J'ai mis du temps, j'ai laissé mûrir ce The Book Of Souls, voici ma chronique de l'album.
Je ne parlerai pas du contexte juste de la musique, je fais faire un track by track:
CD 11-If Eternity Should FailAprès une intro inquiétante, mystérieuse, Maiden déboule, en rang serré, avec une mélodie heavy imparable.
Sur le couplet, des accords soulignent le chant inspiré du chanteur et Nicko McBrain montre toute sa technique (écoutez son boulot au charleston, c'est excellent)
Une belle mélodie de guitares annonce une superbe refrain, qui reste gravé dans la tête.
Un roulement de batterie, Steve Harris fait sonner sa basse et le groupe se lance dans une cavalcade qui voit les guitaristes se lâcher en soli et guitares à la tierce puis reprendre la mélodie de départ en plus rapide.
Sans temps mort on retombe sur le refrain qui est joué maintenant accompagné d'un solo de Dave Murray.
Le morceau s'achève avec la voix de Bruce trafiquée et en écho.
Destiné à un album solo de Bruce Dickinson, ce morceau pourtant très typique de Maiden ouvre bien l'album et présente une jolie dynamique.
2-Speed Of LightSorti le 14 août, le single présente un riff pas très éloigné de celui de Sanctuary et confirme la bonne forme du groupe.
Les parties s'enchaînent bien, la dynamique ressentie sur If Eternity Should Fail se poursuit.
Les guitaristes soignent le pré-refrain et la mélodie sur le pont.
Sur le refrain, Dickinson crispe un peu.
Pas le meilleur morceau de la Vierge de Fer, ni de l'album mais un bon titre qui trouve bien sa place.
3-The Great UnknowReprésentant un condensé de ce qu'on pouvait trouvé sur The Final Frontier, ce morceau ne m'avait pas emballé au début.
Malgré sa structure qui me faisait trop penser à Isle Of Avalon, The Great Unknow a su pérsenter certains arguments:
-Tout d'abord, à la batterie, après l'intro atmosphérique, Nicko McBrain renoue avec une rythmique que j'adore, très typique et un peu abandonnée sur les derniers albums à savoir une alternance d'un coup puis deux coups de caisse claire comme sur Hallowed Be Thy Name ou le refrain de Brave New World et bien d'autres.
-Le refrain finit pour se dévoiler, avec son rythme qui s'accélére.
-Le travail des guitaristes sur la partie instrumentale est intéressant que ce soit au niveau des soli (dont un de Janick Gers dans son style bordélique caractéristique) ou de la rythmique tranchante.
Le morceau ne s'éternise pas trop et reprend le thème de l'intro pour finir en douceur.
4-The Red And The BlackSeul titre de l'album écrit uniquement par Steve Harris, The Red And The Black se répand sur 13 minutes.
Après une intro de basse dans le style Blood On The World's Hand, débarque un riff heavy mid-tempo que Nicko McBrain a la bonne idée de soutenir avec son jouissif "un coup puis deux" de caisse claire (oui j'adore

) et une jolie utilisation du charleston.
Mais ce n'est pas tout, arrive ensuite une mélodie celtique du plus bel effet.
Dickinson reprend cette ligne mélodique et après une autre mélodie celtique, chante des ohohooohoho qui feront un tabac en concert.
La chanson évolue vers un "refrain" qui n'apparaît que vers la sixième minute puis les guitaristes se déchaînent en soli/mélodies sur différentes rythmiques dont celle du départ pour créer une véritable orgie de notes.
5-When The River Runs DeepDans un souci d'équilibre, le groupe a bien pensé l'agencement des chansons et après le long The Red And The Black vient un titre plus court et direct.
Après une intro dynamique, un riff heavy surgit une rythmique rapide.
Un sentiment d'alerte et d'urgence confirme la dynamique générale de l'album.
Un refrain lent contraste avec ce rythme effréné pour mieux le mettre en valeur.
Ce morceau donne une impression de montagne russe.
Depuis le début de l'album, une pensée me vient, Dave Murray me semble moins brillant et moins "mis en avant" dans ses soli que d'habitude, par contre Adrian Smith brille de mille feux.
Un dernier refrain, le thème de l'intro est repris pour finir.
6- The Book Of SoulsLa chanson-titre de l'album est un morceau fascinant.
Janick Gers joue de la guitare sèche pour une jolie intro accompagnée par quelques discrètes notes de claviers.
Vient ensuite une écrasante rythmique mid-tempo, la basse de Steve Harris est impressionnante et Nicko McBrain utilise une grosse cymbale china.
Le couplet voit littéralement entrer en scène un Bruce Dickinson excellent, soutenu par quelques notes de claviers, en arrière plan, qui renforcent l'atmosphère du morceau.
Pré-refrain et refrain sont une fantastique montée vers des cieux mystérieux.
Vers la moitié, Iron Maiden se lance dans une rythmique plus qu'appuyée type cavalcade sur laquelle alternent de superbes parties mélodiques où les guitares s'entremêlent, le refrain joué donc plus vite et encore une fois d'excellents soli (Adrian se distingue particulièrement)
L'étreinte ne sera relâchée que sur le toute fin du morceau par quelques arpèges de Janick.