Mode feignasse bourrée:

- Vous considérez vous comme un mélomane ? Pourquoi ? Comment définiriez vous un mélomane ?

Oui. Mais la définition n'est pas claire. Si le bon vieux dico et les mecs ici n'y arrivent pas, je pourrais y arriver mais peu importe. cf dico qui a quelques années de retard.

- Comment définiriez vous un 'autre' ? Par rapport au mélomane et par rapport à la masse ?

Dans la vie, il y a deux groupes: Moi et les autres; Moi et la masse; pareil pour la Musique. Après, on peut partager.

- Vous arrive-t-il souvent de parler de musique avec un 'autre' ? En quoi cela est-il différent dans votre approche ?

Non, c'est pour ça que je suis en train d'appuyer sur les touches d'un clavier. Moins réactif.

Bon, la seule raison de répondre, il est 05:27 et l'état étant ce qu'il est... Autant dire que l'état, c'est moi.

- Vous considérez vous comme un mélomane ? Pourquoi ? Comment définiriez vous un mélomane ?
Non. Parce que je ne ressent pas le besoin de me considérer/définir. Un mélomane c'est quelqu'un qui aime la musique, à fortiori quelqu'un qui l'aime plus que la moyenne. Plus inconsidérément, plus déraisonnablement, etc.

- Comment définiriez vous un 'autre' ? Par rapport au mélomane et par rapport à la masse ?
Un autre ? Un pas mélomane ? Quelqu'un qui a) s'en fiche de la musique, ou b) n'en fait qu'un passe temps. Je ne sais pas par rapport à la masse, je ne suis pas certain de suivre l'idée...

- Vous arrive-t-il souvent de parler de musique avec un 'autre' ? En quoi cela est-il différent dans votre approche ?
Relativement rarement, surtout avec des gens qui me connaissent bien et qui savent différencier ironie, franchise, et objectivité. Sans quoi je me limite à "oui, oui, je connais", ou le fameux "I've heard of them but haven't heard 'em". Par contre ce qui est différent, je ne sais pas... diffèrent de quoi ?

ZiG, je pense qu'avec sa dernière question le monsieur te demandait justement, quand tu parles de musique avec non-mélomane, en quoi ta façon d'aborder le sujet est différente... sous entendu de ta façon d'aborder le sujet avec un mélomane.
Ca suppose évidemment que tu as répondu oui à la question précédente, ce qui n'est pas vraiment ton cas. Et puis, oh, pourquoi ce sondage à la fin ? ^^
On a tous, je pense, durant nos jeunes années, tenté de partager notre enthousiasme débordant pour la dernière tuerie musicale qu'on a écouté le week-end dernier... pour ne récolter généralement qu'indifférence ou, peut-être, une écoute polie mais totalement désintéressée.
Du coup, on sait bien, là, que tous autant qu'on est, on se calme vachement face à quelqu'un pour qui la musique n'est que passe-temps voire bruit de fond. Déjà parce qu'on sait qu'on parlerait dans le vide ou pas loin et ensuite parce qu'on a un minimum de considération pour son interlocuteur potentiel, qu'on se dit qu'on serait soi-même bien embêté si un lourdingue venait nous causer de sa passion pour les concours de coiffure canins alors bon, on remballe notre envie de causer à n'en plus finir de Tom Waits à travers les âges et on se tait.
C'est finalement une simple question de ne pas emmerder autrui avec des trucs qui ne l'intéressent pas ou pas vraiment. Parce qu'il faut bien le dire : les passionnés sont généralement de beaux enquiquineurs, là.

mouais, y a beaucoup de vrai chez le Poulpe mais je vois ça d'une façon plus pessimiste.
Effectivement dans mes plus jeunes années, je tentais plus de communications pas gagnées d'avance. Est-ce vraiment de la sagesse d'en rester à présent à des discussions avec les gens avec qui je suis sûr que ça passera ?
Est-ce que forcément un passionné est chiant ?
Je pense que ça dépend de la façon dont il s'exprime, et accessoirement de la façon dont je vais être réceptif au moment où ça se passe.
Vous n'en connaissez pas des passionnés passionnants ?
(Ca me fait penser : s'il n'y avait pas eu ce mec à la radio, il y a 20 ans)

Ce qui est pessimiste c'est que globalement entre le boulot et le reste, je rencontre moins de monde, moins de gens qui voient les choses autrement et que le côté " je raconte n'importe quoi à n'importe qui et l'inverse aussi", ça pourrait me manquer.

