Des filles dans le metal ? Oui. A 90% des chanteuses. Des sortes de vitrines de charme, quoi. Combien composent ? Les laisse-t-on composer ? Envisagent-elles elles-mêmes de le faire, déjà ? Souvent la réponse est non dès cette dernière question. On encourage finalement peu les filles pratiquer ces instruments "de mecs" que sont la guitare, la batterie. Le violon, la flûte, okay, mais la guitare, reste sérieuse ma fille, quoi. On encourage également peu les filles à s'exprimer artistiquement (au sens de composer), on veut bien qu'elles chantent et aient du succès en le faisant mais rien n'est fait pour qu'elles envisagent être capable ou vouloir composer.
C'est pareil dans tous les genres d'ailleurs. Des femmes qui participent au processus d'écriture dans un groupe, franchement, c'est pas courant.
Donc oui, elles sont là, pour sûr, mais restent cantonnées et se laissent cantonner dans des rôles stéréotypés.

Le discours est de fait plutôt "l'Art est une affaire d'hommes". Charme nous de ta voix, femelle, mais on s'occupe d'assurer les trucs importants derrière.

Dommage que le groupe The Clan Destined de Walkyier soit mort-né. Il y avait une guitariste et une batteur il me semble.

Le line-up (sauf Walkyier) va continuer sous un autre nom.

"Because all The Clan Destined music was written, performed and recorded by us, these tracks will be reclaimed and used in a new band. This new line-up will be announced very shortly."

Ceci dit, l'annonce a 2 ans d'âge, je sais pas si c'est encore d'actuailté.



J'ai l'impression que c'est en train de changer. La mode des "groupes à chanteuse" est quasiment terminée, je pense, et dans beaucoup de jeunes groupes, on voit des filles à d'autres postes que celui de chanteuse lyrique en robe du soir.

J'arrive après la bataille, juste pour remarquer que Poulpe a passé deux plombes à nous dire que les chef d'oeuvres c'était vachement rare. Merci.

Bon après je suis d'accord avec plein de trucs, hein...

Je dis non seulement que c'est vachement rare, ce qui tout de même est une réfléxion novatrice. Mais de plus, je dis qu'il est et sera de plus en plus difficile d'en pondre. Et là, j'atteinds un niveau de pensée et d'analyse stratosphérique et même je le dépasse allegrement. Je suis le Neil Armstrong de la pensée metallique.

Bonne nouvelle alors. Je vois pas trop d'exemples mais je veux bien croire qu'ils existent. Cela dit, les metalleux ne pourront pas grand chose seuls. Tant que la musique sera sous le joug despotique des clips MTV, ce sera comme un pet de mouche pissant dans un violon en forme de goutte dans l'océan.

je disait ça, ça paraissait peut-être un peu agressif, mais en fait c'est aussi qu'il faudrait sans doute réhabiliter toute la gamme des adjectifs "moyens" pour que les termes, "génial" ou "excellents" reprennent un peu de leurs sens. Vous savez, tous les "sympathiques", "pas mal", "passables", "correct" et autres. Je dis pas ça pour Odin qui fait preuve de mesure dans son avis sur Unification de façon parfaitement mesurée.

Sinon Nightfall je suis pas toujours d'accord avec eux, mais j'écoute "Diablo Swing Orchestra", et je conseille d'y jeter une oreille, c'est frais et ça file la bougeotte (perso, j'ai même trouvé ça "très bien", à chaud, mais bon...

LOL
Bien vu.



Respect au Poulpe qui a réussi à noyer tout le monde avec un flot invraisemblable de lignes mélangeant anecdotes, digressions, analyse froide, introspection et attaques indirectes.


Pour donner mon grain de sel à cet intéressant débat :

Je suis également assez désabusé par le déclin du Metal actuel. Le niveau a très largement baissé. Je suis assez étonné de constater que les mags et la presse spécialisée n'en parle jamais ouvertement par exemple. Quand on le glisse sur le Net, on est régulièrement taxé de "pessismiste aigri" "rabat joie" et autres joyeusetés. Mais il est un fait : si on a deux sorties intéressantes par mois c'est le bout du monde.

