No prayer for the dying : 1990
1990, Iron Maiden choisit encore une fois le changement pour son 8ème album. De personnel tout d’abord, Adrian Smith en désaccord avec la nouvelle direction musicale est partie en 1989, il est remplacé par Janick Gers (Gillan, Fish). Son recrutement doit beaucoup à Bruce Dickinson qui l’année précédente avait sorti son premier album solo, Tatooed Millionnaire, sur lequel figure Janick Gers. Cet intermède solo avait d’ailleurs alimenté des premières rumeurs de départ pour Bruce, ce dernier étant visiblement lassé du rythme album-tournée avec Maiden, qui entraîneront son départ 3 ans après. Le changement est ensuite musical, en effet Maiden, enfin Steve Harris surtout, renonce à ses expérimentations progressives pour revenir à un style plus brut proche de Killers (1981). Le groupe anticipant ainsi le net changement musical qui s’annonce, le grunge commençant se faire connaître. Mais ce retour aux racines est en partie manqué et le résultat est très mitigé.
L’album commence de manière très énergique, Tailgunner est dans la pure tradition Maiden, un morceau péchu et mélodique pour ouvrir l’album et donc les concerts. Holy Smoke est aussi un titre encore assez inspiré, puissant avec un refrain aisément mémorisable, coécrit comme son prédécesseur par Dickinson et Harris. Le morceau titre, No prayer for the dying, est lui plus proche du son de l’album précédent, il est assez calme et s'il ne se distingue guère de prime abord, il se révèle être un bon morceau au regard de l’ensemble de l’album.
Public enema number one reste encore un assez bon titre avec des solos simples et efficaces. Fates warning est dans la même veine mais bien moins inspiré, elle annonce une série de morceaux très moyens. The assassin est peut être l’un des plus mauvais morceaux de Maiden et est en tout cas indigne du talent de compositeur de Steve Harris, bien long et pénible. Run silent run deep est moins mauvaise mais fort peu inspiré malgré tout. Hooks in you, est plus enjouée, assez rock même mais cette ultime compo de Smith, avec Dickinson, n’est pas vraiment un chef d’oeuvre. Après cette série dure à digérer, la fin de l’album est meilleure. Bring your daugther...to the slaughter, écrite par Dickinson est prévue initialement pour son album solo (une version légèrement différente est d’ailleurs sortie en single sous le nom de Bruce).Elle est très rock et doté d’une mélodie accrocheuse, elle sera d’ailleurs numéro 1 des ventes de singles en GB. Mother russia retrouve en partie les accents de Seventh son, elle le doit à sa construction assez progressive et se distingue par des parties musicales inspirées de la musique slave.
Au final, le résultat est très médiocre, les quelques bons morceaux ne cachant pas l’indigence du reste de l’album. La production de Martin Birch est elle aussi très mauvaise par rapport à l’habitude. Et même si l’accueil avait été plutôt bon au départ de la part des fans et de la presse, les critiques finissent par être assez dures avec le disque, cela même si les concerts sont excellents, les morceaux de l’albums passants nettement mieux en live (vous pouvez le croire, je possède des pirates de l’époque, et pas qu’un seul,
). Ceci poussera le groupe à se remettre en question pour son disque suivant.
On finira en remarquant que la pochette de Derek Riggs est pour une fois très moche, et dans ses deux versions d’ailleurs.
5/10
) qu'auparavant, elle n'a pas sur cet album le "lyrisme" qu'il pouvait avoir précédemment.
).
qui me fais dormir !
