Rendez-vous à la station Etienne Marcel. J'arrive, je suis seule. Seule, avec mon portable, un peu perdue, ne sachant trop où j'étais, vu que j'avais mansarlt au téléphone pour confirmer le rendez-vous de 14h, et je ne savais pas si j'étais descendue à la bonne station, pris la bonne sortie, pris le train à la bonne heure, tout ça!
Donc je regarde autour de moi, et je suis seule, et ça m'étonne parce que je pensais que d'autres aussi devaient venir à l'avance. J'attends, je téléphone à tout le monde, parce que j'ai encore peur de m'être trompée de jour et de station. Finalement, je vois Muscu (c'était le seul que je connaissais, donc heureusement que c'est lui qui arrive en premier. J'imaginais déjà attendre à côté de Rayon Gamma pendant 1/4 d'heure avant que quelqu'un n'arrive et nous reconnaisse tous deux). On continue à appeler ceux qui ne répondent pas. Soudain, je sens mon portable vibrer. Je réponds. Un monsieur très enthousiaste me demande si je suis Adélaïde de je ne sais quoi. Surprise, je me demande si ce n'est pas Jané qui joue au fake, mais en fait non. Je ne saurai jamais qui c'était.
Peu de minutes plus tard, tout le monde arrive. Chipstouille, Betrayer, Jané, Fati, Becks, et en dernier, Rayon Gamma. On discute un peu, et on termine par marcher en direction de St Michel, pour aller manger quelque part, tout en continuant à discuter, cela va de soi. Ne sachant trop à quel resto s'installer, Chips propose d'aller voir un ami georgien qui cuisine pour deux dans son four traditionnel. Comme nous étions huit, les premiers servis par le georgien auraient fini une demi heure avant que les derniers soient servis. Alors, on a rejeté l'idée, évidemment. Fati se retourne vers nous et nous demande si on aime les crêpes et si on veut en manger. Cela ne semble poser problème à personne, alors on s'installe, quelques minutes après, dans le resto qui sert des crêpes. Chips, RG, Fati et Becks à une table, Jané, Muscu, Betrayer et moi à l'autre (même si les deux sont côte à côte). On s'effraie devant le prix des boissons (mais ça, ce n'est rien encore, hahahaha

). On finit par tous commander des crêpes, mais ça ne va étonner personne. Du cidre, aussi. Alors voilà, on a mangé des crêpes et du cidre, dans un resto avec une serveuse au sourire étrange, dont RG n'a pas cessé de se moquer. Et on a discuté. De l'invasion des petits nouveaux, d'Angra, du concert de Kreator, de l'influence symphonyxienne dans Adagio, de Barcelone, de la politique de modération des forums, du concert de Porcupine Tree (un peu), enfin, oui, vous vous en doutez quoi, rien d'extraordinaire, mais fort sympathique.

Après quelque temps, on finit par payer, et s'en aller. Parce qu'il est un peu tard en fait, et qu'on va pas arriver à l'heure, et ça, ce n'est pas très poli. On s'engouffre tous dans le métro, tant bien que mal, et on arrive au Père Lachaise. Enfin, à la station. Ne sachant par où sortir, on finit par se dire qu'il vaudrait mieux prendre la sortie que Becks a déjà empruntée, pour pas le perdre, parce que c'est vrai qu'il marche toujours seul, en avant, et qu'on a peur de le voir disparaître d'un coup, hop, invisible. Et donc on sort. Je vois en face l'entrée du cimetière, je me demande si c'est là, quand soudain, deux types surgissent devant moi. Je ne les avais pas vus, en fait, d'où ma surprise. Ce sont Mansarlt, et celui que je suppose être mon Canard. Hop hop tournée de bises et de poignées de mains, j'vais pas vous décrire ça, vous connaissez, vous avez tous vécu ça un jour. Mansarlt m'offre quelques unes de ses photos d'en-dessous terre, c'est gentil comme tout, pensez-vous, parce qu'elles sont jolies en plus, c'est pas comme moi qui ne prends jamais de photos, enfin, voilà. On se met en route vers le cimetière. Kornakroun nous attend je ne sais où, et comme je crois que tout le monde est dans mon cas, on suit Mansarlt, qui a l'air de mieux connaître que nous. Alors on marche, on marche au milieu des tombes et des arbres et de la "pelouse funéraire", et c'est joli, il fait bon et doux, et les sépultures sont belles à voir. Mansarlt et moi marchons les premiers, discutant du monde souterrain. Suivent Chips et RG, puis enfin tout le groupe de fainéants.

