Speed mélodique - 1985 - Allemagne

En attendant que la rubrique "chros" s'ouvre sur le forum, je continue à en produire quelques unes. Et tant qu'à faire, je choisis des albums légendaires (j'ai déjà fait des kilomètres sur des trucs aussi insignifiants que Riot ou Poison alors…)
Bon j'avoue, j'étais passé à côté du Walls of Jericho. La presse ne s'en était pas faite l'écho de manière dithyrambique et Helloween n'était pas "the next big thing". Pas de grosse excitation autour du groupe. Ce qui avec le recul est assez étonnant, parce que finalement il tranchait pas mal dans la masse. Faut dire aussi qu'en 1985 Helloween faisait partie de la scène "extrême" (relisez ça calmement et arrêtez de rire ). Je m'explique. Regardons du côté des USA : Kill'em all de Metallica, Show no mercy de Slayer (1983), Fistful of metal d'Anthrax (1984), Bonded by blood d'Exodus (1985)... En Europe Venom était l'un des groupes les plus violents depuis 1981, Destruction sortait son premier album Infernal overkill en 1985, tout comme Kreator avec Endless pain… Bref la première vague thrash arrivait. Sauf que le mot "thrash" ne désignait pas encore tout ça. On se contentait du terme speed metal (les premiers "thrash" sont apparus peu de temps après dans la presse, souvent mal orthographiés d'ailleurs, tant l'information était récente ). Tout ça pour dire que Helloween était classé speed metal, tout comme ses congénères puisqu'il jouait sacrément vite. En outre il faisait partie de l'écurie Noise, ce qui tout de suite cataloguait un groupe genre "gros bourrin".
J'ai découvert le Keeper dans Enfer Magazine. J'ai encore l'article, mais plus le magazine, juste les pages de chroniques. A ce moment là, la presse metal proposait seulement deux titres (on a atteint les 4 ou 5 publications à moment donné quand même !) : Hard Rock Magazine d'un côté et Enfer de l'autre. Un troisième, Metal Attack venait de disparaître quand j'ai commencé à m'intéresser à la presse spécialisée donc je ne l'ai jamais connu (je ne me souviens même pas en avoir vu un seul exemplaire par la suite dans des magasins d'occase). Lire des magazines était indispensable pour savoir des choses. Internet n'existait pas, et seul le bouche à oreille et la presse pouvaient vous permettre "d'avancer". J'ai rapidement acheté tout ce qui sortait dans les kiosques (ce qui fait que j'ai toujours quelque chose à lire dans mes chiottes et ce pour les 20 prochaines années, puisque j'ai quasiment tout gardé )

Quand on demandait à un hard rocker quel était le meilleur mag ou quel était celui qu'il fallait acheter, la réponse était invariablement la même : "si tu veux des super photos, prends HRM, Pour les articles, c'est Enfer qu'il faut. Mais la présentation est naze". Et c'était vrai. HRM était rempli de vide mais proposait des photos de Georges Amman notamment, un photographe fan de Lemmy (il portait les mêmes rouflaquettes). Chez Enfer par contre, chaque groupe photographié semblait sortir du photomaton et évoquait une famille de lapins prise dans la lumière de phares de bagnole. La moitié du mensuel était en noir et blanc, et toutes les pages, mal agrafées se barraient après deux lectures… Mais encore une fois je m'égare (du nord) et j'oublie de vous parler du Keeper.

Enfer était connu pour sa dureté et son intransigeance avec les combos de speed, notamment grâce à une rubrique "Et pourtant ils tournent" où les chroniqueurs descendaient les groupes qu'ils trouvaient à chier en quelques lignes. C'était cruel et drôle. Autant dire que les trucs médiocres faisaient pas long feu dans les colonnes d'Enfer. Et comme tout magazine, il avait ses spécialistes "groupe bruyant" : Mad Scott et Philippe Ducayron (si je ne m'abuse…)
Et surprise, dans ce numéro là, la chronique du Keeper n'était pas rédigée par l'un d'entre eux mais par Jee Jacquet (oui celle là même qui officie actuellement chez Rock Hard), la spécialiste "groupe de tatas" : hard FM et US donc. Premier choc. Et voilà la dame de nous décrire les circonvolutions mélodiques des allemands, de la richesse de ceci et de la finesse de cela. C'était à n'y RIEN comprendre. Comment un groupe de tâcherons speed pouvait produire de la MELODIE ? Nan pas possible. Elle est folle. Elle a disjoncté. C'était du jamais vu, du jamais entendu, de l'inconcevable.
Comme quoi, on était vraiment très con à l'époque, puisqu'un an plus tôt, Metallica avait déjà déchaîné les foules en sortant "Fade to black" (ouah les vendus ils ont fait une ballade, c'est des traîtres…). Mais le hard rocker a les cheveux longs et la mémoire courte et en 1985 s'étonne et se scandalise pour cette subite intrusion mélodique dans le monde du riff poilu et hargneux.
Un pote a acheté le Keeper avant moi (donc je l'ai copié sur une K7 évidemment). Et j'ai eu le 257ème choc de ma vie. Parenthèse: chaque nouveau groupe découvert était "le choc de ma vie" en ce temps là. Ça m'amuse assez de constater que les gens du forum me voient comme un mec qui n'aime rien alors que j'ai du passer 10 ans à tout aimer et à accumuler des albums d'une médiocrité improbable LOL parce que "ouais quand même le troisième riff de la quatrième chanson de la face B ben il est quand même vachement super alors ceet album vaut vraiment le coup pov naze".

