Réalisé par David Fincher, d'après des faits réels. 2H36
Entre 1966 et 1978, le tueur en série 'Zodiac' sème la terreur en Californie. Le film retrace les enquètes parallèles menées par l'inspecteur David Toschi et le dessinateur de presse Robert Graysmith.
Alien 3, Seven, The Game, Fight Club, Panic Room... , David Fincher nous a habitué à des films plutôt remuant.
Contre-pied complet avec ce très 'calme' Zodiac qui se veut être l'adaptation fidèle des faits avérés et relatés sur l'affaire du Tueur du Zodiaque, d'après les écrits publiés par Robert Graysmith. L'affaire est d'autant plus célèbre aux USA qu'elle n'a jamais été officiellement résolue.
Je parlerai plus du film en section spoiler mais je dirais simplement que j'ai bien aimé malgré le fait de l'avoir vu en VO (pour le coup la VF aurait suffit je pense) et quelques longueurs dues au ton très (trop) posé.
++ l'ambiance 70s (encore mieux que dans Munich), les acteurs (très bon), le côté 'adaptation pur et dur des faits'.
-- il pourra paraitre totalement plat et long pour les amateurs d'adrénaline. Rien à voir avec Seven !
Avis et remarques, SPOILERS:
- si on acrédite la thèse du film (la culpabilité de Leigh Allen), on est en présence d'un tueur plutôt faillible puisqu'il a commis des erreurs flagrantes : ne pas s'assurer que toutes ses victimes étaient mortes, garder sa montre Zodiac, ne plus envoyer de lettres pendant qu'il était soupçonné, en renvoyer une après sa sortie de prison, révéler sa date de naissance, ... Tout aussi bizarre est le fait que la police n'est pas plus percutée que cela. Visiblement l'expertise graphologique a joué pour beaucoup dans l'échec de l'enquète, ainsi que le manque cruel de collaboration étroite entre les différentes polices (ce qu'a réussi partiellement a contourner Graysmith).
- premier prix du personnage 'made in 70s' attribué à Mark Ruffalo pour le rôle de l'inspecteur Toschi
. On le croirait sorti de Starsky et Hutch ou d'un vieux film de cul diffusé sur M6. La blonde est pas mal typée aussi.
- comme dans le 'Silence des Agneaux', c'est en s'intéressant plus profondément à la première victime du tueur que RG retombe sur le principal accusé.
- je n'ai pas tout compris à la 'fausse piste' Rick Marshall mais lui et le projectionniste n'avaient pas l'air nets...
- idem pour le journaliste Avery, y-a-t-il un lien entre sa descente aux enfers et les menaces du tueur ?
- j'ai rarement vu des films de sérial killer dans lesquels les victimes survivent après : avoir pris 4 ou 5 balles à 1 m de distance ; avoir été poignardé 10 fois et laissé attaché dans un coin paumé ; sauté d'une voiture qui roule avec un bébé dans les bras. Chapeau la réalité !