord avec le REM.

Il faut que je voie ce film moi, ça doit être quelque chose.

Pour l'Art, je sais pas trop. C'est assez compliqué. D'ailleurs je pense que le métal a sa petite place à part dans le spectre de l'Art. Le processus créatrice doit venir d'une énergie vive, des tripes. C'est un cri. Si le heavy est un rugissement de triomphe ou un chant de bataille, le black est un hurlement d'agonie ou de désespoir.
Ce qui place le BM encore plus à part c'est que c'est quand même assez nihiliste. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'autres formes musicales qui en sont à ce point. Mais chez les gothiques ou les grindeux, qui ont pourtant un rapport à la vie assez spécial, je ressens pas ce déni black.

Sinon, je change un peu de sujet pour revenir à la remarque de Chips, qui parle fort justement de "théologie". Justement, le BM, il faut y "croire". T'as plusieurs niveaux bien sûr, t'as le croyant pas pratiquant qui va juste à la messe de Noël (niveau black "gentil", pas trop idéologique") mais qui supporterait pas d'assister à tous les offices, jusqu'au fanatique kamikaze (incendiaire, assassin, etc...)

@ AKRON : d'accord avec toi.

On revient à ce que tu disais dans ton intro du Topic sur l'idéologie du BM et plus globalement l'"autour" qui plus qu'un Folklore donne une certaine profondeur au genre - du moins une typicité.

J'insisterais sur l'aspect "clan" qui en découle. Le Black Metal est un genre si particulier qu'il crée une sorte d'union entre ses afficionados. Une sorte de corrolaire (en plus fort) que la "brother of Metal" attitude.

Au lycée, j'avais deux potes "True-Blackeux", et quand tu discutes avec eux, t'as vraiment cette impression de "seul contre tous" (+ discours romantique noir, le satanisme conceptuel, la façon de penser...). Comme une forme d'élite qui a apprivoisé et compris le pire. Un peu comme les artistes très pointus qui ne se parlent qu'en références et ne se comprennent qu'entre eux.

Dans la démarche, je crois que CHIPS en parlait, on peut faire un comparatif avec l'art abstrait. Une minorité éclairée contre une majorité d'ignorants. Les initiés contre les incultes. On trace une ligne sur le sol pour dissocier les deux catégories. J'en discutais avec BAAZ (un chroniqueur de NIME) récemment qui vantait les mérites d'un groupe de GRIND et qui faisait un lien avec le nihilisme de l'art abstrait. Je dis pourquoi pas, on peut envisager les choses sous cet angle là. Le jusqu'auboutisme comme dernier rempart de l'art.

Après on peut se branlotter la cervelle autant qu'on veut, il est un fait indéniable : la grande majorité des groupes de Black font de la merde. On frole bien souvent la nullité artistique (mais ce n'est pas ABSOLUMENT nul : pas possible parce que création = art blabla). Il faut aussi se rendre à l'évidence (et c'est là où je rejoins REM) : le Black Metal est peut être le seul genre Metal où l'autour me semble plus important que le contenu. C'est la forme qui remonte à la surface. Vous enlevez le satanisme, le maquillage, l'idéologie, le gohtisme de pacotille et le romantisme noir : je ne donne pas 15 jours de survie au genre. Sans ces éléments, le Black Metal n'est rien. Et ça c'est qd on y réfléchit c'est assez hallucinant.

Oui mais c'est tellement balèze de définir une limite au terme "élaboré".
Je parlais de monochrome. Ya rien, c'est un tableau avec une seule couleur, le néant créatif total.
Pourtant, quelque part, tu peux y voir un discour derrière, une forme de rejet. Ca doit être pour ça que certaines personnes sont béates d'admiration devant ce genre de conneries, soit. Ca ne me parle pas, mais je l'accepte comme étant une forme artistique qui ne m'évoque rien.

D'un autre côté, de la création "élaborée", tu en as tous les jours, dans diverses formes. je suis développeur informatique, je "crée" en permanence un logiciel de gestion (et c'est sacrément élaboré, je trouve )
Peut-on parler de forme d'art? Dans la mesure où ça n'a qu'un seul but pratique, non.