A ce constat s'ajoute le fait qu'il est impossible de se faire un avis "objectif" sur le Net (n'importe quel fan d'un groupe de 4ème division peut pondre une kro élogieuse de son groupe culte et la mettre en ligne à la portée de tous) et les mags spécialisés chroniquent (en dix lignes) à la pelle des dizaines d'albums en collant des moyennes de 15/20. On se demande si les journalistes les écoutent.

Il y a comme une chape de complaisance à ce sujet. On se voile la face en attendant que la relève arrive ou que de nouveaux genres émergent. Mais rien ne pointe depuis maintenant presque 10 ans.

Je crois que ce déclin est dû à deux facteurs selon moi :

1/ les grands groupes (les vieux) n'ont plus rien à dire. Peu de cadors tiennent la cadence. Le talent s'est dispersé et les petits jeunes qui arrivent redisent la même chose autrement (avec une belle prod', avec des violons, avec du vomi, avec une gonzesse qui miaule, avec des samples à la con...). Bref des variantes qui ne réinventent rien. Au mieux c'est sympa au pire inintéressant.

2/ il y a eu une "évolution" de notre temps en la matière. Internet a tout multiplié par 2 (ou 10 soyons fou). Les labels et les grosses maisons produisent à la pelle pour compenser la moins values des MP3s. Le public a changé, les façons d'écouter la musique ont changé, les artistes ont changé leur façon de faire. Plus de monde au balcon, plus de monde sur l'estrade. Et la qualité s'est diluée.

CQFD

@Canard : je ne pense pas mériter le respect pour m'être suffisamment ennuyé hier soir pour en arriver à pareille extrêmité. En plus, j'ai fait des millions de fautes, de frappe, d'orthographe, des inversions de mots, etc.
Ca défigure mon message.

@Max: Je l'avais pas mal pris, t'en fais pas.

Et oui, la demi-mesure dans l'appréciation n'est plus vraiment de mise ces derniers temps. Ce que je disais d'Iron Savior, c'est que c'est tout à fait médiocre. On a vu bien pire, on a vu bien mieux. Alors, après, libre à tout un chacun de passer du temps à l'écouter, c'est pas dégradant pour Odin de le faire. Moi, je ne veux plus passer du temps à écouter autant de trucs dispensables que je le faisais il n'y a pas si longtemps, je n'en ai plus l'envie. C'est étrange car il y a environ quatre ans, j'étais dans une période très "D3", j'écoutais des tas de groupes complètement anecdotiques : Grave Digger, Metalium, Iron Savior, Firewind, ce genre de choses, quoi. J'étais lassé des grands noms du metal et ne m'étais pas encore lancé dans l'univers palpitant qui m'attendait au-delà de MA musique. J'écoutais - et parfois achetais - des disques qui font aujourd'hui honte à ma discothèque, sont une disgrâce rangée aux côtés de Miles Davis, de Karen Dalton ou des Stooges.

Aujourd'hui, je me rends compte de l'argent gaspillé (j'ai écouté certains de ces albums une petite poignée de fois - on met combien de fois dans une poignée ? parfois je me rends compte que j'écris des trucs qui ne veulent rien dire, allez, je laisse quand même), de la place occupée par des trucs aussi utiles qu'une Tour Eiffel dans une boule de neige.


EDIT : c'est fou, je ne peux pas taper plus de deux lignes sans faire trois fautes absolument déshonorantes. Ouais, je suis maniaque et je vous merde.

