EDGUY - Savage Poetry (Version 2000)
J'ai essayé autant que faire se peut de réécouter ça en mettant en sourdine l'anti-Sammetite aigüe qui m'habite depuis 3 ans. Ben c'est dur.
Parce que c'est Tobi qui est en partie responsable de l'échec du machin. Qu'est-ce qu'il était casse-couille déjà à l'époque, avec son vibrato de chèvre et ses fausses notes par brouette dans les aigüs. Beurk.
Et les chansons dans toussa ? Parce que même si le chanteur est agaçant, s'il couine sur de bonnes choses, ça peut passer. Sauf que non.
Un mot résume bien ce disque : Plat. Ouais, voilà, c'est ça, plat. C'est
bland, c'est
dull, c'est
bleh, c'est
meh, appellez-ça comme vous voulez, toujours est-il que c'est ennuyeux. Digne de n'importe quel groupe Spimélo de Divison d'Honneur.
Je vais pas m'étendre sur les riffs et les soli, ça a jamais été les points forts d'EDGUY et ça l'est pas plus ici. Ils sont convenus. Le problème, c'est les refrains et les mélodies.
Entre refrains de feignasses (
Power and Majesty), choeurs de bourrins (
Sacred Hell), harmonies vocales dissonantes (
Misguiding your Life et
Frozen Candle) et mélodies déjà entendues maintes et maintes fois (
Hallowed) il y a pas grand-chose à quoi se raccrocher.
Les ballades sont immondes, comme d'hab'. Surtout quand Tobi veut se la jouer émouvant en déballant son vibrato ("
Watch how a poet diiie-ee-ee-ee-eeees" sur
Roses to No One) et qu'il nous pond un machin au piano tellement triiiiiiiiste qu'il ferait passer SCORPIONS pour un groupe de Thrash (
Sands of Time, mondieumondieumondieu cette tristesse de supermarché...).
Et il y a une pièce montée, aussi.
Eyes of the Tyrant, qu'elle s'appelle. Ca ressemble à rien. Aucune finesse dans les transitions, on passe d'une intro au piano à un break en arpèges en zappant sur une narration sur fond de basse,... On passe du Coca Light sans arrêt. Et c'est comme ça pendant 11 minutes. Quelle horreur.
Et dire que c'est le même groupe qui, en 99, a pondu l'excellentissime (quoiqu'un poil pompeux)
Theater of Salvation. C'est quand même dingue.
Je suis allé choper la pochette sur NIME. Dans la chronique on peut lire :
"Faut-il préciser que c'est génial ?".
Je crois que oui, il faut le préciser. Parce que c'est pas évident du tout.
Carton !
Citation:
A priori tu devrais tout vendre
Reste à savoir s'ils vont trouver preneur. Pour
Savage Poetry, ça devrait pas poser de problèmes, mais SECRET SPHERE et METALIUM...