RG s'illustre encore en repérant les beaux spécimens à ovaires, de dos et de loin.

On récupère Kornakroun dans la route, aussi. On monte, on descend, on marche, tant et si bien qu'il y en a qui sont fatigués. Alors on s'arrête un peu, devant la tombe des français morts dans les brigades internationales lors de la guerre civile espagnole (

), en face aussi des morts pour la commune, et des morts pour le parti communiste. Et on reste là et on discute, de tout, de rien, comme d'habitude, avant de reprendre notre route. Mansarlt propose de s'asseoir dans l'herbe, tandis que Canard manifeste plutôt son envie d'aller dans un bar, et finalement c'est cette tendance qui l'emportera. On sort du cimetière, on marche un peu, s'arrêtant à chaque bar pour examiner la liste des bières vendues. On s'installe dans une terrasse de la place Galliéni, en fin de compte. Celle qui est prise en photo.
Et donc, devinez quoi, on discute. Mais on commande à boire, avant tout. Je prends une Leffe, sous les conseils de Canard, et le reste des gens aussi boivent de la bière, excepté Fati, Mansarlt et Chips qui, comme dit ce dernier, ont préféré des boissons de tata. Les prix exorbitants ne nous font pas peur. On commence donc à parler, de musique bien sûr, et d'un tas d'autres choses. Comme par exemple, du célibat des hommes venus avec nous, comme RG ou Chips. Alors, Canard demande si Jané est célibataire. Comme personne ne le sait, je hausse la voix pour parvenir à l'autre bout de la table, et je dis "Jané, t'es célibataire?". A ce moment là, je vois les regards de tout le monde se tourner vers moi, me dévisageant avec un air bizarre. Suivent les éclats de rire des propriétaires des yeux. Canard et RG me proposent chacun leur appart, et tout le monde continue à rire, et moi je ne sais plus où me cacher. Bref... Seo nous rejoint peu après, non sans avoir fait tourner Jané et RG autour de la place pour le chercher. On continue à papoter, on prend des photos, RG prend des poses bizarres pour les photos, et les autres aussi après, comme s'ils étaient de gros méchants métalleux, alors qu'une minute plus tôt ils sirotaient gentiment un diabolo citron ou dévoraient leur glace vanille. Finalement, on décide de se lever passer chez Gibert pour prendre des disques. Après avoir payé difficilement (le serveur homosexuel avait un peu de mal avec nos commandes), on reprend le métro, tous ensemble, en se moquant gentiment des campagnards qui n'ont pas ça chez eux. Et puis Canard part, parce qu'il a un dîner à préparer, et il s'en va en nous envoyant des bisous par la fenêtre, comme dans les films. Dans un des métros, dans le wagon où on entre, il y a des grands noirs habillés bizarrement qui parlent tellement fort qu'ils ont fait taire RG. Et puis ils descendent, et RG recommence à parler. Une fois dans le magasin, Seo et Jané se jettent au rayon prog, pendant que les autres cherchent les occasions. Je trouve quelques cds intéressants, mais finalement, je n'en prends aucun. Ils trifouillent tous dans les bacs, et en ressortent avec 2 ou 3 cds à la main (je crois que seuls Mansarlt et moi n'avons rien pris... la honte). J'insiste auprès de Jané pour lui faire prendre Empire, à 4€. Je ne sais pas si mon charme y est pour quelque chose, mais finalement il l'a pris.
On est sorti du Gibert finalement, et on se disperse tous. Fati et Becks prennent le bus, Muscu rentre chez lui, RG va prendre le rer C, et Mansarlt et moi prenons le rer B puis le rer A. On se sépare, dans la station de métro. J'ai un pincement au coeur en les voyant partir vers le concert, mais bon, ma décision est prise, je rentre.
En tout cas, j'ai passé une bien jolie journée. ça m'a fait plaisir, de rencontrer tout le monde. Ils sont encore plus sympathiques in real life qu'ici, vous saviez?
'fin bon, heureuse...
