Commençons avril par un disque bien tortueux qui déboite :
OBSCURA – Omnivium – 2011
Franchement, Omnivium, c'est du Death de la mort, qui tue. Un truc de malades, à fond la plupart du temps, qui se peaufine au fil des pistes. Avec des cassures et des changements de tempo permanents, assurance de quelques passages plus calmes, mais surtout, d'accélérations apocalyptiques. Entre riffs saccadés surchauffés ("Prismal Dawn"), voire quelques fois pachydermiques ("Ocean Gateways"), soli furieux splendides et alambiqués ("Velocity", rien que le titre déjà...), grognements préhistoriques et chant désincarné. Plus des parties de gratte acoustique et des frénésies mélodiques de fretless. Et enfin, un batteur complètement allumé, roi de la triple pédale (si si, écouter vous verrez, on peut le dire...) et artisan en chef d'un paquet de revirements et de cataclysmes rythmiques. Avec ce très bel album OBSCURA enfonce le clou, transcende son Death parfois spatial et souvent halluciné, en pleine progression, côtoyant déjà les grands du genre... Jusqu'où iront-ils... !?!