Ah ben, oui ça dépend toujours de la façon dont le passionné s'exprime et celle dont l'interlocuteur reçoit le message. On peut être un passionné passionnant mais au final, ça dépend autant du récepteur que de l'émetteur. C'est comme les profs, des fois, ils donnent tout ce qu'ils ont et en face ils ont des gamins qui en veulent aussi et c'est du bonheur... d'autres fois ils ont trente Jean-Kévin qui attendent la sonnerie avachis sur leur chaise et y'a rien à faire. Ben c'est pareil pour partager sa passion : il faut un passionné avide de partager sa passion ET un interlocuteur avide de la recevoir ; si l'un de ces deux facteurs manque, ça n'ira pas.
Personnellement, si quelqu'un me cause musique et semble prêt à une discussion intéressante, je me lance ; par contre, j'initie rarement la discussion moi-même. C'est peut-être un tort mais je laisse le récepteur venir à moi, sinon 90% de temps, tu le perds, justement, ton temps, à parler à quelqu'un qui attend patiemment que tu aies fini.

Bref, ce qui fait la différence pour moi, c'est la demande active de mon interlocuteur. S'il vient me dire "t'écoutes quoi comme musique ?" juste comme ça pour faire la conversation comme il m'aurait demandé si j'aimais les carottes râpées, je fais pas non plus l'effort de me lancer dans de longs discours. De toute façon, ta réponse n'intéresse pas vraiment la personne, donc tu peux répondre "ouais, mais sans vinaigrette, j'trouve ça dégueu" et elle le remarquera même pas.
Si la personne cherche à en savoir plus, si elle se montre intéressée, là je dis banco. Mais faut venir me chercher, quoi. ^^

Dois-je en déduire que tu attendais la sonnerie ?

Sinon : je suis prof, je pense que vu qu'entre l'élève et l'autre (moi), il y en a un des deux qui reçoit de l'argent pour être là, c'est plus à lui de se bouger le cul (accessoirement en plus c'est l'adulte, l'autre l'enfant).
J'ai fait des études de psycho, je pense qu'il n'y a aucune question qui est posée au hasard.

On va pas lancer un débat sur la "profitude", mais bon. Si ça t'intéresse, j'ai été et suis toujours (avec un grand blanc au milieu) du côté élève de la barrière mais je suis aussi fils de prof. Sans avoir d'expérience de cette profession directement, j'en ai (une partie, évidemment) indirectement.

Tu as sans doute raison sur celui qui doit se bouger le plus, mais là n'était pas le propos. Je disais que tu peux te bouger tant que tu veux, si en face il n'y a pas de réaction, ça reste (bien malheureusement) lettre morte. Après, ce n'est pas non plus une vérité générale, pas plus qu'inéluctable. C'est juste que ça complique vachement les choses pour le prof, d'autant plus qu'à la base il est censé se retrouver face à un public somme toute réceptif, rien ne le forme à s'adresser à un public "fermé" (à défaut d'un meilleur terme). Ou alors ça a vachement changé ces dernières années.
J'ai déjà entendu des gens dire "il n'y a pas de mauvais élèves, que des mauvais profs". Et moi, je pensais à ma mère qui se donnait du mal pour enseigner l'Anglais à des gamins d'une ZEP mosellane. C'était parfois bien et parfois moins bien. Des fois ça marchait des fois non. Mais elle bossait dur pour intéresser les gosses, et globalement ça se passait bien, mais on ne peut pas demander au prof de réussir à tous les coups. On ne peut pas non plus ne RIEN demander à l'élève. Il faut au moins qu'il ait conscience de l'utilité de ce qu'il apprend, de l'apport de de l'importance de cet apprentissage. Ce n'est pas forcément de sa faute (ou même celle des parents auxquels il est à la mode de tout reprocher) non plus au gamin mais c'est encore un autre problème. Mais face à un ado qui ne voit pas le but de l'école et la considère comme une corvée quotidienne, on fait quoi ? On dépense trois mille fois plus d'énergie et on s'use à ne pas le décrocher définitivement. Quant c'est six classes de trente comme ça, ben c'est dur. C'est tout ce que je dis : quand une seule des deux parties est réellement "là" (que ce soit le prof ou les élèves, après tout j'ai eu, comme tout le monde, mon lot de prof démotivés, aigris, cassants...), l'échange est plus difficile.
Sinon, oui, évidemment, que le prof est payé pour être prof et qu'il a le devoir de bien faire son job mais j'ai jamais dit autre chose.