Mais revenons au choc : Helloween était la synthèse parfaite de Maiden (pour le côté "prog" et les twin guitars), Judas (une grosse influence de Hansen et Weikath), Metallica (pour les tempos) et Queensrÿche (un groupe hyper référentiel à cette époque, comme je l'avais expliqué dans une chro de Rage for order). Et EFFECTIVEMENT, et aussi incroyable que cela puisse paraître, c'était un groupe de speed, mais mélodique.
Je n'en suis pas revenu. J'ai du écouter cette K7 un trilliard de fois (sur l'autre face j'avais un album de Fastway… on change pas hein ?). J'adorais tout. Toutes les chansons étaient géniales, j'étais enivré par la vitesse et ces mélodies lumineuses qui vous amenaient si haut, si loin (l'intro et le refrain de "Twilight of the Gods"). Et puis il y avait ce son. Je ne parle pas de la production qui était très loin du travail de mecs comme Michael Wagner par exemple célèbre pour le son énorme qu'il avait donné à Dokken et consorts, ou des prods de Dieter Dierks (Scorpions et Accept…). Le son d'Helloween était rêche, rugueux en rythmique, chose que l'on ne retrouve plus dans les trucs de speed actuels (sauf chez… Gamma Ray ). Par contre en solo tout était "lisse", "doux" notamment dans les parties de guitares harmonisées. A tel point que je pensais au départ qu'il s'agissait d'un clavier. On était habitué aux plans à la tierce avec Maiden mais, les mélodies des anglais dans ce genre de configuration étaient très différentes et n'étaient jamais jouées aussi vite. L'effet de notes "dégoulinantes" accentuait le côté bouillonnant de la musique de Helloween. Cet aspect est clairement resté chez Gamma Ray et c'est ce que n'arrive à reproduire aucun groupe de speed mélo actuel. Je n'ai jamais clairement identifié d'où venait cette sensation qu'il se passait toujours un truc dans la chanson, ce sentiment d'urgence, mais c'est un "trademark Hansen".
Enfin Kiske se montrait éblouissant. Hansen avait décidé pour le "bien" du groupe de laisser tomber le micro et Helloween avait dégotté Michael Kiske on ne sait où. Sa voix aigue et puissante, lyrique, "sophistiquée", résultat d'un croisement Dickinson / Geoff Tate (encore ce coté référentiel pour Queensrÿche… quand on pense à ce qu'ils sont devenus…) a marqué. On n'y croyait pas.
Le "format" de l'album et son track-listing était on ne peut plus étrange également. Intro grandiloquente, démarrage sur les chapeaux de roue, gros coup de frein sur "A tale that wasn't right", puis "Future world", différent, "poppy" comme le dira plus tard Kai, et le titre "Halloween"de 15' pour finir sur une outro planante. Et tout ça en une grosse demi-heure. Quel tour de force, quelle audace.
Enfin, même si ce n'est évidemment pas le plus important (mais quand même…) : la pochette. Mystérieuse. Ce personnage encapuchonné, ces clés, ce "Part One" hallucinant (la mode des albums double n'était pas lancée).
Tout cela a créé un mythe. Helloween serait mon groupe préféré (je me suis jeté sur le Walls of Jericho peu après). J'aimais toutes les chansons, les pochettes, l'univers sympa des citrouilles, etc.. Après avoir adoré 458 groupes, j'avais trouvé "le mien" (bon Accept, Saxon et Loudness étaient pas loin derrière), d'autant que l'aventure ne faisait que commencer…

Génial ! Fais attention REM, si tu nous habitues à ça va falloir en pondre une tous les jours

je connais pas bien helloween, je vais écouter cet album!

j'aurais tellement voulu etre de la partie dans les '80, voir tout ces groupes cultes émerger et faire leur premiers pas!!! ça me rend tout triste tien!!!