Un des effets du net (pervers ou pas je laisse juger), c'est aussi qu'on est moins prêt à mettre du blé dans des trucs juste "sympas" ou se faire avoir par le syndrome du "titre d'ouverture écouté à la fnac".

pas la peine de dire que c'est une "bonne excuse", c'est déjà noté

Moi, ça m'étonne pas. Je vois mal Rock Hard mettre en couverture "Le Metal est en crise !". Ce serait une sorte de "constat d'échec" quelque part, non ? Comme s'ils admettaient qu'ils s'évertuent à parler d'un genre sous perfusion sur le plan artistique. Sans oublier qu'ils sont acoquinés avec les labels (cf. les chroniques rarement (jamais ?) objectives).

Parmis tous les mags Metal que j'ai, aucun n'a jamais abordé ce genre de problème. Ce serait se tirer une balle dans le pied.

Il y avait mieux que le titre d'ouverture à une borne de la Fnac : les encarts pub du magazine EMP. J'ai toujours en ma possession le premier (et sans doute unique) album de River of Change. "Die neuen Rhapsody" (je me suis sans doute planté là, pardonnez, mon allemand est déplorable) annonçait fièrement la pub.
Hmm hmm haha. J'envoie des mp3 aux courageux désireux d'écouter cette chose, c'est un carnage, une boucherie, c'est Beyrouth et Sarajevo tout à la fois. Iron Savior, à côté, c'est carrément "wahou". Même Iron Fire en devient mirobolifique par comparaison.

Et donc, le premier Metalium pour lequel était affiché : "Chris Caffery". Moi qui venait de découvrir le 'Tage... C'était un argument déloyal. On ne m'y a plus repris.

voui et puis bon les mags métal, de toutes façons... (déjà qu'avant on achetait surtout pour le sampler)
toujours les mêmes têtes dedans, c'est insupportable.

edit : les stickers, la décence m'interdit d'en parler, où alors juste d'évoque le "vu a la tv" que j'ai vu sur un Rammstein, où on touche le fond du fond.

Je suis partant pour les mp3, Poulpe.

Parce qu'ils ne font ni critique, ni analyse, comme l'immense majorité des mags musicaux, et en France particulièrement. Mais ce genre d'article, on en a lu dans Cream en Amérique (qui a fustigé la crise du gigantisme du hard et du prog dans les 70s), et ça revient régulièrement en cinéma, à chaque passage de relais. Mais le cinéma est plus restreint, la critique aborde "tout" là où la presse musicale est contrainte à la spécialisation (moins de parutions en cinéma en dix ans qu'en une musique en une année !). Si vous avez lu Skorecki un jour, vous avez du le voir expliquer que le cinéma est mort en 58 (la musique aussi d'ailleurs), et ça ne l'empêche pas d'être un des meilleurs critiques dans notre langue... c'est pas se tirer une balle dans le pied que de faire son métier correctement !

Rock Hard, je crois avoir acheté le dernier, hmmm, il y a un an environ. Mois de juillet. Troisième interview fleuve de Mustaine depuis janvier. Ca m'a agacé même si le personnage de Megadave est toujours attachant avec ses contradictions à la pelle, son mélange détonnant d'opinions très progressistes sur certains sujets et de conservatisme forcené sur d'autres (il cache à peine son homophobie dans les interviews par exemple).

Mais surtout, c'est en lisant les chros qu'on sort de ses gonds. C'est même pas mieux écrit, ni plus pertinent ou plus documenté que sur les webzines du genre de Nightfall. Et en plus, c'est dix fois plus court. Ca mérite le goudron et les plumes.

@Ziggy : Il y en a beaucoup, d'articles de fond, dans la presse cinéma française ? Du temps où j'achetais 4-5 parutions du genre par mois, je m'en souviens d'un seul, un sujet sur la façon dont l'importance des chaînes de télé nivelaient la création par le bas.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Ca s'est arrangé ?

A mon avis, tu devrais y réfléchir à deux fois, au vu de ce que j'ai écouté...

