Bon, ça cause pas des masses jazz sur ce fo, mais je me lance quand même.
http://www.myspace.com/avishaicohenmusic
http://www.avishaimusic.com/
http://www.avishaicohen.fr/
Avishai Cohen (ou Avishaï Cohen) (Jérusalem, 20 avril 1970) est contrebassiste de jazz israélien, auteur compositeur.
Il a grandi dans une famille de musiciens dans une petite ville près de Jérusalem. Enfant, il jouait du piano jusqu'à l'age de 14 ans. Il apprit la basse et commença à apprendre sérieusement avec Michael Klinghoffer.
Deux ans plus tard il allait à New York où il rencontra d'autres artistes jazz. Après une longue période à jouer dans des petits clubs il fut remarqué par Chick Corea et signa un contrat pour un enregistrement. Il fit plusieurs tournées dans deux des groupes de Chick Corea, Origin and le Chick Corea New Trio.
Actuellement il joue dans son propre groupe, le Avishai Cohen Trio. Ses derniers albums ont gardé la même composition de musiciens mais auxquels viennent s'ajouter des instruments à vent. Il créa son propre label, Razdaz qui produit ses albums, celui de Heernt (de Mark Guilliana) et récemment celui de Sam Barsh: "I Forgot What You Taught Me".
Discographie :
1998 - Adama
1999 - Devotion
2000 - Colors
2001 - Unity
2003 - Lyla
2004 - At Home
2006 - Continuo
2007 - As is...Live at the Blue Note
2008 - Gently Disturbed
2008 - Shaot Regishot
2009 - Aurora
Source : Wikimerdia
J'ai mis en gras mes albums préférés (et en italique ceux que je ne connais pas)
Ce type, je l'ai découvert voilà 3-4 mois, et il m'a littéralement foutu sur le cul. Il concrétise typiquement, par sa musique, le jazz que j'aime, c'est à dire du jazz qui n'en est pas.
Pour être plus clair, il a su, par un savant mélange des genres, aller voir au delà des frontières du jazz "classique". On retrouve dans sa musique beaucoup de mélodies (!), tantôt implicites tantôt explicites, mais toujours agréables ; des influences yiddish, juives et orientales très marquées (notamment dans Shaot Regishot et Aurora où le monsieur chante (magnifiquement) en hébreu) ; et enfin un côté orchestral non négligeable (chose que j'avais adoré chez Pat Metheny dans son album Secret Story). Les arrangements sont riches, on redécouvre chaque album, chaque chanson, à chaque écoute.
C'est le genre de jazz que j'appelle "jazz urbain", qui n'a pourtant rien à voir avec une quelconque dimension hip-hop ou rap (pour ceux qui connaissent, j'applique aussi cette expression à l'album The Way Up de Pat Metheny). C'est le genre de musique que vous écoutez en vous baladant en ville un soir d'été, lorsque le soleil est couché mais qu'il ne fait pas encore froid, qu'il est trop tôt pour que les gens ne rentrent chez eux ou ne s'agitent dans les bars, et trop tard pour qu'ils ne vaquent à leurs occupations diurnes : ça fourmille, on croise des gens très différents, de tous horizons, qui errent sans trop savoir quoi faire. C'est une musique toute en couleurs (et là je me mets en mode Maynine, pardon si je m'approprie à ma manière ta perception de la musique), qui suggère automatiquement des images, des idées, des sensations, mais toujours avec un fond mélancolique (et jamais larmoyant), fin, délicat.
C'est à écouter comme une bande originale d'une ballade. J'arrive pas tellement à dire mieux.
Enfin, quelques morceaux choisis du Live à Stockholm (distribué en streaming gratuitement et légalement, je précise) pour vous mettre l'eau à la bouche :
http://www.youtube.com/watch?v=rczDGUTtHRs (Madrid)
http://www.youtube.com/watch?v=f5XnFyFUEUA (Shuffle)
http://www.youtube.com/watch?v=UWDSVVKb3Vw (Remembering)
(C'est bon Khayman, tu peux avouer que tu kiffes le jazz et que tu es un sale false)
