Je l'ai trouvé un poil en dessous du dernier, un poil trop calme, j'ai trouvé, mais ça reste quand même très bien, mais faut que je sois plus en condition avant de l'écouter, celui là.

Yep, c'est vrai qu'il est plus calme et qu'il faut être dans les conditions... mais quel repos justement, quelle paix !

Pour les parisiens qui s'ennuient ce dimanche, je poste cette info ici, y'a que là que ce sera lu :

PENDRAGON – Passion – 2011

Erf… Problème : le titre de cet album est à l'opposé de ce qu'il m'inspire… N'ayant pas aimé Believe j'ai une mauvaise impression, qui me fait dire que Pure risque d'être pour moi l'exception concernant le PENDRAGON post-Not Of This World. Snif.

Wayne Shorter: Juju (1964)

Probablement son album le plus réputé, et un disque que je n'avais pas réecouté depuis un petit moment (je l'ai usé un bon millier de fois à l'époque ou je commençais à écouter du Jazz, il y'a quelques années, en jeune chien fou jamais rassasié): une petite heure de ce souffle Hard Bop si chaleureux qu'il vous en ferait frissonner de plaisir, une conversation privilégiée avec les Dieux... Bref un disque sur lequel je pourrais barrater pendant des heures (mais bon, je risquerais de devenir chiant à force) ! D'aucuns (j'en connais) lui préfèrent Speak No Evil (pas mal non plus, çui-là), mais Juju reste au sommet dans mon p'tit coeur (parce que là en premier, bien entendu)... J'eus la chance de voir le bonhomme se produire il y'a peu à Metz (avec Wayne un peu diminué et malade, mais quelle prestance, quel charisme tout de même!), et depuis il m'est difficile de décrocher une fois de plus de cet album. Je crois bien que je suis intoxiqué...

Jacqueline Govaert - Good Life

Certains d'entre vous lèveront peut-être un sourcil en voyant ce nom...
J'ai cliqué par hasard sur cette pochette en page d'accueil de Spotify et j'ai été agréablement surpris de retrouver la chanteuse de Temple of the Cat du Ayreonesque Dream Sequencer.

L'album est frais, léger, rythmé, doux, mélancolique en offrant un mélange de pop, blues et rock. Les morceaux se veulent courts et on ne s'ennuie pas à l'écoute de cette voix (faisant penser à Norah Jones ou Eliza Doolittle, pour vous faire une idée...) très bien accompagnée.

Très très bon album !

Allez, journée Canterbury / Space Rock :

ARGOS – Circles – 2010

Très bel album. Un disque qui oscille entre deux styles, avec une justesse étonnante, et pour notre plaisir le plus grand. A la fois Canterbury, voire GONGesque, avec des vocaux à la WYATT / SINCLAIR et proche de la préciosité du GENESIS de la vieille époque (quand ce n'est de leur symphonisme classique).

Steve HILLAGE – Fish Rising – 1975

Un pilier du style. Du Space Canterbury Rock, qui tient tout auss bien de GONG que de NATIONAL HEALTH et est arrosé de quelques gouttes de SOFT MACHINE. Psychédélisme et musicalité au programme.

Yes - Relayer

(J'ai mis une éternité à écrire ces quelques lignes. Difficile de parler de cet album.)

Je connais assez peu Yes. J'ai toujours appréhendé le côté "caricature prog" soupesque et kitsch qu'on attribue au groupe, peut-être à raison au final... Bizarrement j'ai pu m'accrocher à celui-ci ; pourtant l'album a pris un coup de vieux je trouve, même en comparaison avec le prog de la même époque.

Mais Relayer a le truc qui marche toujours avec moi... l'envie d'en mettre plein la vue. (Vive le multi-pistes !)
Pas (seulement) techniquement, on est bien d'accord. Sauf que sa grandiloquence quasi-omniprésente s'assimile presque naturellement (une fois passé le cap du "son"), porte l'album et lui donne son atmosphère "au-dessus des nuages". Ce qui donne de nombreux beaux passages sur "The Gates of Delirium", et le superbe sommet de l'album sur le final de "To Be Over" (qui porte bien son nom pour le coup), le tout sans jamais poser pied à terre. Il ressemble beaucoup à sa pochette, en fait.
Je n'arrive plus à écouter autre chose en ce moment. L'album ne s'épuise pas trop, heureusement...

Ouaip, un de leur meilleur album je trouve. Je te conseille aussi de tenter "Close to edge" qui a le même format (trois morceaux de durée similaire).
Pour le reste de leur disco j'ai quand même tendance à faire du tri : "Fragile" contient de grand moment, mais aussi des morceaux totalement stérile (chaque zicos a son morceau technique insturmental qui ne sert à rien, ça alourdit l'album). "Tales of topographics ocean" est beaucoup trop long et difficile d’accès. J'accroche pas aux premiers albums, trop pop, à l'exception de quelque morceaux de "The Yes album". Reste donc "Going for the one", 1er album qui se veut un peu plus mainstream, plus facile d'accès tout en restant prog dans les grandes lignes et l'excellent "Drama". Il y a aussi "tormato" qui n'est pas aussi mauvais qu'on le dit mais qui contient peu de chose vraiment mémorable.