A ce propos "vous avez -1- nouveau message..."


Je précise au cas où que le mec qui se fait chier dessus dans une cage, ça n'a rien à voir avec In the mood for love
Le film, c'est du rien. Une histoire sur rien, sur une absence d'action. Pour moi c'est la plus belle imposture du cinéma, et tout le monde se pavane d'admiration devant, je n'ai jamais compris (le thème musical est joli...ouaaaaiiii!) C'est un des rares films où je suis "sorti de la salle", et je t'assure que j'ai vu plus d'un nanard.



T'as déjà entendu du Noisecore?

Comme le rappelait Canard, il y a une sorte d'esprit de corps bien particulier dans le Black. Comme tout style extrême, il est dans la logique des choses que certains y soient totalement réfractaires.

Mais dire que c'est intégralement "de la merde" me gêne, tout simplement parce qu'il m'est arrivé de côtoyer des gens qui pensaient exactement la même chose du rock en général, avec d'ailleurs les mêmes arguments: c'est du bruit, le gars ne chante pas mais crie, le guitariste ne sait pas jouer,etc.

Après, tout dépend de ce que l'on entend par "cri".
"Le cri, c'est, ce doit être une rupture imprévue qui se trouve là comme la foudre, aux extrêmes de la rage, de la douleur ou, pourquoi l'oublier? aux extrêmes du plaisir.
Entre les deux, entre le cri rituel comme un refrain, et le cri des intensités aiguës du corps, il y a peut-être parfois, à certains moments du chant.
Cette magie: ce qui était hébergé dans un corps de femme ou d'enfant et qui sort et se manifeste là; comme une créature souveraine, dangereuse et qui vous bouscule aux larmes en deux secondes.
Un homme, un choeur de voix d'hommes, peuvent déployer des profondeurs, des cryptes, des draperies de velours noir. Mais pas cette pointe très haut lancée, pas cette vibration qui fait cela, que le corps de l'autre résonne au fond de moi." Philippe Lecarme.


On retrouve cela dans ce beau texte de Ferrat (je sais qu'on est sur un forum métal ) intitulé Je ne suis qu'un cri:

Je ne suis pas littérature
Je ne suis pas photographie
Ni décoration ni peinture
Ni traité de philosophie

Je ne suis pas ce qu'on murmure
Aux enfants de la bourgeoisie
Je ne suis pas saine lecture
Ni sirupeuse poésie

Je ne suis qu'un cri

Non je n'ai rien de littéraire
Je ne suis pas morceaux choisis
Je serais plutôt le contraire
De ce qu'on trouve en librairie

Je ne suis pas livre ou bréviaire
Ni baratin ni théorie
Qu'on range entre deux dictionnaires
Ou sur une table de nuit

Je ne suis qu'un cri

Je n'ai pas de fil à la patte
Je ne viens pas d'une écurie
Non je ne suis pas diplomate
Je n'ai ni drapeau ni patrie

Je ne suis pas rouge écarlate
Ni bleu ni blanc ni cramoisi
Je suis d'abord un cri pirate
De ces cris-là qu'on interdit

Je ne suis qu'un cri

Je ne suis pas cri de plaisance
Ni gueulante de comédie
Le cri qu'on pousse en apparence
Pour épater la compagnie

Moi si j'ai rompu le silence
C'est pour éviter l'asphyxie
Oui je suis un cri de défense
Un cri qu'on pousse à la folie

Je ne suis qu'un cri

Pardonnez si je vous dérange
Je voudrais être un autre bruit
Etre le cri de la mésange
N'être qu'un simple gazouillis

Tomber comme un flocon de neige
Etre le doux bruit de la pluie
Moi je suis un cri qu'on abrège
Je suis la détresse infinie

Je ne suis qu'un cri

Il est fort ce FEELGOOD qd même. Il donnerait presque envie à REM de se mettre au True Black.