Bref. On dévie beaucoup là. Mais bon j'avais pris l'exemple du prof pour illustrer à la base.


Pour ce qui est des questions qui ne sont jamais posées au hasard, je ne suis évidemment pas armé pour discuter psycho. Je me contenterai de demander si l'absence de hasard suffit à en faire une question non superficielle ?


EDIT : ah et pour répondre à ta question sur mon attitude face à la sonnerie. Eh bien je dirais oui et non.
Ca m'est arrivé, selon les matières. Je crois bien n'avoir jamais fait qu'attendre la sonnerie en Arts plastique ou en Musique (surtout lorsque les flutiaux de la mort entraient en scène, brrrr). Après, c'était selon les époques, les matières, les profs... mais en général, non, quand même.

Tu as raison, laissons le débat sur le système scolaire (bien qu'il m'intéresse au plus haut point).
Est-ce que l'absence de hasard suffit à faire qu'une question n'est pas superficielle ?
Il faudrait qu'on s'entende (c'est un des noeuds du problème) sur le terme "superficielle".
Imaginons un gars qui écoutent des radios de merde, qui ne peut citer un nom d'album et qui demande à un membre du forum : "t'écoutes quoi comme musique ?".
Ce que veut le mec qui demande et celui qui reçoit la question, y a de grandes chances pour que ce ne soit pas la même chose (il est même grandement possible que l'un et l'autre n'en sachent pas grand chose, mais mettons ça de côté).
Le forumer pourrait se dire : il ne veut pas entendre ce que j'ai à lui répondre, sa question est superficielle.
Mais on peut aussi imaginer un dialogue, fait d'un paquet de détours, où les deux essayent de se découvrir, passants par de nombreux malentendus et n'aboutissant pas à l'exposé scientifique de l'histoire du Métal mais à un début de rencontre.

L'idée qu'il n'y ait pas de questions "simples", que tout soit expliqué par la psycho, j'y crois moyen. Au final on va toujours dire "ah ben c'est parce qu'il bande mou" ou "son père le battait". Alors que le mec voulait juste savoir si Poulpe aimait les carottes rapées... Quel rapport avec son machin ou son père ? Bref, la psycho c'est bien, ça fait vivre les psy, mais parfois ça explique des trucs qui n'ont pas besoin d'explication non ?

La psychanalyse peut-être des fois. La psychologie ne se résume pas aux mauvais côtés de cette branche là.
C'est juste que même quand on veut dire un truc sans importance, dans les milliers de phrases qui ne servent pas à grand chose, notre tête ne va pas choisir au pif. Je vois ça comme un bout de fil qui dépasse, il y a moyen de tirer dessus.

Un mec qui me dit "t'écoutes quoi ?", c'est possible qu'il se foute du rock indépendant américain des années 80. Mais peut-être que je vais pouvoir savoir quel est son rapport à la musique et au minimum alimenter mes stats.

Je me rappelle de ce mec qui laissait MCM sur sa télé et qui voulait me faire écouter Nightwish en jouant aux fléchettes. Ben on a parlé un peu de ce qu'il aimait dans ce genre de truc. Comme j'ai dit que dans le style, peut-être que Therion me plaisait plus, il a cherché sur Deezer pour en passer. C'est clairement pas un fana de musique, mais on a pu échanger quelques trucs.

là j'aurais répondu 'aucun rapport entre ces deux groupes', j'aurais habilement changé le sujet de conversation en le faisant dériver sur les fléchettes 100% naturelles en plumes de perroquet semi-synthétiques, et rien n'aurait été échangé, ne seraient-ce des insultes.
je me demande ce qu'en penserait mon psy.

Tu as peur des conflits, une tendance à la zoophilie mais agrémentée d'un intérêt pour les trucs en cuir et tu es tatillon sur les classements par genre (masculin/féminin ?)