Merci Oncle Paul .

Super, de telles chronistoriques j'adore

demain tu fais quel album?

Merci pour ce beau temoignage REM

Je n'ai connus Helloween que trés récemment (1999 si je ne m'abuse) avec justement KOT7K 1 & 2 et j'en garde toujours un trés bon souvenir.
Car meme si je trouve (on le saura) que l'album a trés mal vieilli, Helloween fait parti des quelques groupes (avec Blind Guardian entre autres) qui ont ammorcés ma connaissance musical car je doit bien avouer etre resté bloqué comme un couillon de 93 a 99 en écoutant que du Metallica - Guns n' Roses - Deep Purple et Pantera ...

J'ai jamais compris cet engouement pour le 'c'était mieux avant'...

Ca fait deux personnes qui réagissent en disant "j'aurai tellement aimé vivre cette époque"...REM l'a bien dit pourtant, il y avait déjà 15 000 daubes qui sortaient à l'époque

Vous êtes en train de louper quoi de coup, en ce moment dites les gars? Parceque dans 15 ans, vous rencontrerez d'autres gens qui vous parlerons aussi bien de ce qu'ils ont vécu en 2004 et vous aurez encore l'impression d'avoir loupé un truc

Belle chronique sinon REM, même si je trouve que tu t'égares un peu sur le début (mais il faut avouer que ça fait la continuité avec la chronique précédente, c'est pas plus mal )

superbe chronique H REM


je me souvenait plus que ENFER MAGAZINE existais encore a l'epoque du keeper 1 ,faut dire qu'a cette epoque la j'achetais surtout HARD-ROCK MAG

j'ai pas eu la chance de decouvrir cet album a sa sortie pour la simple raison que c'etais vraiment galere de trouver certain albums en magasin

je me souvient que la video de HALLOWEEN passais souvent a une emission de metal sur une chaine allemande ( presenter pas sabina classen de holy moses )
j'ai finis par me l'acheter mais seulement a la sortie du keeper 2



l

Encore une future pièce de musée que cette chro REM.

C'est vrai que ca fait une sensation étrange de découvrir après de nombreuses recherches enfin LE groupe qu'on cherchait. On a écouté plein d'albums et un jour c'est la rencontre, le truc où on se dit c'est ca que je cherchais (moi c'est Holy Land qui m'a fait cet effet là (forcément j'ai 10 ans de décalage)

Simplement par rapport à ta remarque sur Queensrÿche (je sais c'est pas le sujet): il est clair qu'ils étaient forcément une influence majeure (Rage For Order, The Warning et Mincrime qui sont pour moi la phase 1 de Queensrÿche ont été des oeuvres marquantes) Mais il ne faut pas trop dénigrer le virage qu'ils ont pris par la suite, car à mon sens avec ces 3 albums ils avaient fait le tour dans ce domaine et ils ont commencer à explorer d'autres pistes: commerciales avec Empire qui n'en est pas moins très bon ; un côté plus glauque -tribal par moment sur Promised Land (mon préféré en terme de chant et l'album avec lequel j'ai découvert THE VOICE), plus pop rock avec HTNF, plus moderne avec Q2K (raté mais ils ont essayé) et une forme de retour vers du Promised Land sur le dernier Tribe: En tout cas c'est un groupe qui a su évolué et essayer de se renouveler.

Maintenant on peut effectivement leur reprocher de sortir un best of live tout les 2 mois et de préparer un Mindcrime 2... C'est sûr. Mais ils en sont au stade où il faut penser à préparer sa retraite et à mettre un peu de sous de côté. Ils n'en ont pas moins une carrière exemplaire.

Pour en revenir à Helloween: C'est vrai que le Keeper a quand même profondément modifié le Speed en créant le speed mélodique et qu'effectivement beaucoup de groupes ont tentés de l'imiter mais que la Hansen Touch est unique ce qui fait que Gamma Ray reste au dessus du lot malgré un chanteur globalement moyen (finalement l'oeuvre la plus helloweenienne hors Gamma Ray reste à mon sens Theater of Salvation d'Edguy.)

Et c'est sûr que le fait d'avoir lus Part 1 sur un album qui vout met une baffe pareille, ca fait quelque chose: Ca veut dire que c'est pas encore fini. Combien de mois d'attente, d'angoisse? (ca me fait ca depuis 4 ans sur le Perfect Element Part 1 de Pain Of Salvation). Surtout qu'à l'époque sans le net on apprenait pas la sortie des albums 1 an à l'avance comme aujourd'hui. Ca laissait une part de surprise.)

