"The wire" me semble être un bon pendant à "The shield". Y a pas mal de thèmes en commun et c'est intéressant de voir les deux traitements.
J'ai pas encore d'avis définitif sur "The wire" (je finis la saison 4), mais c'est vraiment très intéressant. Par contre ça bouge beaucoup moins que "The shield", y a pas le côté rouleau compresseur.

Fini "The wire". Une sacrée expérience, une fresque urbaine et moderne. Evidemment à conseiller à tous les amateurs de qualité. Au final, on a toujours l'impression de naviguer vraiment entre le reportage et la fiction. C'est aussi pour ça que je n'ai pas vraiment de comparaison à faire (à part avec "The shield" peut être, pour certains thèmes).

Concernant l'expérience réalisée par Colvin dans la saison 4 j'ai découvert que ça a bien été tenté... en Suisse (liens à éviter pour ceux qui n'ont pas encore vu la série).
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Spoiler
Juste une question : est-ce que le tout petit gamin arrêté dans la séquence finale est Bugs ? (le frère de Michael)Fin du spoiler

Bref, à voir. Ames sensibles et bisounours s'abstenir par contre.

EDIT : j'ai vu sur le net que le créateur de la série avait réalisé une série sur les GI's en Irak intitulée "Generation kill". 7 épisodes. La VF existe. Je vais tenter le coup, dès que j'aurais maté "Deadset".

Si tu veux éviter de spoil il faudrait changer la couleur et cacher le nom des liens.

Sinon, Generation Kill, c'est à voir, assez proche de The Wire sur bien des points : rythme lent (encore plus d'ailleurs), côté quasi-documentaire, multiplications des personnages, regard pessimiste sans tomber dans l'excès, même si le contexte est complètement différent.
Par contre je n'ai pas (encore) vu Homicide ou The Corner (le pré-Wire en un sens, qui se passé également à Baltimore, avec plusieurs acteurs en commun, et apparemment plus déprimant).
Simon (sans Burns ce coup-ci) a aussi annoncé Treme, qui se passerait à la Nouvelle-Orléans, qui serait décrite sous une vision aussi noire que celle de Baltimore, mais à propos de laquelle Simon a précisé, non sans sous-entendu "Treme n’est pas The Wire: New Orleans". Une de mes grosses attentes pour l'an prochain.

J'ai lu que le Treme se passerait dans le milieu musical, le quartier en question étant celui où les français autorisaient les esclaves à jouer de la musique à danser et à se retrouver le dimanche sur une place donnée. Les blancs venaient également pour écouter cette musique là et l'auraient incorporée dans la leur.
Bref, oui c'est intéressant.
Pour "Homicide", il semble qu'il ait eu moins les coudées franches qu'avec "The wire" et que ce soit plus calibré.

J'aimerais bien avoir une vision européenne et surtout française du deal de drogue. J'ai pas l'impression qu'on a des dealers à tous les coins de rue, ce qui est littéralement le cas dans "The wire"… Cela dit je vis dans une petite ville, j'imagine que sur Lyon, Marseille ou Paris c'est différent.

À Paris c'est un peu le cas dans certains quartiers. Par exemple je pense pas avoir déjà traversé Chatelet après 22h sans qu'on me propose de la dope. Pareil pour les bords de seine (vers St Michel etc...). Après ça dépend vraiment des quartiers, et dès qu'on passe en banlieu, j'ai plus rien vu de tel (même à la Défense, alors que j'y suis toujours fourré...).

Quand tu dis dope tu penses shit ou crack ou coke ? Ou tout ?

Bord de seine: Shit.
Chatelet: Shit et crack.

À peu près (je refuse souvent leur catalogue). Après je pense qu'en demandant plus à un de ces mecs (surtout à Chatelet où ça doit être 'organisé') je pense que c'est pas un soucis pour le trouver. Mais il ne m'ont jamais proposé cash de la coke.

Je viens de mater "Deadset". C'était pas difficile, vu que la "série" dure en gros deux heures (4 épîsodes de 25 minutes et un de 35 ou 40).
Rappel : lors d'un "Big brother" (le loft), "épidémie de zombies". Du coup les participants se retrouvent dans un lieu clos sans être trop au courant de ce qui se trame à l'extérieur.

C'est excellent. Vraiment. Tout amateur de film de zombies se doit de voir cette mini-série. Peu de moyens mais tout est très bien utilisé (décor, maquillage, montage, etc.). Et c'est vraiment stressant. C'est aussi assez marrant (le personnage du producteur est bidonnant).

L'aspect "survival" est très réussi, et les personnages mettent du temps à "s'habituer" à la situation (parfois cet aspect est traité un peu rapidement dans d'autres films du genre).