Ben faut dire, la notule est un exercice nettement plus périlleux que la chronique. Enfin, c'est pas pour les défendre, vu qu'ils seraient aussi mauvais en chroniques façon internet, et qu'ils se coulent donc en pratiquant une forme plus difficile. Faut dire, la chro musicale, c'est des amateurs qui se sont casés, pas des vrais pros. Ils ne savent pas particulièrement écrire, n'ont pas une connaissance suffisante de l'histoire ou de la forme critique, et je mettrai parfois même en doute leur conception du travail et leurs culture musicale. Et je ne parle pas que du monde du metal, même si c'est sans doute l'un des milieux où la presse compte le moins d'exceptions de qualités.
Y'a 7 ou 8 ans, on pouvait être sur de lire des âneries sur le métal dans R&F ou tout ouvrage généraliste, et de trouver ses marques dans la presse spécialisée, même si elle n'était pas à la hauteur dans la réflexion poussée. Aujourd'hui, R&F publie régulièrement des chro metal intéressantes (il y a souvent une page dans la section chro, ce mois ci : Ozzy (3/(), Scorpions (2 mais chro positive dans le fond), Megadeth (2) et Unsane (4)) et je n'en finirai pas de dire que le dico Assayas du rock publié en 2000 compte quelques articles intelligents sur le metal et le hard. On a d'un côté une presse rock qui se généralise, abandonne ses oeillères, mais ne peu pas couvrir correctement le sujet quand 27000 albums sortent tous les ans, et de l'autre une presse spécialisé qui contre la concurrence du net en s'y réfère de plus en plus, ce qui n'élèvera jamais le niveau.

Odin : J'ai pas grand chose sous la main, je vais aller vérifier, mais je dirai environ 1/3 d'articles de fond au grand minimum (chantiers de réflexions, cinéma retrouvé, et autres pages récurrentes) 10 ou 12 pages de critique analytique, vous un peu plus si des entretiens s'y mêlent, et le reste de l'actualité traité sous la forme de notule. Après, on peu prendre Traffic, 100% d'articles de fond. D'un autre côté, je ne pige pas ta question, vu que je lis la presse depuis 10 ans et que ça a toujours été comme ça, et pareil pour tout ce que j'ai pu lire au cours de mes études, qui fut publié des années 50 à nos jours.

Edit : J'etais en dessous du compte, c'est évident, je n'ai pourtant pas bu. Deux sommaires récents :

Positif 556 (juin 2007)

L'actualité :
Critique analytique : 25 pages pour 3 films importants, puis 16 pour 9 autres films.
Notules : 10 pages pour 27 films.

Présences du cinéma (donc, articles de fond en majorité) : 22 pages pour 8 articles.

Dossier (donc, article de fond tout ce qu'il y a de plus pur) : 29 pages pour 9 articles sur le même sujet (Mélancolie et cinéma).


Cahiers du cinéma 624 (juin 2007)

Evenement Tarantino (critique analytique plus fond) : 16 pages

Cahier critique :
Critique analytique : 6 pages pour 3 films.
Notules : 7 pages pour 14 films.

Journal (donc écriture journalistique) : 39 pages

Articles de fond (Cannes plus trois autres articles) : 15 pages.


Ça nous donne plus de critique que de "journalisme", et une part importante d'articles de fond.

@ POULPE : tes posts sont beaux, denses, personnels, intéressants et somme toute perfectibles. A ce titre, DS ne mérite même pas que tu lui répondes aussi longuement.

@ ODIN : Ok pour les gros mags écrits. Reste qd même une floppée de sites super généreux en terme de notes et d'appréciation. Ils sont pas achetés les sites de chroniques non ?

Et j'ai l'impression que globalement le public Metal se voile la face. Il n'y a bien que par ici (H&H en gros et DOTF il me semble), que j'entends ds critiques ouvertes et construites sur la régression de notre genre préféré.

Edit : vous avez posté entre temps oups.

C'est tout réfléchi. Je prends. Dans le pire des cas, ça me fera peut-être rire.