Ce serait sympa que tu fasses un mini review du disque. Comme tu dis, on aime peut être pas la même sauce mais au moins ça me permettrait de mieux comprendre ce qui fait ton bonheur dans ce disque. J'adhérai sans doute pas pour autant mais c'est toujours intéressant et instructif de lire des avis divergents.

Je vais essayer mais je me rends compte que contrairement à ce que je pensais, j'arrive beaucoup mieux à décrire ce que je n'aime pas que ce que j'aime.

Lisztmania : J'adore la voix de Mars, ses lignes de chant. Je peux danser sur ce titre, c'est comme New Order : tu danses en ayant le bourdon. C'est amer, comme une bière. Tu danses et tu es un peu gris.
Une des personnes que j'aime le plus au monde m'avait dit que c'était un groupe de nazes. Je les ai vu jouer ce titre à la télé : coup de foudre. Elle m'a filé l'album qu'elle avait (le premier).
Le travail de Zdar est excellent (Pansoul est un chef d'oeuvre). Les arrangements collent pile poile.
1901 : Bon, il chante un peu toujours pareil, mais il y a des trucs que j'aime faire un peu toujours pareil dans la vie aussi (avec quelques variations), quand c'est bon. Je crois que le titre va être banal et le refrain me scotche, question de remplissage du son (entre autres).
Fences : tranquille, il est déjà tard dans la nuit, cette fête est vraiment cool, il se fait pas chier le gus chez qui on est :on danse au bord de la piscine. Les filles sont jolies, matter me suffit.
Love like a sunset part 1 : pause, début d'envie de gerber, il est temps de se calmer. Chill-out. C'est pas fini. Je sens que le reste de la nuit va être plus que bien.
Love like a sunset part 2 : putain, c'est déjà le matin. Debout quand le soleil se lève. Et on est encore là !
Lasso : un tour en voiture pour ravitaillement. C'est toujours pareil mais j'aime les gens avec qui je suis. Cette musique dit : tu es heureux maintenant et tu seras mal comme un chien quand tu vas rentrer chez toi mais tu ne sais pas quand.
Rome : ça y est, amoureux, il fallait ça pour que la fête soit complète. Elle te sourit mais tu te persuades que tu n'es rien pour elle.
Countdown : et c'est pour ça que la danse est faite. Pour faire autre chose de soi quand ça part en couilles.
Bien sûr qu'on peut bouger sur un truc où le rythme s'arrête sans arrêt, c'est nickel quand on est défoncé.
Girlfriend : les dernières conversations, les dernières heures pour en profiter.
Armistice : chemin du retour. Et si c'était possible de profiter de tout ce qui c'était passé pour que les prochaines heures, seul, ne soient pas merdiques. Qu'est-ce qui reste dans la tête ?

Désolé, je me suis mis le truc et c'est parti en vrille. J'ai pas fait de dissection ou démontage de moteur. Pas parlé de tempi, ni de son de grattes ou de synthés. Ni des breaks, ni des enchainements d'accords.
J'ai tenté de pondre ce que ça me met comme image dans la tête ce soir. Ce que cet album me fait.

Ca parle quand même ?

Je connaissais pas le groupe. Testé quelques titres sur youtube. Pas mal du tout. Je trouvais que le chanteur avait un accent pas vraiment anglais et je viens de découvrir que le groupe est français. Etonnant, la "pop" (soist disant) française étant généralement à chier.
Je vais tester le dernier album.

Ah, pour une fois, REM a découvert un groupe grâce à moi, la classe.

J'ai suivi tes conseils pour les groupes pop, notamment pour Weezer (je connaissais que My Name is Jonas et Island In The Sun). Excellent groupe, Rivers Cuomo fait déjà partie de mon panthéon personnel des chanteurs capables de te transcender n'importe quel compo, quelle pureté chez ce mec. Par contre il y a du déchet dans à peu près tous les albums notamment sur Raditude (les 3 dernières chansons sont nazes), dommage.

PS : je t'ai également laissé une petite question à propos de Frank Black sur ton blog.

Tous leurs albums sont sur deezer si çà t'intéresse. Je ne connais pas trop ce groupe, mais ce que j'en ai écouté et plutôt agréable, malgré un son trop lisse, propre, compressé aussi, ça fait un peu west coast.

et c'est là que je confesse mon (plus qu') intérêt pour Steely Dan ?

Bon, tu nous diras ce que ça donne Heavy REM.

Première écoute : c'est très bien fait, les arrangements et les sons au poil.
Deuxième écoute : y a pas de chanson et pas de mélodie.
C'est du fast food. C'est excellent "de loin". Mais c'est trop fabriqué et pas composé.
Et pour le côté dansant ça doit faire danser les gens qui savent pas danser.

