Perso, je suis pas fan de Surfer Rosa. Il y a certes Where Is My Mind et quelques titres sympas (Gigantic, Vamos, Brick Is Read) mais il est super bordélique et ça chante complètement faux de A à Z. Come On Pilgrim, l'EP précédant le premier album, plus réussi.

Bossanova est limite "l'ovni". Le plus mélodique et calme (à l'exception notable de Rock Music que j'adore), une production bien plus propre que sur les précédents, très homogène... L'album le plus abordable finalement.

Trompe Le Monde est bien barré et énervé (certes passages flirtent avec le metal), Frank Black avait notamment utilisé pas mal d'effets sur sa voix (Planet Of Sound). L'album de synthèse qui clôt la carrière des Pixies sur une belle note. Doolittle, c'est mon album culte, je pourrais écrire un bouquin là dessus...

Mon top perso dans l'ordre :
- Doolittle
- Trompe Le Monde
- Bossanova
- Come On Pilgrim
- Surfer Rosa

J'suis tout seul au boulot aujourd'hui (mais genre vraiment, sur 300 personnes dans le batiment en temps normal, là y'a que moi...), donc j'me fais chier, et pour passez le temps, j'me fais une petite rétrospective Frank Zappa sur le net.
Genre là j'viens d'écouter Peaches en Regalia, pour citer un classique, et c'est bien cool.

Comme quoi y'a pas que chez les fonctionnaires qui bossent jamais! En totu cas chez nous y'a encore du monde...mais j'ai mon après-midi!
Deezer est innacessible chez nous, ça me gonfle...

Ben nous en fait c'est juste que, tous les salariés de ma boîte ont eu des rtt imposés le 24 et le 31... sauf l'informatique.
Parce qu'on travaille aussi pour d'autres clients, qui eux bossent, donc faut quelqu'un de permanence au siège en cas de problème sur un serveur, s'assurer que les sauvegardes quotidiennes se sont bien passées, etc.
Cette fois c'est tombé sur moi.

(mais bon j'habite à 5 minutes du taf, donc là j'me suis permis de prendre 2h pour bouffer tranquillement avec des amies)

Putain j'raconte ma vie en fait, sorry.

Il y a quelques jours, je me suis ressorti ce Here Comes the Night, acheté au printemps dernier et trop peu écouté. L'ayant laissé tourner en boucle une après midi je me suis dis, mon petit gars, ce disque méritai plus d'attention. En effet, le son n'est pas si daté qu'on pourrai le craindre pour un has been en 82, et puis c'est varié, il y a quelques guitares bien rock, un genre de samba, le délire calypso de Marquesa de Sade, une super ballade et surtout, le plaisir de la voix de ce bon vieux Doll de David Johansen.
Du coup je suis allé faire de la pub au disque, cet inattendu petit album sympa, varié, sans gros temps faible, en m'étonnant qu'il soit généralement moins apprécié que son premier que j'avais trouvé bien inégal. Et puis ma proverbiale honnêteté intellectuelle m'a rattrapé, alors j'ai ressorti également le dit premier album.



En 78, David Johansen débute une carrière solo moins flamboyante que celle de son ancien comparse Johnny Thunders, mais qui mérite pourtant bien d'être découverte. Le chanteur n'oublie pas ses racines proto-punk, il se trouve des guitaristes capables de faire chauffer des amplis, mais a aussi le souci de faire plus propre et plus varié. Sa voix en sort grandie. Le timbre est toujours grave et classe, mais il maitrise plus, chante plus, gueule moins. Le punk s'absente un peu au profit d'une sorte de gros pub rock, ou de petit arena rock, ou de n'importe quelle dénomination qu'on aime donner à la musique "pas trop new wave" aux alentour de 1980. Et puis il y a, finalement, pour me donner tord, pas mal de vrais bonnes chansons, Funky but chic, Lonely Tenement, et même la ballade aux paroles ridicules et aux arrangements pourris Frenchette, que David Johansen parvient à chanter sans aucune ridicule, et où il nous gratifie d'un pont grandiose : "Let's just dance".

Certes il y a les New York Dolls, ils ont marqué l'histoire ; d'accord, Thunders a sorti deux chefs d'œuvre (L.A.M.F. et So Alone). Ce n'est pourtant pas une raison pour oublier que le chanteur des Dolls a mené sa carrière sérieusement, et, à l'époque où tous les anciens punks se ridiculisaient à en crever (pensons à la trilogie infâme d'Iggy Pop : New Values, Party, Soldier), sortait des disques sympa-voir-plus dans lesquels, en plus du plaisir de retrouver sa voix, on peut écouter de bonnes chansons. Et dix ans plus tard, il se fera des couilles en or en faisant le pitre sous le pseudonyme de Buster Poindexter. Ce mec est malin.

Prochaine étape, essayer de voir ce qu'a foutu Sylvain Sylvain entre 74 et 2004, à part venir écrire quelques chansons sur les disque de son pote David.


Pas beaucoup de vidéos pour essayer de se faire une idée...

