Moi perso l'Irak, je n'y suis pas allé, je ne connais pas. Par contre, un nouveau Vietnam c'est effectivement ce que tous les cinéastes veulent mettre en avant. J'ai vu Brothers dernièrement, le mec revient d'Irak avec les mêmes traumatismes post-vietnam, le dernier De Palma (Redacted) part d'un fait divers réel. Des mecs qui dérapent sous la pression et parce qu'ils se font un peu chier dans un pays ou on les déteste.

Y a quand même deux tonnes de dérapage en Irak, donc même si on peut facilement remettre la crédibilité de ce film en question, on peut pas dire que ça soit une situation controlée et "clean".

Les dérapages c'est lié à la guerre en règle général, c'est pas une question de lieu ou d'époque. C'est le type de dérapage qui change et la je suis désolé mais l'armée US actuelle n'a plus rien à voir avec celle de l'epoque.

Tu sais tres bien qu'ils ont débarqué labas dans une bordel et qu'au bout de 2 jours plus personne savait dans quelle compagnie ils étaient. Sans parler du nombre de mort qui faisait qu'à chaque fois on regroupait vite fait des gens qui n'étaient pas ensemble au depart.

En Irak avant de faire un pas t'as 15 papiers à remplir et 30 autorisations à valider.
Aujourd'hui (et c'est pour une fois montré dans ce film) avec les journalistes et les civils qui filment à tout va tu crois vraiment que le GI Joe qui faire sauter des mine en version Top Gun ca ne ferait pas scandale? Que le mec ne se ferait pas jeter?

Je vois deja CNN parlant de l'armée qui envoie ses enfants sans protection sauter sur des mines, de CBS qui te parle du manque de suivi psychologique des troupes et j'en passe et des meilleurs.
Donc oui y a des dérapages, des tirs fratricides, des mecs qui tapent des cartons sur des civils mais d'une ca se sait tjr de deux ca reste au sein de missions. Attends les mecs qui sont démineurs, sniper, groupe d'intervention de marines et qui font leur beurre sans aucun rapport à chaque fois c'est pas crédible.

D'ailleurs si tu veux bien m'eclairer sur la fameuse scene avec le gamin parce que moi j'ai pas bien compris son interet à part une gratuité maladroite pour dire que tt ca...ben c'est vraiment pas bien.

Il est vrai que l'armée américaine n'a aucun contrôle sur l'information donnée à la presse... ça se saurait.
L'administration bush est un modèle de filtrage des infos, pour le savoir je n'ai pas besoin d'être un spécialiste du conflit en Irak.
Tu vas me dire que les journaleux se baladaient tranquillou dans les pattes de l'armée et envoyaient ça librement à CNN? De même que les videos d'irakiens pullulent sur le net...

D'ailleurs, tu peux me rappeler ce qu'il y a de dispo comme info sur wikileaks? CNN était la pour balancer les videos des dizaines de bavure??
Faut arrêter les conneries...

Après que le film soit complètement déconnecté de la réalité, certainement. Je ne pense pas que l'armée ricaine autorise un cowboy de ce type à exercer dans ses rangs, et encore moins au rayon déminage.
Mais mater un mec qui remplit des rapports et planifie ses interventions pendant 3 plombes, c'est tout de suite moins fun

Pour ce qui est de la scène du gamin, faut me rafraichir la mémoire, j'en ai aucun souvenir.

J'ai plutôt une autre perception. Le fait qu'il ait autant d'Oscar n'est probablement pas justifié si on écarte la période à laquelle le film est sorti.
Mais j'ai gravement pris mon pied : en Blu Ray avec un écran et un home cinéma, déjà je lui décerne sans aucun doute l'oscar de la bande son.
Après, le côté étonnant du respect très relatif de la hiérarchie, etc... ben c'est un peu la guerre et il y a tellement de conneries à géré que j'imagine mal alourdir l'opération avec des compte-rendus comme dans une caserne. C'est comme toute organisation, elle est nickel jusqu'au moment ou l'urgence et le danger fait voler en éclat les procédures et les hiérarchies.
Ça donne un petit parfum de chaos qui indique que si c'est une guerre moderne, ça reste une guerre avec tout de que ça implique. Et les gars sont de jeunes américains de souche biberonés à John Wayne...
J'ai beaucoup aimé donc. Aussi, je trouve les images magnifiques et crues et même si certaines scènes sont parfois improbables (la virtuosité du sniper irakien par exemple), ça m'a parlé. Après, il y a caméra à l'épaule : rien d'exagéré comme le parkinsonien Bloody Sunday, mais juste suffisamment propre pour que l'ensemble sonne un peu comme un reportage, ce qui, vu le contexte, est loin d'être déconnant.