Mettons-nous d'accord au moins sur une chose : globalement le niveau du Black est assez médiocre. Ca fait regroupement de nuls qui se copient les uns les autres en jouant à celui qui sera le plus "evil" possible. Musicalement aussi, il faut une putain d'ouverture d'esprit (c'est pour ça que REM bloque) pour encaisser certains trucs. Hormis qqes "grands" groupes de Black qu'on a tous identifié (IMMORTAL, EMPEROR, MARDUK, CRADLE, DIMMU...), il s'agit d'un genre en stagnation, qui tourne en rond, et ne propose plus grand chose depuis un moment. Je veux pas être méchant mais en matière de Black, les nouveautés valables se comptent sur les doigts de la main d'un lépreux.

Cher Canard, je te rappelle que je suis moi-même loin d'être un grand amateur de Black.
Et je te rejoins totalement en ce qui concerne les groupes que tu cites, à une ou deux exceptions près.

"Partout, autour de moi, j'entends dire par autant d'ignares : "Le black metal, c'est de la merde." Certains, véritables réactionnaires aux portugaises ensablées, vont même jusqu'à affirmer : "C'est une daube pour gros cons."

Eh oui, chers amis, il faut bien l'avouer, le black metal subit le même mépris que jadis tous ces autres bruits désagréables nommés musique concrète, free jazz et même locomotive à vapeur. Ca agresse les délicates esgourdes du petit bourgeois engoncé dans ses basses habitudes musicales et ses cds de Coldplay.

Je vous le dis tout net : le black metal, c'est un truc en avance sur son temps. Peu de gens sont capables de le comprendre.

En conséquence, je vais essayer de vous l'expliquer.

Il faut savoir que le black metal est avant tout le véhicule de l'âme profonde du black metalleux. Ce dernier est un être angoissé, triste, incompris et seul. Il déteste tout le monde. Sauf peut-être un autre black metalleux. Et encore.

Alors les sombres et belles mélodies qu'il développe deviennent l'expression même de son état d'esprit tourmenté. Personnellement je ne connais rien de plus lyrique. A part peut-être le bruit du chantier qui n'arrête pas de m'emmerder depuis plusieurs jours derrière chez moi.


En outre, pour ne surtout pas faire de la guimauve, le black metalleux parasite le son de sa musique et joue des riffs énormes dans le seul but de faire plus de bruit que les autres et de ne pas contrarier Lucifer qui, de colère, risquerait de le changer en progueux.

Aussi curieux que cela puisse paraître - et que Belzébuth me fasse chanter du Radiohead sous la torture un soir de pleine lune dans un cimetière viking si c'est faux -, le black metalleux est un artiste intègre et authentique. D'ailleurs, pour ne pas sombrer dans quelques compromissions et rendre son oeuvre trop accessible, il enregistre dans le garage de son père qui est chef de rayon aux Dames de France et, de surcroît, un vieux con.

Les textes des chansons parlent de thèmes qui sont assez symptomatiques de l'inspiration homérique du black metalleux. Parfois quelques idées qui n'auraient pas déplu à un moustachu qui voulait établir un nouvel ordre pour mille ans. Souvent dénonciation de la religion sous toutes ses formes, satanisme, heroic-fantasy, légendes nordiques, grands espaces enneigés où se déplacent des troupeaux de rennes vers la rivière à l'été finissant, assure-toi qu'un bon châle de laine te protège du froid et du vent car ça caille au pays du black metalleux.


Sa voix exprime à elle seule toute la souffrance humaine. Elle est l'expression tangible d'un profond désespoir et d'une douleur extrême même si on sait que le black metalleux est dur au mal. D'ailleurs il lui arrive de se martyriser tout le corps avec des barbelés. Mais pas rouillés. Il ne faut quand même pas déconner.

Possédant un immense registre, sa voix sort des sons inouïs. Ca grogne. Ca hurle. Croyez-moi - et que Baphomet me transforme en punk si je mens -, il n'y a rien de plus poignant que le râle du black metalleux le soir au fond des bois. "Woaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr" gémit-il jusqu'à l'aube tout en éventrant rageusement les poupées de sa petite soeur qui écoute Lorie.