Mais le plus fort c'est à la fois la mise en abyme et le message véhiculé par cette courte série.
SPOILER
Les images finales de zombies regardant des télés sur lesquelles un zombie regarde une caméra renvoient immédiatement le téléspectacteur à sa propre position de spectateur "mou du cerveau". J'ai bien aimé que cette critique du spectateur ne se limite pas au spectateur de télé réalité mais bien à tous les spectateurs, à tous les zombis que nous sommes, envieux de regarder toujours plus, voire d'être "à l'intérieur de la machine", etc.
Le personnage du producteur, lorsqu'il meurt notamment, confirme mon hypothèse. Il semble un peu ridicule de crier "bouffez moi bande de moutons, etc", et pourtant c'est ce que veut la télé (qu'il symbolise) : "bouffez moi". Ingurgitez-moi comme des cons, comme des morfales, jetez-vous tous sur moi...
FIN SPOILER.

Dans tous les cas, "Deadset" fonctionne au premier degré, et son deuxième niveau de lecture lui donne une profondeur qu'on ne retrouve malheureusement pas dans les récents "L'armée des morts" ou les deux "28 jours" (tout ça est très bien, mais il n'y a que du premier degré).

Blurps.

Fini de revoir la saison 2 de Deadwood, toujours aussi bien... et j'ai donc enchainé sur Dead Set. Pour une fois que je peux regarder un truc fantastique, j'en profite. Bref. Pour tempérer un peu REM, c'est tout de même très prémaché (haha) cette pseudo critique du spectateur. Mis à part ce côté "Romero pour les nuls" (dans un sujet plus restreint), c'est quand même fort bon et je tend à approuver les points positifs énoncés.

Bref, maintenant j'ai six coffrets de The Shield à m'enquiller. Et Engrenages.
Et puis je pense que je vais donner une chance à Fringe, le X Files du gros lourd de Lost. Et la saison 2 de Breaking Bad.

Sans compter qu'il faut que je finisse mon rematage de Deadwood.

J'oublie quelque chose ?

Ah dans le sujet "séries", j'ai vu l'adaptation ciné de Sex & the City. C'est pire. 2h25 quoi.

Z'avez une vie à côté pour trouver le temps de mater tout ça?

Bon cela dit, je vais tenter Dead Set, vu la courte durée du machin. J'espère quand même que la critique du spectateur évoqué ne sera pas aussi lourdingue que celle de Diary of the dead.

A Lyon l'été (soit une periode de ralentissement du businness) , il est bien plus facile de trouver de la cocaine ou de l'hero que du shit.
Faut pas chercher plus loin pour se rendre compte que les flics ne coursent pas vraiment le bon lievre.
D'ailleurs je tombe de plus en plus souvent sur des merdeuses n'ayant meme pas 20 ans de 40 kg limite les larmes aux yeux qui te supplient de leur donner de l'argent. Faut pas aller chercher bien loin pour comprendre qu'elles sont en manque et ferait n'importe quoi pour toucher un peu de blé.

Sinon j'en suis au milieu de la saison 2 de Breaking Bad et y a pas à dire c'est vraiment tres tres bon. Bien plus dynamique tt en gardant la ligne de la 1ere saison.

C'est nettement plus basique, mais du même ordre.

Moi je trouve ça plus léger et moins basique. Faut dire aussi que chez Romero cet aspect est vraiment merdique (dans "Diary of the dead")
Pour répondre à la question du "comment on fait" de DS, c'est simple : au lieu de zapper ou de regarder des émissions de merde, je mate des séries. Deux ou épisodes par soir, ça fait 1h30 de télé par jour. Une saison c'est 12 épisodes (pour les trucs "longs" de 50 à 60 min.) donc finalement, ça va assez vite.

J'ai beaucoup aimé Dead set, "diary" nettement moins... ( de manière générale, depuis "Shaun of the Dead" les sorties du genre sont bien fadasses.)

Sinon, niveau Dope, je pense que ce qui prédomine encore plus sur la taille de la ville, c'est sa situation géographique ( vivent les villages frontaliers,côtiers ou les villes sur les grands axes de transport).

J'ai commencé "In treatment".
Je vous laisse lire l'article du blog mis en lien, c'est précis et ça ne "spoile" rien.
…
Je n'ai vu que la première semaine mais j'ai été captivé. Byrne est excellent. Assez surprenant aussi. Bref, c'est une expérience "sérietélévisée" assez différente de tout ce dont on a déjà parlé, mais c'est prometteur.

Oui le dispositif de cette série est dément. Je n'ai toujours pas fini d'ailleurs, faudra que je m'y remette un de ces jours. C'est particulièrement épuisant à regarder, mais génial tout de même, presque grâce à ça dirai je même.

P'tain ouais quand je vois le nombre de séries que certains s'avalent... Ou alors ils dorment pas.

Quelques details sur le travail scenaristiques des séries, avec des exemples pour certaines approches (Deadwood, The West Wing, The Wire, Lost, Buffy) :

http://ask.metafilter.com/82500/How-do- ... the-teevee

Tout tout pareil que zig, j'ai maté la moitié d'In treatment, c'est passionnant mais tellement exigeant que je ne m'y suis pas remis.
100% des capacités intellectuelles sont requises mais on est rarement déçu.

Seule la dernière séance de la semaine me semble pour le moment légèrement en deça, mais la finesse d'écriture est à tomber. Un pur OVNI télévisuel. Un pur bijou.