Iris - Crossing The Desert (1996)

Excellent album instrumental de rock progressif, passé inaperçu à sa sortie, avec un line-up de 1er choix : Sylvain Gouvernaire (guitare), Pete Trewavas (basse) et Ian Mosley (batterie).
Ca joue méchamment, Ian Mosley fait des étincelles, loin du jeu minimaliste qu'il adopte avec Marillion. Y'a des ambiances "Marillion-esques" qui sentent bon l'époque Fish, et Gouvernaire n'a pas un jeu très éloigné de Rothery. Le son sonne très cru, limite démo, c'est le même style de son que sur le 1er album d'Ark, faut être prévenu. Enfin moi ça me dérange pas.
C'est un peu comme si Joe Satriani s'était décidé à faire un album instrumental de prog.

J'écoute l'album "Banlieues" du groupe français de prog des années 70 TROISIEME RIVE.
C'est magnifique.
Voici la page progarchives (4,39/5) : http://www.progarchives.com/album.asp?id=15323

Je l'ai écouté hier soir avant d'aller au pageot, et je n'ai pas vu la différence non plus. Ce n'est pas complètement mauvais et désastreux, mais c'est très paresseux et pataud, pour du Magma j'entends. Stylistiquement, ça sonne pas mal comme "Merci", mais sans le rythme et la chaleur de celui-ci, ni le petit plus qui fait l'exception et l'excellence de Magma. Rien à voir avec la puissance martiale du "Live Hhaï" ou de "Köhntarkösz"...
En gros, j'ai rallongé ma nuit de sommeil de 32min (parce qu'en plus c'est extrêmement court, malgré quelques jolis thèmes ça et là), et à moins que je ne le trouve dans un bac en promo pour pas trop cher, je ne crois pas que je me fendrai de l'achat de cet album. A moins d'un déclic, une déception donc pour moi aussi...

Outch je déteste Merci, si c'est dans la même lignée, soit du Magma qui a perdu toute sa folie et son exubérance et qui sonne plus comme un projet de Vander que comme un album de Magna, non merci...

Le nouveau Future of the Left n'est pas facile à digérer d'entrée mais risque au final d'être considéré bien au niveau de ses excellents prédécesseurs.

-Frank Zappa: "Studio Tan"

Je sais pas vous, mais moi j'ai un truc avec ce disque. Il me met de bonne humeur, je sais pas pourquoi. Sans représenter le sommet de sa pléthorique production, c'est un Zappa que je trouve proprement irrésistible, derrière cette pochette aux allures de bande dessinée flashy. Malgré son humour de façade, l'architecture du disque elle ne prête pas à rire: écriture calibrée, complexe sans être lourd, maîtrise technique absolument écoeurante pour le commun des mortels, perfectionnisme jusque dans les moindres détails (en particulier sa prod', qui tient encore bien le coup, ma foi), etc...
Du Zappa pur jus et dans la bonne moyenne, "le rata habituel", diraient certains d'entre-vous...

Et puis il y a le gros morceau de l'album, les 21min "The Adventures of Greggery Peccary", une des plus belles pièces de la carrière du génial moustachu de Baltimore. Oncle Viande sur FP parle très justement de "dessin animé sonore" à son propos; mot très bien choisi, tant cette pièce d'inspiration contemporaine sait superbement allier humour, fantaisie, narration irréprochable, qualité d'écriture évidente: on voit tout de suite les images colorées de ce pécari anthropomorphe, transformé en un stupide petit patron vantard, dans son bureau "au 83ème étage de son immeuble triste".
J'ai toujours trouvé la composition de ce titre absolument exceptionnelle; une méthode très classique d'écriture par thèmes et par phrases, finalement. Pendant plus de 20min, une multitude de thèmes se suivent, sans aucun effet de redondance ni de répétitions incongrues, tout en restant sacrément accrocheuses. Cette façon de constamment renouveler son vocabulaire tout en maintenant un rythme infernal jusqu'à la coda, sans aucun temps mort: plus que du talent, on peut dire que c'est du génie...

Et mis à part les sons de synthé un peu dégueulasses qui entachent "RDNZL", et bien il n'y a pas de réelles fautes de goût sur le reste du disque. Il se paie même le luxe d'invoquer Stravinsky et Boulez sur "Revised Music for Guitar and Low-Budget Orchestra", pour un résultat décoiffant et très représentatif de son répertoire classique (il préfigure "Orchestral Favorites", d'une certaine façon). Bref, ce disque est encore une bonne raison supplémentaire pour s'enfiler illico-presto le coffret "Läther", au moins indispensable (au bas mot) pour l'un des meilleurs lives de toute l'histoire: "Zappa in New York". Voilà, c'est dit, vous êtes dorénavant prévenus...