D'autre part, il est bon de savoir que le black metal, ce n'est pas forcément que de superbes mélodies et des textes poétiques. C'est aussi visuel. Voyez plutôt les pochettes de disques. Elles sont une composante importante de l'art black metalleux. Le nom du groupe y est toujours illisible. C'est la règle. On y voit des créatures diaboliques et des thèmes bien représentatifs du fait que le black metalleux est possédé. Le black metal, Satan l'habite. (1)


Le black metalleux a aussi un look. Ce dernier est adapté à sa musique bien sûr. Il pose souvent avec cet air inspiré qu'on lui connaît, caramantran fulminant de s'être pris un pot de peinture fraîche sur la gueule. De plus, il ne va pas se balader avec des baskets, un survêt et de surcroît un foulard et une casquette à la con sur sa belle raie qui partage d'égale façon sa chevelure longue et raide. Le black metalleux porte du cuir, un maquillage cadavérique, brandit parfois une magnifique hache et possède de superbes bracelets à clous. Attention, ça pique.


Ainsi costumé le black metalleux sort alors à la nuit noire sous le regard bienveillant de Béhémoth et, en compagnie de quelques semblables fébriles, retourne toutes les croix qu'il rencontre, et, pour ne pas se geler, brûle éventuellement une église après s'être barbouillé de jus de tomate. C'est mieux qu'avec du jus de concombre, surtout à cause de la couleur. Parfois au comble de l'excitation, certains black metalleux s'entretuent à la gloire d'Odin. Ca permet ainsi d'atteindre plus vite le Walhalla.

N'aie crainte ami black metalleux. Le ridicule n'a jamais tué personne. Par Bélial, continue fièrement ta route loin des sarcasmes des béotiens. Avance, la tête haute, bardé de cuir et peinturluré. Avec ta hache sur l'épaule, avec, à la lèvre, un chant guttural, avec, à l'âme, un grand courage, va-t'en réinventer le metal !

Que ton chemin ne te mène pas quelque part où tu pourrais disparaître. Ce serait bien dommage, on ne pourrait plus se marrer.

Chronique écrite par éRic

1. Restez correct, s'il vous plaît.
"

si ça c'est pas une petite perle!

Ahlala... La belle époque de Machounet et de L'effet Larsen. Snif.

je vois qu'effet larsen il y a eu aussi dans le post du message

Je me permets de relever une petite erreur :

"Possédant un immense registre, sa voix sort des sons inouïs. Ca grogne. Ca hurle. Croyez-moi - et que Baphomet me transforme en punk si je mens -, il n'y a rien de plus poignant que le râle du black metalleux le soir au fond des bois. "Woaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr" gémit-il jusqu'à l'aube tout en éventrant rageusement les poupées de sa petite soeur qui écoute Lorie. "

En réalité, c'est le death metaller qui fait Woarrrrrrrr!" tandis que le black metalleux fait généralement "hyaaaaaarh !"

:P

Il y a aussi http://www.malalavie-bm.fr.st/ qui assaisonne le BM (surtout le true d'ailleurs) comme il faut.

Oui, je crois que c'est le texte définitif ...

J'avais lu ça fans un fanzine...

Une journée dans la peau d’un… fan de black metal

8h00
Sale journée, d’après votre mère qui a ouvert les volets de la salle à manger, le soleil brille. Bien décidé à ne pas laisser l’astre solaire vous pourrir la matinée vous filez directement à la cave prendre votre petit déjeuner en écoutant le nouvel album de Infamous Regurgitator, un groupe kurdo-bosniaque démoniaque et païen. Y a pas assez de corn-flakes. La journée est vraiment evil…

9h00
L’humidité de la cave (votre repère dans la maison familiale) et le manque de corn-flakes dans votre bol (siglé "Craddle Of Filth"), vous évoque un poème sombre et maléfique sur le dégoût de la vie et la souffrance de la perte de l’être cher. Vous l’écrivez avec votre sang sur un parchemin (10€ les 20 feuilles à Papet’Land)

10h00
Vous arrivez aux urgences et vous expliquez que vous avez perdu deux litres de sang en écrivant un poème. Vous faites 666 fois le signe du diable avant d’autoriser une transfusion.