Un titre "faible" du premier album :



Un meilleur morceau, mais vieux live qui sonne pas top :



Et l'ouverture du premier album, live plus récent (période Buster Poindexter je pense) :



Une ballade sympa de Here Comes the Night :



Et enfin un moment de fraicheur (ou de mauvais goût, mais j'assume) :

LOVE ~ Forever Changes
Un album culte qu'on retrouve à peu près dans toutes les discothèques idéales chez les rockeurs dit de bon goût. J'ai du mal. Il y a le côté super mièvre/gimauve/mollasson typique du rock de la fin des années 60. Ca vieillit pas très bien cette affaire. Heureusement, les petits gars ont le goût des arpèges subtils et des mélodies ciselées. Du coup ça donne quelques titres de grandes classe (avec un très zoli solo) :



Robert Wyatt ~ Rock Bottom
Ahhhhhh... Je passerai pas mon temps à dire que le prog c'est chiant si tous les albums étaient de cet acabit. Intimiste, torturé, expérimental sans être démonstratif ou abscons, quelques touches jazz, des sonorités de clavier éthérée par ci par là... La très grande classe. Faut que j'explore un peu plus sa carrière solo et son précédant groupe, Soft Machine, dont j'ai entendu le plus grand bien (je me souviens d'une vidéo de TAOM carrément pas mal du tout).

Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite, ok, c'est bon, je suis bien sur H&H, je peux me lacher.

Forever Changes c'est chiant comme la pluie, ça bouche les oreilles, c'est bourré de gros mauvais goût lourdeau camouflé en classe des arrangements par des générations de critiques (Non, mais sans blagues ? Zombies, oui, Love, non.). Je pense qu'on peut aimer cet album à juste titre (oh quelle expression à-la-con) quand aime le style d'Arthur Lee, mais pour s'y faire, mieux vaut passer par les deux premiers albums. Moins pompeux, plus garage... les chansons sont à poil et nous sautent dessus, ça donne toujours plus de clareté au truc.

P.S. Pas cool les navigateurs sans correcteur d'orthographe.

@LTF

WYATT ne chante que dans les trois 1ers albums de SOFT MACHINE (bien Jazzy et psychédéliques), il figure aussi dans Fourth mais n'y chante pas.

Je n'ai pas eu le déclic tout de suite mais Forever Changes est certainement un disque qui mérite ça place dans l'histoire de la musique de jeune.
Quand à Robert, Rock Bottom irait sûrement dans mon top 20 de disques de tous les temps. On ne le classe en général pas dans le prog mais on s'en fout.
Concernant Soft Machine, attention, entre le 1er et le 3è, ça n'a pas grand chose à voir, pour cause de changements de personnels.

Ce week-end c'est Lightbulb Sun de PORCUPINE TREE en boucle.

Et comme le mieux c'est encore d'écouter ça plutôt que d'en parler voilou :


Un titre figurant sur un Live au son superbe.


Bienvenue dans les années psychédéliques et les influences hindoues !

Tu saurais me rencarder sur un bon live de Porcupine Tree ? Sachant que le Porcupine Tree que j'aime est celui de Stupid Dream, Lightbulb Sun et In Absentia et pas du tout du tout celui de Fear of a Blank Planet et de The Incident.

J'ai toujours vu les Dolls comme un mélange Stones/Ramones, une musique pas très sérieuse, un mélange improbable comparable à Beatallica pour les Beatles et Metallica (bon je sais, j'exagère là).
En tout cas, les titres que tu as mis de David Johansen me confirme cette impression, il a des intonations encore plus "Jagger-iennes". J'aime bien.

J'ai aussi été très surpris par la similitude avec Jagger, c'est assez hallucinant !

Question subsidiaire à Childéric pour situer l'époque du Live : et Deadwing, tu aimes ?

Très moyennement, mais Deadwing passe encore. Pour moi la chute du groupe commence à Deadwing.

Pour moi elle est loin d'avoir eu lieu. Mais bon, c'est un autre sujet .

Sinon, y a deux albums antérieurs à Deadwing qui valent le coup : Warszawa de 2004 et XMIII de 2005.



Avec des titres de Deadwing je te conseille mais alors méga fortement le DVD Arriving Somewhere... :



Et si tu veux un Live avec un peu toutes les époques, y a Ilosaarirock de 2009, très bien pour avoir un aperçu global :

ainsi que le DVD Anesthetize en 2010, énormissime :

Et j'arrête là, parce que PORCUPINE je pourrais conseiller toute leur discographie sans sourciller .

Merci. Les dvd c'est pas trop pour moi, mais le Warszawa et le XMIII ont l'air pas mal. J'avais écouté Coma Divine il y a des années, mais pas facile de trouver la version 2 cd.

Pourquoi pas les DVD ? A cause des titres joués ou parce que tu n'aimes pas (ou ne connais pas) PORCUPINE TREE sur scène ?

Je ne regarde jamais de dvd musicaux. De plus Anesthetize, pour ce que j'en ai vu, c'est en grande partie des titres des deux derniers.