Allez, ma p'tite rview:
Le concert n'est prévu qu'à 20h30, et pourtant quand j'arrive à la salle vers 19h00, les deux-tiers des 1500 personnes attendues sont déjà là. Les bonnes places vont être chères !!!
Après une fouille minutieuse et un rapide passage par le stand merchandising, je me retrouve finalement placé de façon plus que correcte à environ 4 ou 5 mètres de la scène, pile-poil au centre.
20h35: RIVERSIDE entre en scène.
Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe jusqu'alors, et j'ai pris une claque monumentale !!!
Leurs compos sont réellement originales (même si des influences RUSH ou PAIN OF SALVATION transpirent ça et là), bien construites, et coté interprétation c'était vraiment carré. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé si j'en juge par l'accueil qu'a reçu ce quatuor polonais.
Le seul bémol à signaler tient à un son de guitare fluctuant, mais c'est vraiment la seule chose qui a empêché ces quarante-cinq minutes d'obtenir le sans-faute.
A la fin de ce set, mon voyage jusqu'à Clermont ferrand était déjà rentabilisé par cette découverte, j'attends maintenant avec impatience qu'ils reviennent en France comme headliners.
La dernière fois que j'avais vu DREAM THEATER dans une si petite salle, c'était lors du Metropolis 2000 Tour à Colombes. Souvenirs ...
Mais revenons au concert d'hier soir.
La salle était à présent pleine à craquer, et il commençait à faire bien chaud dans ces premiers rangs bien serrés.
Ajoutez à cela que la plupart de ceux qui m'entouraient devaient avoir 20 ans de moins que moi, et vous comprendrez que je redoutais que DT nous balance un set "métal".
Intro sur "Overture 1928"/"Strange déjà-vu" et le public est conquis d'emblée.
Son puissant, mais fort mal mixé de là où j'étais: Portnoy et Myung étouffaient complètement les trois autres. Je ne sais pas si ça sera corrigé ou si c'est mon oreille qui "trouvera" les sonorités manquantes, mais les choses iront en s'améliorant au fur et à mesure que le show avancera. Ce ne sera malheureusement jamais parfais, les graves de Myung restant trop en avant (et pourtant je suis bassiste) tandis que le pauvre Jordan sera sous-mixé toute la soirée.
Vous avez vu la set-list: pas forcément équilbrée mais néanmoins cohérente. La suprise de la soirée fut l'interprétation ad-integrum de
Images and words pour célébrer les 15 ans de la sortie de cet album mythique en juillet 1992. Magique!
Le groupe.
James Labrie a vraiment été impérial hier soir. Il est devenu bien meilleur frontman qu'auparavant et son interprétation des titres de
I&W fut magistrale.
Si les deux "P" (Petrucci et Portnoy) n'ont pas donné dans le démonstratif à outrance hier soir, John Myung s'est en revanche montré plutôt enjoué, n'hésitant pas à se promener sur scène et nous gratifiant même de quelques sourires (authentique!).
Ce ne fut pas la soirée de Jordan Rudess. Pour commencer, la configuration de la scène le renvoyait dans un coin (si JP avait monté un cabinet de moins sur scène, on aurait pu décaller un peu la batterie et de ce fait laisser un peu plus de place aux claviers), ajoutez à cela le sous-mixage évoqué plus haut, et vous comprendrez qu'il a fallu attendre "Wait for sleep" pour se rendre compte de sa présence (j'exagère, ça va de soi ).
Mes regrets? Comme à chaque sortie de concert de DREAM THEATER, le fait qu'ils n'aient pas joué tel ou tel titre. Mais, contrairement à "d'habitude", le set d'hier soir n'a duré que deux heures chrono, soit le plus court concert de DT auquel j'ai assisté (exception faite du Parc de Princes, mais ils n'étaient pas tête d'affiche). Un titre en plus en rappel et/ou une version allongée de "Learning to live" n'auraient pas été de trop.
La taille de la salle, l'interprétation de
Images and words en entier, et James Labrie font de ce concert un évènement dans mon "parcours DT", mais objectivement, ce ne fut pas un "grand" concert de DREAM THEATER.
Ceci dit, un DT en "vitesse de croisière" ça reste néanmoins plusieurs crans au dessus de beaucoup de groupes au top de leur forme.
Dommage que nous n'ayons pas organisé un rendez-vous H&Hellien ...