11h00
Tout requinqué, vous profitez de cette matinée d’août complètement dégueulasse (le soleil brille et tout le monde sourit) pour vous rendre à l’animalerie la plus proche. Vous passez votre long manteau de cuir noir sur votre t-shirt "Impale the christians" pour sortir.

11h30
Le patron du magasin vous met dehors malgré votre mètre quatre-vingt quinze et vos 80 kilos (dont 30 de rangers cloutées). Non, il ne vend pas de chèvres pour des sacrifices dominicaux.

12h00
Repas familial. Votre mère s’obstine à cuire votre viande, alors que vous la préférez crue. Pas grave, vous vous rattrapez sur le fromage de chèvre (à défaut de chèvre vivante).

13h00
Vous regardez "C’est mon choix" en écoutant une compilation de groupes moldaves intitulée "Fuck Jesus in the blizzard of the misty northern lands". Vous secouez la tête en rythme (250 bpm) en hurlant votre refrain préféré : « groooaaarrrgggghhhhhh offff deaaaathhhhh, mmmmhhhhgggrrrrriiiiiinnnn oooooffff fire annnnnnd blooooooooooodddddd »

14h00
Il est temps de rejoindre vos amis pour la répétition de votre groupe de black metal (Ecartelate all the virgins) dont vous êtes le leader sous le pseudo de "Lord of the legion of death of the misty Valhalla Morning". C’est un peu long, surtout quand on vous envoie un e-mail (lordofthelegionofdeathofthemistyvalhall ... orwimp.com).

15h00
La répète commence. Shabbath (Maurice dans le civil) ne joue pas assez fort. Vous lui demandez de mettre son ampli à 11, mais il lui faut les deux mains pour compter jusque là. Cropomaniac (Jean-Albert) trouve que le son de la basse n’est pas assez evil. Vous proposez de sacrifier une chèvre sur son instrument pour que le son soit plus fondamentalement maléfique. Mais ça manque de chèvre. Vous reportez le projet.

18h00
Sur le chemin du retour, pour lutter contre les sifflements dans les oreilles, vous écoutez sur l’autoradio un album folklorique norvégien enregistré dans une cabane au cœur de la forêt une nuit de pleine lune. Vous fredonnez (malgré votre gorge en feu) les textes primesautiers « Freuh deuh bi deuh uh …örgh nyärgh fräg ».

19h00
C’est l’heure de Ruquier, un type assez evil finalement. Vous trouvez Gérard Miller maléfique et Isabelle Alonzo vraiment sacrifiable sur un autel une nuit de pleine lune.

20h00
C’est le JT. Des milliers de morts dans une guerre fratricide loin de chez vous. Autant d’âmes promises à votre seigneur et maître. Vous reprenez deux fois de la purée pour fêter ça.

21h00
Dans le sous-sol de la maisonnée, vous psalmodiez quelques vers du Nécronomicon afin d’invoquer les puissances complètement maléfiques et apocalyptiquement païennes : demain y a contrôle de maths alors si le cornu pouvait vous filer un coup de main, ce serait pas plus mal. Faudra penser à passer chez Casto aussi, parce que vous n’avez presque plus de bougies.

23h00
Vous vous couchez en écoutant un dernier disque (le fameux "Putrefaction in Evil Rotten guts of death" le chef d’œuvre inconnu du groupe albano-autrichien Maleficious infected menstruations of Hell

ah putain j'en pleure même

Ben ouais ils prennent leur benco comme tout le monde !

A quand un Spinal Tap façon Black?

http://web.archive.org/web/200604272149 ... metal.html

http://web.archive.org/web/200604281717 ... etal2.html

Les commentaires sont géniaux.