Encore un que je ne connais pas... Mais en fait je ne connais qu'assez peu ZAPPA, si ce n'est quelque peu les albums de Hot Rats à One Size Fits All et Sheik Yerbouti.





Un superbe album, assez royalement ignoré hélas... :

FJIERI – Endless – 2009

FJIERI, c'est italien. De la familla quoi… Suffit de dire qu'en invités il y a Tim BOWNESS, Gavin HARRISON et Richard BARBIERI (qui par ailleurs coproduit aussi la galette), et que l'ombre de l'homme à raide tignasse et petites binocles rondes est omniprésente, pour savoir de quelle famille il s'agit. Son plus-que-parfait, clair, et ample. Musique idem : limpide, précise, du Rock Progressif teinté d'Electro, de Smooth Jazz, de World. Qui, en quête de créativité, sait s'extraire de son influence principale. Très atmosphérique, soft la plupart du temps, mais capable de se lancer dans des montées d'une rare intensité, riffs énergiques ou solo de piano et de violoncelle à l'appui ! Un très très bel album.





Puis du RIVERSIDE, avec comme d'hab' l'impression d'entendre ce qui se fait de mieux dans le genre :

RIVERSIDE – Second Life Syndrome – 2005


RIVERSIDE – Anno Domino High Definition – 2009


2009... S'rait grand temps qu'ils s'y remettent eux !

Un avis que je ne partagerais certainement qu'avec moi-même... :

THE FLOWER KINGS – Bank Of Eden – 2012

Rock Progressif, entre bon et bof... Influences, similitudes : guère... Bref, pour moi Bank Of Eden est l'antithèse de The Sum Of No Evil. Le second foisonne de machins croustillants, d'airs à pleurer, d'interventions de génie, d'emphase... Bank Of Eden est mou du j'nou, sans réelle envergure, je dirais même primaire dans le sens le plus péjoratif qui soit... Allez, sauvons malgré tout et bien évidemment le superbe Numbers, qui lui a au moins le mérite d'introduire quelques belles nouveautés dans une galette ma foi assez... plate !





Voilà, ça c'est fait, ça leur apprendra à pas me mettre une claque. Maintenant je relativise, cette galette n'est pas une daube, la patte et la qualité de la zique de STOLT n'ont pas subitement disparues, heureusement. Reste juste que cet album me fait plus penser à ce qui gravite autour de TFK qu'à du TFK, et que globalement je m'éclate plus en écoutant le dernier TRANSATLANTIC quoi...

Faut dire qu'il a un sacré handicap dès le départ, le dernier Transatlantic est vraiment d'un très bon niveau (avec une très grande perf' de Stolt et de Portnoy tout du long) dans ce créneau.
Je l'ai pas encore écouté, vu que j'ai un peu de mal à me remettre du Magma, que je trouve toujours aussi faible. Deux déceptions en si peu de temps, ce serait trop pour mon petit cœur...

Sinon, pour le Zappa, je pense qu'il a de quoi te plaire. Moins "basique" (toutes proportions gardées, bien entendu) que "Sheik Yerbouti", moins Prog' que "One Size Fits All", il constitue une bonne mise en bouche avant de s'introduire pleinement dans le répertoire Classique de Zappa, comme je le disais plus haut. Après, peut être préfères-tu (comme moi) le versant plus Jazz et chaleureux du divin moustachu, ce que je pourrais déduire au vu des albums que tu connais déjà...

Honnêtement je ne saurais dire... Ce dont je me souviens c'est d'avoir un peu abusé du Chunga's Revenge à sa sortie. Hot Rats m'a bien branché aussi. Mais plus j'y réfléchis et plus je me dis que je connais très mal ce qu'il a fait.

Je pense que concernant ZAPPA il me manque un truc capital : la compréhension des paroles (contrairement à l'immense majorité d'artistes que j'aurai certainement eu du mal à supporter si j'avais compris ce qu'ils racontent...).

Il y a un site de fans assez sympa juste ici où tu pourras trouver des traductions des textes de certains albums de Zappa. Elles sont plutôt bien faites en général, le seul point négatif étant qu'elles ne soient pas disponibles pour tous les albums (ceux où il y a du chant, bien entendu). Je ne sais pas si elles t'aideront à compléter ta "culture zappienne", mais ça peut être un gros plus dans la compréhension des thèmes qu'il aborde, avec des textes qui sont souvent très bien troussés, imagés et à double sens, quand ils ne sont pas à base d'humour scatologique complètement stupide...

Sinon, je ne connais pas du tout "Chunga's Revenge", un album qui fait partie d'une des périodes de sa carrière que je connais le moins...