J'adore "Relayer", tant et si bien que, quelquefois, il détronerait bien "Close to the Edge" dans mon classement perso. Je suis assez sensible aux petites touches "Jazz Fusion" disséminées ça et là sur le disque (je suppose que l'arrivée de Patrick Moraz n'y est pas étrangère). Et puis le final de "The Gates of Delirium", quand même ! La voix de Jon Anderson me donnerait envie de pleurer à chaque fois (c'qui n'est pas une mince performance, nous en conviendrons) avec son interprétation d'une pureté sans failles... J'en profite pour approuver les propos du Schtroumph Noir concernant "Close to the Edge": tu verras, c'est un formidable voyage qui t'attend !

@ D.S.: Pour ce qui est de "Fragile", Bill Bruford raconte dans son livre que le processus de composition chez Yes était phagocyté par un "trop plein de démocratie" au sein du groupe (tout le monde y allait de son solo, de son plan, de son riff, etc...): il parait même qu'il y avait des débats interminables entre eux pour se mettre d'accord sur quoi jouer, quand, comment, etc... D'ou pas mal de tensions entre les membres. C'est certainement pour ça qu'il ont du se dire, à un moment, que ce serait mieux pour l'ensemble du groupe si chacun avait son petit morceau instrumental sur l'album. Du moins, c'est comme ça que je me l'explique...

J'avais déjà écouté Close to the Edge, mais j'aime moins. Le refrain de la chanson-titre est formidable, c'est en gros l'essentiel de ce que j'en ai retenu...

Réecoute le!

@Rastignac : comme quoi parfois il vaut mieux une bonne dictature qu'une mauvaise démocratie, arf! c'est effectivement vraiment cette impression que donne Fragile.

Je confirme pour Close to The Edge, c'est un album à réécouter. Sans doute le meilleur de Yes avec Relayer. Dans les moments épiques, je craque toujours sur la reprise à l'orgue dans la chanson éponyme.

Sinon j'aime bien Going For The One qui a le mérite d'allier une certaine efficacité avec un dernier coup de maître sur Awaken.


Intéressant ! J'avais lu des passages du bouquin (ou une interview où il en parlait je sais plus), et il expliquait aussi que le groupe - et notamment Squire - était très perfectionniste sur le son et les arrangements, ce qui pouvait prendre des plombes. La compo chez Yes devait être un vrai sport. Et effectivement, le coté patchwork de Fragile doit découler de ça (sans oublier que Wakeman venait d'arriver à l'époque, et que l'alchimie s'est sans doute pas faite direct - y'a eu des problèmes de crédit d'ailleurs par rapport à des parties ajoutées sur Roundabout et South Side of The Sky).

J'suis assez d'accord avec toi sur "Going for the One": j'apprécie assez son côté, disons... "synthétique" (l'idée qu'on garde les fondamentaux, mais en simplifiant légèrement le propos).



Ah, je ne sais pas encore si il en parle à un moment dans le livre (j'en suis pas encore là), mais c'est vrai que je l'ai déjà entendu en parler en entrevue (à mort les angliscismes !). D'ailleurs, j'aime bien m'imaginer l'état dans le quel à du se trouver ce pauvre ingé son pendant le mixage de l'album (parce que réussir à faire sonner tout l'orchestre sans que les fréquences de l'un ne viennent bouffer celles des autres relève soit d'une performance mondiale, soit d'une vocation de psychologue loupée, à mon avis)

Mais cette image du groupe est autant justifiée qu'abusive. Parce qu'à côté de Fragile, Close to the Edge et Relayer, ils ont sorti des trucs totalement imbuvables comme Tales of. Et puis il y a le cas Wakeman aussi. Dieu qu'il est doué (quand il sait rester à sa place). Dieu qu'il peut se montrer énervant. Sa compo sur le Yessong par exemple (super live au demeurant), qui est l'exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire dans le prog. Un peu comme quand ELP a eu la riche idée de massacrer Moussorgski finalement.

Par contre si vous ne semblez pas mésestimer Drama, je trouve que vous occultez un peu la période pop. Je ne connais pas trop Big Generator, mais 90125 reste quand même une piece de choix. Je sais bien que pour les progueux c'est un album de vendus, mais c'est pas une raison.

Je préfère Big Generator qui est plus... fou fou on va dire (j'ose pas dire "prog"). Y'a des idées folles sur ce disque. Mais 90125 est quand même assez énorme dans le genre, même si je n'aime pas tout dessus.

Je prépare le samedi du Hellfest. Un p'tit Comeback Kid, je sens que ce sera nickel pour attendre Times of Grace.

Je poursuis, au ralenti, mon voyage dans la discographie de RADIOHEAD...

RADIOHEAD – In Rainbows – 2007

Hail To The Thief et The King Of Limbs m'ont passionné, In Rainbows me plait énormément. Mon intérêt baisse, un tantinet, c'est clair… Il n'empêche, certains titres d'In Rainbows sont complètement magiques, même si l'envoutement n'est pas total du début à la fin.

RADIOHEAD – Amnesiac – 2001

Mouef… Je n'accroche pas des masses à cet album, trop peu musical pour moi.

Mon "classement" à ce jour :

01 - The King Of Limbs
02 - Hail To The Thief
03 - In Rainbows
04 - Amnesiac

Tente plutôt The Bend et OK Computer avant de revenir à Kid A/Amnesiac.

J'appuie ce point de vue. Ton classement sera faussé tant que tu n'auras pas écouté ces deux-là.