Ben tu sais le gamin qui lui vend des dvd et avec qui il joue au football au moment (image d'epinal). Donc j'ai pas bien compris ce qui lui arrive et surtout ce qui justifie ca dans le film.


>Gégé

Ok tres bien mais du coup pour moi l'intérêt d'un film sur une guerre qu'est en court c'est d'apporter de l'eau au moulin or c'est le film de guerre de ces 10 dernières années qui survole le plus son sujet.

Alors ok c'est bien foutu si vous voulez m'enfin me casser les roubignoles pendant 3 mois pour un film d'action bateau je trouve ca un peu too much. Je sais pas moi on ne m'a pas fait le même foin avec le dernier Rambo pourtant pour moi c'est même combat (enfin le dernier rambo est mieux tt de même).

Bon, réanimation de topic once again. NFS chimie-iono, c'est reparti comme en 40 docteur Carter.

Un classique de chez classique :

LA MORT AUX TROUSSES
En ce moment je décide de me culturer un peu, car j'ai du temps. ça donne un rattrapage niveau classiques, en commencant par les plus abordables (je suis pas totalement prêt pour la Nouvelle vague par ex).

J'ai vu dernièrement sur TCM (super chaine, 2,99€ sur freebox, je recommande) Fenêtre sur cour.
Ultra classique d'Hitchock qui m'a forcément un peu laissé sur ma faim.
Divertissant, très bien pensé, mais finalement très statique (à l'image du héros évidemment) et pas tellement prenant (ok on est loin des standards actuels, mais venant du maitre, j'attendais quelque chose de plus tendu du slip).
5 petites années séparent les deux films, et la Mort aux trousses sonne franchement plus actuel.
En gros, ça pose les bases du héros au grand coeur, à la répartie qui tue et au charme ravageur. Les james Bond en ont usé et abusé, toute les aventures de Bruce Willis ou H.Ford également.
Evidemment ça respire beaucoup plus, les personnages sont constamment en mouvement, dans une fuite vers l'avant.
Beaucoup d'humour, de suspens (histoire de faux semblants et d'espionnage pour un héros plongé dans une chasse à l'homme, bien malgré lui), et des plans indéniablement très réussis (c'était une copie HD, absoluement classe, très contrastée et détaillée).


PARALLAX VIEW (A cause d'un assassinat)

Deux ans avant le film considéré comme son chef d'oeuvre (Les Hommes du président), Alan Pakula (y a moyen de trouver un jeu de mot la non?) s'essaye déjà au genre du thriller paranoiaque.
Une trame assez classique de film de complot ou un journaliste (Warren Beatty) constate que les témoins d'un meurtre d'homme politique disparaissent les uns après les autres.
Mais c'est somme toute bien rythmé et entre en raisonnance directe avec l'affaire JFK. En effet, le complot semble s'articuler autour d'une agence un peu particulière formant des tueurs dévoués à la "cause". Et le journaliste de tenter de s'infiltrer dans l'organisation.
Rien d'incroyable, mais suffisamment de rebondissements et un thème porteur qui donnent envie d'aller jusqu'au bout de la chose. Et la conclusion entraine une prise de position indirecte face à certaines théories du complot largement véhiculées depuis.


127 HEURES
Nouvelle pelloche de Danny Boyle (Slumdog millionaire mais également de bons films comme Trainspotting ou 28 jours plus tard).
Je n'en attendais pas grand chose à la vue du pitch (un randonneur légèrement trop couillu se retrouve bloqué pendant 127 heures dans une faille rocheuse, son bras bloqué par un bloc de pierre. Histoire vraie) mais je suis forcé d'admettre que j'ai apprécié.
Sorte d'antithèse à Into the wild, Danny Boyle filme les grands espaces en couleurs ultra saturées, avec un montage au couteau, non loin d'un clip MTV ou d'une pub pour un 4x4.
Dis comme ça, c'est un peu flippant, mais ça ne marche pas si mal.
Malgré l'enfermement qui n'intervient qu'après 30 minutes de film, le réal ne sombre pas dans la claustrophobie à outrance (rien à voir avec Buried) et saisi chaque opportunité de nous sortir de la faille en nous plongeant dans les songes fiévreux de son héros, trop sur de lui et indépendant pour avoir prévenu qui que ce soit de son itinéraire.
Pas marquant, mais court, efficace, et assez original dans son traitement.

