Gamma Ray : Majestic 2005
Il aura fallu 4 ans a GAMMA RAY pour nous sortir un successeur au très efficace «no world order ».
Les fans n’en pouvaient plus même si le groupe nous avait proposé un live plus qu’excellent pour patienter.
Comme le dit KAI HANSEN certains membres (dont lui-même : divorce) du groupe ont traverser une période assez difficile, et l’atmosphère assez sombre de ce 8ème album du groupe y est assez perceptible.
En effet sur ce « majestic » les morceaux aux allures de tubes sont bien plus agressifs et heavy que les traditionnels « heaven can wait », « no return » ou encore « send me a sign ».
D’ailleurs le groupe ne se voile pas la face et débute cet album avec un titre plus speed que jamais et d’une efficacité totale, «my temple » démarre sur les chapeaux de roues et fais honneur a la tradition teutonne de par sa double grosse caisse et ses breaks majestueux (c’est le cas de le dire) qui emportent l’auditeur tout droit dans le temple du métal.
Ce titre résume à la perfection la teneur de l’album qui ne fait que très rarement dans la dentelle car le menu se décortique comme suit : une succession de titres efficaces et carrés même si l’originalité manque parfois, le groupe n’a pas voulu se soumettre à des expériences musicales de peur de surprendre ou de décevoir ses fans, certains critiqueront évidemment ce manque d’évolution du groupe, il n’empêche que la qualité est bel et bien présente que ce soit sur le 1er titre déjà cité ou sur des morceaux tubesques comme «fight » qui fait figure de hit scénique avec ses «carry on » chantés à l’unisson a tort et a travers, ou encore «spiritual dictator » qui commence avec un gros riff heavy mais qui reste du GAMMA RAY pur jus.
Il en reste bien entendu des morceaux (ça devient une habitude chez le groupe) influencés par les plus grands « hell is thy home » par exemple reprends la même intro que le « leather rebel » de JUDAS PRIEST mais qui reste tout du moins d’une qualité excellente.
Les duels de guitares présents sur une grande majorité des morceaux s’ils restent bien entendu dans la grande tradition speed métallique plairont invariablement aux amateurs du genre.
On retiendra au chapitres des petites merveilles de cet album (car il y en a ) le superbe « blood religion » avec son riff d’entrée qui n’est pas sans rappeler le riff de « new world order » ou le très tubesque « condemned to hell » au gros gros riff heavy et son rythme mid tempo qui déboule, certes sur un refrain téléphoné mais mémorisable de suite, ou encore l’épique « révélation » composé et écrit en totalité par HENJO RICHTER qui prouve une fois de plus qu’il est entièrement acquis à la cause du groupe.
Le très surprenant «how long est un titre lui plus accessible avec une strucure assez rock dans l’esprit et une atmosphère un peu plus positive que le reste de l’album. N’oublions pas la prise de son monumentale de cet album, qui s’il n’est pas le meilleur de la discographie du groupe possède, en tout cas l’un des son les plus puissant jamais proposé par les Allemands.
La pochette, elle aussi vaut le détour et attirera l’œil, une fois encore l’œuvre de Hervé Montjeaud.
La plus grosse fausse note vient du morceau «majesty » qui aurait pu être très intéressant avec une ligne mélodique orientale mais qui reste indigeste sur la longueur.
Bien entendu cet album n’est pas parfait, on lui reprochera sûrement un manque d’originalité, des morceaux téléphonés au possible ! Mais est-ce le cheval de bataille du speed metal mélodique de réellement faire avancer les choses en matière d’évolution métallique ?