Bref c'est de la zique d'ascenseur de bonne qualité.

tant pis
et je sais pas danser

Ça doit être ça la french touch.
Daft Punk c'est pareil. C'est excellent en première écoute. Mais ça tient pas plus longtemps.
J'imagine qu'avec la compression batterie, dans une sono de boîte ça donne une impression de groove.

Daft Punk a beaucoup compté dans mon parcours en ce qui concerne la musique électronique. Mais à leurs débuts : les EP, les trucs sous d'autres noms, le premier LP. La suite, j'ai pas vraiment réussi à mettre les oreilles dedans.
Je me remets Homework de temps en temps, pour savoir comment il vieillit. Plutôt bien je trouve.

Sinon donc, personne n'achète de vinyle ? Remarquez, je ne sais pas si beaucoup de choses sortent sous ce format en métal.

Si Nuclear Blast et Roadrunner en éditent pas mal, toutes leurs nouveautés sortent en vinyle d'ailleurs je crois (pour NB en tout cas). J'en achète principalement d'occasion personnellement.

1. De manière général, quel intérêt d'acheter une musique mixée pour le numérique dans un forma analogique ?
2. Pour le metal en particulier, quel intérêt d'écouter une musique à la prod généralement très compressée (ou tout au moins jouant sur les potards à fond) sur un forma dont l'intérêt est opposé ?

Je suis d'accord, comme le dit Fix aussi, c'est un style qui a besoin d'un contexte "léger" (fêtes, boîtes et compagnie) pour exister, sinon ça reste un fond sonore pas désagréable, mais vraiment sans plus.

Pour les vinyles, j'en ai reçu un par erreur (Back to the Crack des McRackins) au lieu du CD, sacrés rigolos chez Amazon. Je l'ai gardé parce que la pochette est plutôt sympa et que je l'ai pas payé cher.

Comme j'y connais que dalle, les platines de qualité correcte ça vaut combien à peu près ? Faut un entretien particulier ? C'est quoi les différences au niveau du son, rendu par rapport aux CD ? Pour quels types de musique ça "rend bien" ? Comme je commande de temps en temps du punk (qui adopte pas mal le format vinyle) je me demandais si ça valait la peine de me payer une platine et de m'acheter quelques vinyles de temps en temps.

bon, c'est pas vraiment ce que j'ai dit : j'ai tenté de raconter où ça me transporte mais pour moi les fêtes justement c'était tout sauf léger, à cause de tout ce qui devait se gérer émotionnellement et physiquement. C'est justement parce que ce disque me rend ça en partie que je l'aime.
Je me suis (re)mis à acheter du vinyle parce qu'à Rennes, un disquaire à ouvert et propose surtout ce format. Ayant gardé la platine de mes 15 ans, je ne sais pas ce qu'il faut débourser aujourd'hui.
Pour l'instant j'ai acheté du Neu!, Pere Ubu, Wire etc ... chez eux et plus ça va plus je prends plaisir à écouter ces galettes.
C'est particulier, il faut que j'aille dans la pièce où est restée la platine, branchée sur une autre chaine que celle du séjour, il faut avoir le temps au moins d'une face sinon ça n'a aucun intérêt.
Je prends (encore) le risque de dire une connerie : pour moi les galettes noires, c'est une question de dynamique, au niveau du rendu du son.

Logique puisque c'est un format analogique. La plupart des anciens albums sonnent mieux en vynile.

En revanche, aucune idée pour les nouveautés, comme le dit ziggy, je reste un peu dubitatif vu que quasi-tous les enregistrement actuels se font en numérique désormais.

T'as des trucs émotionnels et physiques à gérer dans une fête ?

@ LTF : c'est pas avec Back to the crack que tu pourras apprécier le son du vinyle, c'est enregistré à la maison avec des Yamaha à 150 dollars. Par contre, si le son est bricolo, là, y a de la chanson. Les mecs de Phoenix peuvent s'accrocher pour sortir des tubes pareil.

Son titre par titre était assez clair à ce sujet, et je le rejoins complètement dans sa description de ce que l'on peut ressentir durant une fête.

Ca me donne l'impression d'être une fête où tu es allé parce que t'as du mal à supporter ta vie le reste du temps. Mais peut-être que ça vient de moi.

Ah ok, gérer les émotions c'est se retenir de gerber ou se demander si on va survivre à un ecsta de plus.

Je pensais pas vraiment à ça. Plutôt, rien ne va, tu sors pour te changer les idées, tu rencontres des gens, peut-être une fille, tu passes une bonne soirée, mais tu as au fond de toi cette petite voix qui te dit que ça ne change rien.

Mais c'est peut-être pas du tout ce à quoi ils pensaient. Auquel cas faites comme si j'avais rien dit.