Moi aussi je vote pour une nouvelle histoire de tonton REM tout les soirs avant de m'endormir pour faire de jolis rêves. Pour la peine je ressors ma vieille K7 Helloween pour me l'écouter dans la bagnole demain en allant bosser (et oui, j'ai pas de lecteur CD dans ma caisse...)

@ Chips: J'essaie de ne rien rater de ce qui sort actuellement d'intéressant (mon compte en banque peut en témoigner), mais j'admet que je trouve assez peu de choses révolutionnaires qui soient sorties depuis 96 quand j'ai commencé à vraimetn écouter du métal (Holy Land, Nightfall, SOEL 1, Opeth, Pain Of Salvation et je pense qu'on a fait le tour) Et aucun n'a eu un impact aussi décisif que Keeper 1, Mindcrime, Number of the Beast ou Images and Words pour ne citer que ceux là.

bein c'est tout con, j'aurais aimé etre là à lagrande époque de mes groupes favoris, par exemple voir metallica en 89 ça me ronge le cerveau souvent , et puis on pouvait voir une réelle évolution dans la musique, alors qu'aujourd'hui c'est dur d'être originale, tout à presque déjà été fait. (ça ce dit ça? )

Ce que je raconte à travers ces trucs c'est clairement un âge d'or, il faut bien le reconnaître, dans le sens où le metal tel que nous l'aimons était dans une phase créative étonnante (les bases et les fondations se créaient à ce moment là sans que nous le sachions véritablement) et son succès dans le monde était incroyable. Et puis les grands de cette époque sont toujours les grands d'aujour'hui.
C'était aussi une époque où l'aspect communauté metal était plus fort que maintenant (même si ce forum est une forme de communauté) par le look notamment.

Pour le reste, tu as raison, il y avait autant de merdes que maintenant, de sous groupes et de clones, etc.

Pareil : papy REM contant ses histoires magiques au coin du feu, j'adore !
Je n'ai pas vécu cette époque musicale et ça me manque, alors merci.

Quand on m'a dit que j'adorerai le live de Accept au moins autant que le Live after death, je ne l'avais pas cru, et pourtant... Je découvre cette période que j'ai loupé de très loin. Desfois je me dis que c'est du passé, que c'était le bon vieux temps (comme si on regrétait une enfance qu'on aurait pas vécue) et que tout ça est fini (avec les larmes aux yeux). Des chroniques comme ça, qui sentent le vécu passionné, j'en redemande (et je ne suis pas le seul je crois !).

J'ai encore tellement de chose à découvrir et parfois j'ai l'impression d'être au pied de l'Evrest (comme lorsque je dois bosser ma batterie... ) mais des ptits posts comme ça ça vous remonte le moral musical (comment ça je me répète ? ).

Pour dire, cette année j'ai eu la chance de voir le concert de Queensrÿche avec l'intégrale de Mindcrime (je suis très Queensrÿche moi ce soir décidément) , et bien quelque part c'est le rêve ultime de ma vie de spectateur de concert qui se réalisait. Vous pouvez pas imaginez combien de fois j'ai pu regretter en matant le dvd de Livecrime de n'avoir pas pu vivre ca à l'époque.

C'est ces moments mythiques qui manquent aujour'hui. (parce que pour moi ce concert c'est passé il y a 15 ans et j'ai simplement été pris dans une faille temporelle l'espace d'une heure trente)

Clair que les 80ies était un âge d'or pour le hard et le metal.
Le problème, c'est que quand on a connu cet âge d'or, on a aussi connu le contre-coup de la première partie des 90ies, et là c'était beaucoup moins drôle.
Les grands groupes commençaient à décliner sérieusement. Iron maiden sortait des albums qui n'avaient plus grand chose à voir avec ce qu'ils faisaient avant, Metallica mettait des plombes à sortir ses albums, Def Lepp et Scorpions se mettaient à nous servir une soupe parfois imbuvable, Helloween avait des problèmes judiciaires et ça n'a pas vraiment arrangé leur créativité, Slayer après avoir sorti son chef d'oeuvre en 1990 s'est mis à pérécliter doucement, G'N R était devenu un objet marketing. Si on ajoute à cela la montée du grunge, il est facile de comprendre qu'après les 80ies, le fan de metal de base se prenait une bonne claque dans la gueule. Tout juste pouvait-il se racrocher aux branches tendus par les quelques rares groupes qui arrivaient à tire leur épingle du jeu à cette époque. J'en vois que 2: Gamma Ray et Megadeth.
Il aura fallu attendre la 2ième moitié de 90ies avec la vague des Angra, Blind Guardian et consorts pour que le metallleux de base retrouve sa fierté...