Très sympa avec un vrai beau message.

Je n'ai jamais été voir ce film suite à une chronique de chronicart assez... méchante: http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11886

C'est quoi le message (si c'est pas du spoil) ?

moi j'ai vu ça hier



C'est mignon tout plein, Duris a un charisme assez fort même si il en fait beaucoup, j'ai bien aimé Vanessa Paradis dans aussi et François Damiens c'est la classe belge a l'état pur

Rien que la chro c'est du spoil.
Le message : Qu'est ce que l'amitié ?
Chacun se souci de ses propres problèmes, est individualiste... et pendant ce temps là ton meilleur ami est à l' hopital entre la vie et la mort.


2h30 de film, certes, mais ça passe vite dans l'ensemble. On rigole presque parfois, c'est sympa et frais, cela pendant 3/4 du film jusque les dernières 20 minutes qui sombrent dans le dramatique.
J'ai bien aimé.

Ok. Je pense que j'irais pas la voir de toutes manières, mais au moins j'ai eu l'avis de quelqu'un qu'a aimé.

Chronic art c'est vraiment aléatoire quand même. Parfois très juste, parfois complètement à côté de la plaque. Du coup je n'arrive plus à me fier à eux (enfin, faut faire attention qui est l'auteur de la critique).

Je ne me "contente" jamais de l'avis de chronicart. Ils sont très argumentés, mais malheureusement leurs critères de jugement sont rarement les mêmes que la masse, et du coup leur appréciation ne vaut parfois que pour eux. Par contre ils ne survole jamais leur sujet. Du coup j'y vais surtout après coup, pour compléter ma perception du trucs grâce à leurs pistes, sans forcément adhérer à la conclusion ou à la note (ex: ils parviennent à mettre en avant des éléments intéressant de Twillight, film que j'ai trouvé à chier).

Et puis pour descendre des daubes, il sont généralement assez bons.

Ca c'est sur. Le problème c'est qui leur arrive aussi d'encenser des daubes (même si c'est plus rare). Mais c'est vrai que l'on soit d'accord ou pas leur avis est souvent intéressant(dans le sens argumenté).

Moi j'aime bien Chronic Art. Ils hésitent pas à défoncer ou à prendre complètement un angle pour apprécier ou non un film.
Et ça change de pas mal de critiques "pro" qui n'ont pas de tel parti pris.
Bon puis, j'ai reperé quelques chroniqueurs la bas qui pensent souvent la même chose que moi, donc du coup c'est assez "pratique".

Et d'un point de vue général, je les trouve plus "objectifs" qu'un Télérama ou un Première.

Y a quand même un ou deux univers entre Télérama et Première (Parisianisme de l'un, vacuité de l'autre).

Quant à Chronicart, même si on trouve difficilement mieux sur le net pour les critiques ciné (un peu trop dans l'emphase et la provoc ceci dit, 0 pour 127 heures, ou 1 pour Never let me go, faut pas déconner), au format papier ça ne m'a jamais passionné. Trop de délires qui ne semblent faire rire que la rédac, trop varié et trop "hype" pour moi.

Je me contente de ma doublette Mad Movies/Brazil en ce qui concerne le cinoche, Xroads pour la musique, et basta.

Je suis d'accord.

Après je sais pas trop, mais j'ai l'impression que Premiere ça a vraiment empiré ces dernières années. Parce que dans les années 90 j'ai souvenir d'un mag plus "incisif" et d'avis plus "profond" que ce que j'ai pu lire récemment. Mais c'est ptet justement l'effet du Net.

Télérama ça n'a rien de parisianiste. A moins que les intellectuels ne soient qu'à Paris ?

Perso, je me suis rarement senti plus intelligent à la lecture de Telerama.
Ce que j'entends par parisianiste, c'est se complaire dans une posture pseudo-élitiste de gauche hypeeeeer décalée méga tendance.

Bref ça pète plus haut que son cul, et ça, c'est très parisien comme attitude

J'aurais plutôt dit Boboïsme? Et c'est clair qu'on en croise BEAUCOUP à Paris.