TESTAMENT - THE RITUAL (1992)
Les commentaires de Joc, Axel et Muscu m'ont fait douter... Et si, finalement, je me plantais et que ce disque était une tuerie ?
Alors on retente, et on commente au fil de l'eau :
Sign of Chaos : Intro à la con. Si encore il y avait une bonne mélodie, mais non.
Electric Crown : Sympa le riff. Les harmoniques par-dessus, c'est bien trouvé. Refrain accrocheur, même si j'ai l'impression que Billy a pas l'air bien motivé. Il chante mou. Bon solo.
So Many Lies : J'ai toujours adoré. Rythme saccadé, très lourd et sombre, avec une bonne mélodie "orientale" par-dessus. Le refrain est énorme (enfin un peu de conviction) et le solo, "oriental" lui aussi, est excellent.
Let Go of My World : Ah tiens, une redécouverte. Les riffs sont assez banals, mais c'est entraînant, notamment la petite accélération sur le refrain.
The Ritual : Ca démarre bien. Mélodie sombre, puis passage riffu très lourd et oppressant. Le chant arrive... et ça gâche tout. Billy veut être mélodique, il chante tout simplement faux. En plus, un des riffs est pompé sur Slayer. Et ça dure 7'30, ce machin...
Deadline : Encore des lignes de chant foireuses. Billy essaie de chanter haut, mais il y arrive pas. Résultat, on souffre avec lui et il est monocorde au possible. Ajoutez à ça des riffs consternants de banalité, un refrain pitoyable et un manque d'énergie qui fait mal au bide, vous obtenez un titre de merde.
As the Seasons Grey : Bonne intro, qu'on croirait sortie de The New Order. Ca va tabasser, je le sens... Ben non. Et encore ce chant aigu insupportable. Oh putain, les voix "décalées" sur le refrain...le résultat est absolument infâme.
Agony : Ah, un riff bien burné ! Ils vont enfin appuyer sur l'accélérateur ? Et non ! En plus, ils se croient obligés de râbâcher ce riff... C'est vrai qu'il est bon, mais est-ce bien raisonnable ? J'appelle ça se tirer une balle dans le pied. Le solo, maintenant... Sympa, la mélodie harmonisée... Et allez, on a encore droit au riff principal en rythmique. Stop. J'en peux plus. Je zappe.
The Sermon : Bonne intro, très entraînante. Et ENCORE un bon riff exploité jusqu'au trognon. C'est insupportable. Zéro refrain. Poubelle.
Return to Serenity : Jolie ballade. Belle montée en puissance sur l'intro. Superbe mélodie. Refrain assez éthéré, là où on pouvait s'attendre à ce que ça explose, pas grave, il serre les tripes quand même. Magnifique solo, très mélodique. Putain de titre.
Troubled Dreams : C'est un peu So Many Lies en plus rapide. On retrouve le même type de mélodie. Le riff principal rappelle Maiden ( tagada, tagada,...), ça donne envie de taper du pied, tout ça. Le refrain est pas mal, mais un peu vite expédié, par contre. Bon titre, dans l'ensemble.
Mettez ensemble les 5 bons titres, on aurait un bon EP.
Au lieu de ça, on se retrouve avec un album constitué à 50% de remplissage, de titres manifestement vite torchés, et desservis par une production ignoble, bourrée de reverb.
Ajoutez à ça un chanteur qui s'acharne à évoluer dans un registre qui n'est pas le sien, un gratteux qui semble s'être bridé au niveau des riffs, un batteur mou et vous obtenez un beau ratage.