belle chro Rem !!

j'vous ressort mon commentaire récent sur ce disque :

En ce qui concerne le keepers, je l'ai donc réécouté hier soir, et c'est vrai que j'avais jamais trop fait attention à cet aspect presque thrash qui n'est en effet pas bein présent dans tous les groupes qui ont repompé derrière...A vrai dire, je m'étais un peu trop vite arrêté à la voix...Il faut que je le réécoute pour voir si ça finit par faire son effet

Pour ceux qui ont réagit à ma petite remarque, je tenais à dire qu'elle ne concernait que ceux qui disent "j'aurai bien aimé vivre ça"...Oui moi aussi, mais j'aurai bein aimé être à l'exposition universelle de 1889 aussi, assister à une messe mise en musique par Bach, etc...

Ma remarque était même d'ordre un peu plus général, puisqu'elle concerne aussi par exemple Canal + (on parle aussi d'age d'or des années 80...), les jeux-vidéos, le cinéma, la peinture, blablabla...
Je pense que c'est surtout parcequ'aujourd'hui, au final, on en retient que le meilleur, et qu'on a l'impression vu d'aujourd'hui, que tout était excellent...
On parle de creux dans les années 90, ça concerne surtout les groupes des années 80 et une année en particulier, 1993 (on a quand même eu Draconian Times de Paradise Lost, Spiritual Healing de Death et Awake de Dream Theater cette année-là ). Les grands des années 80 sont toujours les grands parceque l'offre est beaucoup plus diverse aujourd'hui et que les groupes n'ont plus d'écrasante unanimité...
Mais dans le fond, j'ai plus l'impression qu'on a plus de daubes, et toujours autant de bons albums (ce qui fait plus de sorties au total ) c'est juste une histoire de proportions

Et puis surtout, ça ne veux pas dire qu'il y a pas d'autres trucs super à vivre aujourd'hui, et qu'on regrettera dans 20 ans...
La liberté dont on peut profiter sur le net par exemple (bah oui, ça va peut-être pas durer ), la possibilité accrue qu'on a de se renseigner (aujourd'hui, on 'découvre' ou 'redécouvre' tout, mais est-ce qu'on ne va pas finir par se lasser d'autant de découvertes...? ), le choix du support CD et la découverte par mp3 (certes, c'est plus petit qu'un vynile, mais c'est quand même plus chouette qu'une discographie complette téléchargée en 0.0235 secondes grace au nouveau protocole XWYDSL grâce à un abonement culturel obligatoire...en 2024 )
Les concerts aussi, ils seront dispo sur le net en direct, si bien que les groupes ne prendront peut-être plus la peine de faire toutes les grandes villes d'europe parceque la majorité des fans préfèreront assister au concert bien tranquille dans leur canapé avec projection holographique, son 15.5 et remixage automatique du son en direct plutot que d'aller se prendre des coups de coudes dans un pogo qui sent la sueur, la bière et la fumée...
Donc profitez de ce que vous avez aujourd'hui (la possibilité de redécouvrir ce qui s'est fait par le passé en faisant partie) et arrêter de vous plaindre de pas y avoir été

J'suis bien content de plus avoir à pester sur des vieilles cassettes audio dont le son est devenu tellement pourri qu'il n'est plus possible d'en écouter le moindre extrait, ou sous peine de voir la bande se dérouler dans le lecteur et d'avoir à tout enlever délicatement à la main

Draconian date de 95, le Death de 90, et le DT de 92
[/diptèrosodomie]

je suis assez d'accord avec chipstouille.
Et c'est en se lamentant sur le passé qu'on loupe le présent (c'est bô)

Sauf pour les vieux con nostalgique en mon genre, qui en ce moment se tournent enormement vers le passé (comprendre avant 1990).
J'ai découvert et je découvre pleins de bons trucs.
Attention, je ne dits pas que ce qui se fait actuellement est mauvais, mais c'est moins mon style même si j'y trouve mon compte avec certains groupes.

J'ai l'air con

Bon, alors, je voulais parler de Individual Through Patterns de Death, Icon de Paradise Lost et awake est sortit en 94, pas 92
93 a quand même bien eu ses bons moments, même si j'ai pas été foutu d'en citer un seul

@Bebert: t'as peut-être un autre truc actuel à trouver qui te brancherait autant? Peut-être pas en rapport avec la musique?