Bon, bah j'en reviens, et c'est vraiment un excellent festival. Si la programmation de la Main Stage est bonne sans être exceptionnelle (pas "d'évènement" comme l'année dernière, "juste" un enchainement de très bon groupes

), la Prog stage vaut à elle seule le détour.
Vite fait mes concerts :
Prog Stage :
Von Hertzen Brothers : les finlandais assènent une grosse claque en 30 minutes seulement et à 13h30. Revival prog à la Bigelf ou Bearfish avec un souci du son vintage, ils ont l'énergie et le charisme d'un POS. Le chanteur/beau gosse se prend pour Gildenlow d'ailleurs.
Amplifier : ça joue bien, mais le son étant un cran moins bon et la musique moins énergique, j'ai moins accroché.
Caravan : Bonne pêche, un prog aux accents parfois bluesy, grosse présence du violoniste.
Barclay James Harvest : je ne suis pas connaisseurs, mais j'ai trouvé ça un peu trop propret sans folie. ça respecte probablement leurs albums et fera plaisir aux nostalgiques, mais les autres restent un peu sur le carreau.
Anathema : Juste vu la fin, d'après les connaisseurs, un set très classique, sans surprise.
Neal Morse : Grosse baffe pour moi. Hyper intense, le gaillard est extrêmement bien entouré. Un gratteux exceptionnel (officie également pour Carl Palmer d'ELP), un second guitariste qui assure au violoncelle électrique, un violon électrique, 3 claviers, une choriste, Kris Gildenlow à la basse... Il a joué la quasi totalité de Testimony 2 et le set transpire l'énergie et la générosité. Il va même jusqu'à prendre des bains de foule et chanter au milieu du public ravi.
Pallas : Le son ne restituait pas suffisamment la puissance habituelle des guitares (tout est relatif mais ils sont connus pour un neo prog plus "hard" que la moyenne). Chanteur pas top. Dommage, leur musique est bonne mais les conditions moyennes.
The Enid : gros déballage pour 40 minutes de musique avec un maximum de 16 personnes sur scène. Trompettes, percus (dont timballes et xylo), choeurs... J'ai trouvé ça excellent, très inspiré par la musique de film ça avait des relents d'intro de SX joué en live

Bref, c'est un peu pompeux sur les bords, mais ça en met plein la vue.
Spock's Beard : On avait croisé les gars dans le public la veille notamment devant Neal Morse, ce qui était plutot bon esprit. Set trop court ("problème" un peu récurrent lors du festival). J'ai trouvé ça un peu moins intense que Neal Morse, qui en a profité pour les rejoindre sur the light et un second morceau que je n'ai pas vu car je foncais vers Black Country Communion.
Jethro Tull : vu les 25 dernières minutes après Black Country et c'était très bon. Plus grosse affluence de la prog stage, l'ambiance était plutot festive dans le public, les anglais connaissent bien. Sur scène, en dehors de Ian Anderson plutot farceur et du gratteux, ça reste un peu trop statique. Moment très fort, Bonamassa a rejoint le groupe pour un dernier rappel, une demi-heure après la fin du concert de BCC. Un duel de guitares blues du plus bel effet.
Main StageMoins intéressante en dehors des têtes d'affiche, on a vu défiler dans l'après-midi des seconds couteaux de la scène hard/metal anglaise.
Les gros morceaux auxquels j'ai assisté :
Thin Lizzy : sympa de voir un bon cover band... Son qui manquait cruellement de puissance (la prod s'en est excusée) et ambiance plutot sympa dans le public (très présent pour Whiskey in the jar, j'espèrais mieux sur Boys are back)
Queensryche : le set qui m'a réconcilié avec le groupe (leur contre performance du Hellfest m'ayant mis un gros coup au moral à l'époque). Geoff Tate très en forme vocalement, débordant de charisme. Et surtout un enchainement de hits : NM156, Screaming in digital, Jet city woman, I don't believe in love, Empire, Eyes of a stranger. 40 minutes de bonheur.
Michael Schenker : Mon concert préféré du festoche avec de bonnes grosses orgies de guests et de hits. En plus de Pete way à la basse, on a eu Doogie White sur un morceau du prochain album, et surtout Rudolf Schenker sur Rock you like a Hurricane. Enorme.
Et sur Doctor doctor le line up incluait Rudolf, Doogie et Jeff Scott Soto (que j'avais bien cru croiser la veille aux bras d'une bombasse, j'ai donc eu confirmation

)
Black Country Communion : gros succès dans le public, on y croisait des T shirts à l'effigie de Glenn Hughes et même Trapeze... Ultra pro, une pêche d'enfer pour Glenn et un Bonamassa toujours fidèle à lui même, à savoir un jeu excellent mais une attitude qui manque un peu de rock n roll (il pourrait au moins déboutonner le col de sa chemise

). On a eu droit à un de ses morceaux solo, Ballad of John Henry, et un Burn prévisible mais dont on ne se lasse pas.
Sympa également de revoir Sherinian quasiment aussi haut sur l'affiche que Dream Theater
Dream Theater : Mis à part l'enchainement These Walls/Forsaken qui plombe toujours le concert, la setlist fut quasi parfaite. Notamment l'enchainement final à base de Fatal Tragedy, Caught in a web, Count of tuscany (leur meilleur morceau depuis 10 ans) et Learning to live. Labrie très en forme vocalement mais moins énergique qu'au Sonisphere. Mangini semble petit à petit plus à l'aise, et s'il ne fait dans la déconne, il est investi physiquement à 200% et toujours souriant.
De nombreux frissons, quelques instant magiques, un son souvent bon et pas fort (ne pas utiliser de bouchons pendant une journee entière, un exploit ! ça manquait cependant un peu de pêche sur Queensryche pour s'améliorer sur les têtes d'affiche), on ne se marche jamais dessus. Il y a toujours possibilité de se glisser dans les premiers rangs, sans emmerder personne, et nos grand parents sur la prog stage peuvent même installer des sièges de camping. Globalement un festival d'un grand confort que je recommande chaudement. Réellement le jour et la nuit avec un Sonisphere par exemple. Pour peu qu'on soit un peu fan de Classic Rock et de prog, c'est le pied assuré. Sans compter les à côtés, comme les stands bouffe souvent très bons, ou les 2 scènes bluegrass/folk sous tentes.
Reproches : niveau metal le line up est bien trop juste, et les sets de certains groupes "importants" étaient bien trop courts (sans compter les chevauchements main stage/prog stage). Un peu cher (train+hotel puisque pas de camping), mais des conditions quasi rêvées sur un site très agréable.