Bon c'est parti avec Maiden!!
The X Factor
Un changement important a eu lieu en 1993 avec le départ du charismatique Bruce Dickinson, celui-ci lassé par le rythme incessant tournées-albums et en conflit avec Steve Harris depuis quelque temps choisit de privilégier sa carrière solo. Après des auditions, c’est Blaze Bayley (Wolfsbane) qui est recruté, celui est officiellement enrôlé en janvier 1994. Pour l’anecdote, nombre de chanteurs étaient en liste, dont Damian Wilson et Michael Kiske.
Ce nouvel album, forcément très attendu, voit le jour avec presque un an de retard, en Septembre 1995. La pression, forte, incitant Steve Harris à prendre son temps. Celui-ci est seul aux commandes du groupe, il produit en effet le disque, avec Nigel Green pour l’assister. Martin Birch dont les dernières prestations étaient critiquables est donc définitivement mis à l’écart. De plus Steve Harris compose ou co-écrit la totalité des chansons à l’exception d’une seule.
Le changement est donc rude pour les fans, Bruce étant resté plus de 10 ans dans le groupe. De ce fait, Bayley est attendu au tournant et les premières impressions sont bonnes mais mêlées de surprise. En effet, celui-ci a une voix beaucoup plus grave et il paraît assez limité question puissance vocale. Mais son timbre de voix s’adapte parfaitement aux compos de l’album, celui-ci est très sombre, trop peut être, l’un des plus noirs de l’histoire du groupe.
Sign of the cross ouvre l’album, le morceau étant très long, plus de 10 minutes, il apparaît évident que le placer en ouverture a été une erreur stratégique, un morceau plus péchu aurait mis une claque à l’auditeur, (Man on the edge) le mettant ainsi dans de bonnes dispositions.
Il n’en reste pas moins que Sign of the cross est un morceau magistral à l’ambiance médiévale (inspiré du Nom de la Rose), les longues parties musicales s’enchaînent avec des solos nickels, le tout à la limite du progressif. Le morceau est assez proche d’ Alexander The Great ( Somewhere in time), Steve Harris compose encore une fois un petit chef d’œuvre.
Lord of the flies (2ème single) est plus direct et est doté d’un riff imparable signé Janick Gers, coauteur du morceau, celui-ci étant nettement plus à l’aise dans le groupe qu’à l’époque de No Prayer for the dying. Le morceau est typique de Iron Maiden, courte et puissante et Blaze Bayley y est aussi convainquant que sur Sign of the cross. Man on the edge est le premier single, le morceau est encore plus puissant, dans la lignée d’un Be quick or be dead en plus réussi. Le morceau est simple et accrocheur, celui-ci, c’est à noter, a été composé par Bayley et Gers, les deux derniers arrivés au sein du groupe, qui prouvent qu’ils ont bien intégré le son Maiden. Fortunes of war tranche complètement, la chanson est sombre, elle traite des séquelles psychologiques sur les soldats après la fin d’une guerre, et assez progressive, elle s’ouvre par un passage acoustique assez inspiré à la basse de Steve Harris et voit un Blaze chuchoter de fort belles manières les paroles. Si le début du morceau est très convaincant, le morceau peine à finir, le tout est parfois répétitif et les « oh oh oh » étant assez dispensables. La chanson est quand même assez significative du ton grave de l’album. Look for the truth est plus directe et plus légère mais elle capte peu l’attention, le morceau est certes sympathique, Bayley étant assez bon, mais elle est un peu plate et les « oh oh oh » finals sont encore très nuisibles à la chanson. The aftermath se rapproche de Forunes of war, c’est encore un long morceau à ambiance, proche du prog. La chanson est elle aussi très sombre, elle traite de la première guerre mondiale. Le tout est très réussi, la musique est très inspirée et le chant juste et précis et le tout ne lasse pas l’auditeur.
Judgement of heaven, en comparaison, est plus moyenne, Bayley se débrouille certes bien, mais le schéma est souvent le même, chanson à ambiance qui s’emballe ensuite pour finir doucement, et le sentiment de redite est fort, le morceau est certes bien fait mais il alourdit un peu l’album. Blood on the world’s hand est aussi un morceau à ambiance, il s’ouvre par une longue intro à la basse, peut être un peu trop longue d’ailleurs, le morceau n’y gagnant rien. Les paroles sont encore axées sur la guerre, celle en ex-Yougoslavie, le morceau est très sombre mais assez réussi bien qu’un peu trop long. The edge of darkness est bâtie elle aussi sur le schéma, début lent – accélération - fin lente, mais le morceau est meilleur, il traite encore de la guerre, celle du Vietnam ici, le travail musical est de grande qualité encore une fois.
Les deux derniers morceaux arrivent après presque une heure de musique et quels que soit leur qualité ils paraissent un peu superflus. De fait 2am ne se dégage guère, elle est lente et paraît bien inutile, elle pèse sur le disque et on n’est guère tenté de continuer sur le dernier morceau. Pourtant celui-ci, The unbeliever est très réussi, elle est pleine d’atmosphères et le chant et la musique y sont très inspirés, une chanson à redécouvrir.
L’album est donc très long, 71 minutes, est c’est son premier défaut, cela en raison de morceaux qui musicalement se ressemblent. Un deuxième défaut vient du son du disque, il manque cruellement de pêche et affaiblit le tout.
Mais malgré tout le bilan est positif, Blaze Bayley réussit son examen de passage. Et les membres du groupe semblent plus à l’aise comme libérés malgré un disque très sombre. Car si Fear of the dark nous montrait un groupe en bout de course et en baisse d’inspiration, on trouve ici un groupe revigoré et prêt à repartir de l’avant.
On passera sur la pochette, pas la meilleure de l’histoire du groupe et on finira en remarquant qu’après un très bon accueil ce disque a du essuyer nombre de critiques par la suite.
7/10, là je mets des notes, pour mieux situer
ce qui tue Virtual XI, c'est sa production à ch**r, rien d'autre. Car coté compos, cet album est un des tous meilleurs de la vierge de fer. De plus, Blaze chante beaucoup mieux sur XI que sur X.
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