
Bruce Dickinson - A tyranny of souls (2005)
Hop un petit Dickinson que je n'avais pas pensé a chroniquer
Tyranny of souls est le 6ème album et très attendu de Bruce Dickinson, celui-ci a mit en effet 7 ans à donner un successeur au meilleur album de sa discographie personnelle, The Chemical Wedding. La machine Iron Maiden n’accordant que peu de pauses, le groupe a enchaîné 2 albums et 4 tournées depuis le retour de Bruce, celui-ci a du patienter avant de pouvoir sortir un nouvel opus.
Profitant de la relative non activité de Maiden, Dickinson s’est mis au travail avec l’incontournable Roy Z aux manettes et à la guitare. Le tout en un temps minimal, les deux hommes n’ont pas en effet passé beaucoup de temps à la réalisation de cet album, Roy Z a été prit par le Judas Priest jusque fin 2004 rappelons le.
De fait, on pouvait craindre un album bâclé, réalisé à la hâte pour remplir les caisses de Sanctuary, qui en ont bien besoin d’ailleurs.
Il n’en est heureusement rien, nos deux compères ont réalisé un album de très grande classe, assez court, 45 minutes, mais très inspiré. Tyranny of souls est dans la lignée de Chemical Wedding, d’ailleurs les deux derniers titres sont des chutes de ce dernier album, et de fait les morceaux les moins marquants même si assez bons, le morceau titre aurait eu sa place sur Chemical.
Sinon tout le reste de l’album retient l’attention, Dickinson montre à qui l’ignorerait encore, qu’il est l’un des plus grands chanteurs de metal de sa génération. On peut même oser dire qu’il est presque mieux utilisé par Roy Z que par Maiden, mais c’est un autre débat. Un titre comme Devil on a hog par exemple montre un Dickinson presque Hard Fm et très à l’aise dans ce style.
L’album contient aussi des morceaux de bravoure comme l’enchaînement qui va de Kill devil hill, Navigate the seas of the sun, River of no return est absolument imparable. Kill devil Hill est un morceau assez classique mais magnifié par un Dickinson en état de grâce, Navigate the seas of the sun est un morceau épique et lent à faire pâlir de jalousie Steve Harris, c’est assurément l’un des meilleurs morceaux chantés par Bruce toutes époques confondues, le morceau prend réellement aux tripes tellement à l’écoute. River of no return est quand à lui un mid-tempo superbe.
On n’oubliera pas aussi les deux premiers titres de l’album dans une veine très Blach Sabbath chère à Roy Z, le rôle de ce dernier est a souligné, il produit, compose et joue sur l’album, Dickinson lui doit beaucoup et on ne peut que s’incliner devant le talent du bonhomme.
On a donc là un excellent album de heavy metal, même si il reste en deçà de Chemical Wedding, mais qui est bien plus qu’un bouche trou entre deux albums de Maiden.
8.5/10