(Ah euh, Fix, si tu veux débattre scolaire, prof, élèves, enseignement, concours d'acronymes ronflants au ministère (ouais okay, troll gratuit... ou pas) moi j'veux bien, ça m'intéresse aussi. Faut juste faire ça dans Divers, quoi. Mais je suis super motivé pour discuter de ça, surtout avec un prof (de psycho ?))

Ok je lance ça.

Rem

Quel type sympathique. Quelle amabilité, quelle constance dans l'agression.
Tu sais donner envie. C'est bien.

C'est inepte de dire que quand on aime le black metal on doit apprécier le death? Tu n'as vraimen trien de mieux à faire que de me chercher.

Tu es un type trop triste pour moi. Ta rancoeur fait peine à voir.

Ben faut dire qu'il a raison, ton affirmation est inepte. Aimer le black metal n'implique en rien d'aimer le death metal (et la réciproque n'est pas plus vraie). Il est par contre plus probable de voir un fan de black aimer le death que le bal musette, compte tenu d'une certaine similitude entre les deux styles. De même, le black metal a plus de chance de compter parmi les rangs de ses fans des gens également dingues de death que des shootés de variété française. Mais vouloir absolument dégager un quelconque lien de cause a effet systématique est absurde et oui, inepte.

Et je ne pense pas qu'il y ait de la rancœur dans les propos de REM. Il constate simplement que ton affirmation ne vaut rien et ne repose sur rien, et la responsabilité de ce rien t'incombe. Après, tu peux penser qu'il ne te le dis pas de manière super diplomatique. Ben oui, ça d'accord mais REM n'est pas connu pour être fin diplomate. De toute façon, que son ton soit abrupt ne lui donne pas tort sur le fond pour autant.

Après, bon, tu sombres dans les attaques sur sa personnalité (supposée qui plus est). Ça peut être vrai comme ça peut être faux, je ne connais pas plus REM dans la "vraie vie" que toi, mais c'est de toute façon ridicule, petit et naze et c'est le fond du "rien à dire". Ben oui.

J'ai de la rancoeur parce que je soulignes que ta phrase "un fan de black SE DOIT d'être fan de death" (ou le contraire, de toutes façons c'est débile) ? Je vois pas le rapport entre la rancoeur (qui sous entendrait que je t'en veux pour quelque chose... me demande bie quoi) et cette phrase stupidissime.
Ce qui est marrant c'est qu'aveuglé par ta psycho de bazar tu ne comprends même pas que ta phrase est complètement idiote. Relis-là.
Je suis fan de black, je DOIS aimer le death ? Ah bon ?
Et si j'aime le FM je DOIS aimer le grunge ?
Et si j'aime le cassoulet je suis OBLIGE d'aimer la choucroute ?
Qui a fait ces règles ? Toi ? Pourquoi ? Pour qui ? Au nom de quoi ? En vertu de quel principe ?
Et si je fais pas tout ça j'ai des problèmes d'identité ? Et c'est quoi "l'identité" quand on parle de death ou de black ? Et c'est quoi un "problème d'identité" ? C'est un truc culturel ? Psychologique ? Ça se soigne comment ? En écoutant du death dans ce cas là ?
C'est quoi ces conneries ?

c'est juste que le mec pense que black et death sont vachement proches. Perso j'ai pour l'instant un intérêt pour l'un et pas pour l'autre.
Faudrait peut-être nous expliquer en quoi c'est tellement semblable qu'on est obligé de se farcir les deux mon cher Erwin.

C'est marrant , vous zappez tous la problématique: être mélomane!!

Donc pour la 3eme fois je le redis: Pour être mélomane je dis qu'il faut farire pruve de tolérance et d'une oreille susceptible d'écouter bcp de choses... C'est tout, je ne dis pas qu'il faut tout aimer , vous faites ce que vous voulez je m'en tape, je donne juste une approche de ce que je crois être la mélomanie...L'actuel sujet du topic.

Vous avez parfaitement le droit d'aimer le death et pas le Black, ou le conytraire, ou ce que vous voulez encore une fois! J'en ai rien à branler.

C'est bon, tout le monde a compris ?
Rem t'as besoin d'une autre traduction ?

Ouais on a super compris que tu ne dis plus la même chose qu'au début.