IRON MAIDEN - Fear Of The Dark - 1992
Cette pochette, tout d'abord et même si elle n'est pas l'oeuvre de Derek Riggs, est superbe, intrigante.
Le nom du groupe, écrit verticalement...
Après No Prayer For The Dying, Maiden en conserve le côté rugueux et plus Hard Rock mais revient à des compos plus épiques.
Il en ressort un album très varié.
Be Quick Or Be Dead, titre le plus agressif et rapide de la carrière du groupe, ouvre album et concerts de manière magistrale.
Le clip montrait un Maiden plus urbain, plus actuel pour l'époque.
From Here To Eternity a un feeling plus "Rock" avec le chant aboyé de Dickinson et une ligne de basse impeccable. Ce titre découle du disque précédent mais avec une énergie supplémentaire.
A noter de supers soli de guitares.
Afraid To Shoot Strangers est une composition superbe de Steve Harris, atmosphérique, mélodique puis qui explose en une cavalcade terrible.
La progression du morceau est intéressante, l'ambiance et les mélodies sont géniales. Du grand Maiden.
Fear Is The Key est en dessous des 3 titres précédents. Ce n'est clairement pas un titre majeur du groupe anglais.
Le riff rappelle vaguement Kashmir de Led Zep.
Childhood's End démarre par une jolie mélodie puis une rythmique saccadée qui a le mérite de faire éclater une accélération soutenue par des guitares lead superbement mélodiques.
Maiden essaie d'apporter du neuf dans ses structures.
Wasting Love est une balade superbe composée par Dickinson et Gers.
On sent à travers elle les envies d'ailleurs du chanteur qui quittera le groupe en 1993.
Même si c'est une balade, ça reste du Maiden et les accords acérés donnent un petit côté Heavy pas déplaisant.
On sent la voix de Dickinson, bourrée de feeling, proche de la rupture par moment. Saisissant!
The Fugitive n'est pas une franche réussite. Malgré un refrain correct, il manque un truc qui nous fasse décoller.
Chains Of Misery confirme que l'on est dans le ventre mou du disque.
Un refrain façon choeur de supporters, le beau touché de Dave Murray sur le solo sont à noter.
Pas grand-chose pour le reste.
The Apparition étonne par sa rythmique assez groovy et son feeling Hard Rock. Pas un titre légendaire mais ça passe.
Judas Be My Guide m'a toujours beaucoup plu. Maiden se bouge et il en découle une fluidité et un beau refrain.
Murray se met en évidence d'entrée par un superbe solo sur une rythmique enlevée et continue sur sa lancée par la suite.
Week-End Warrior montre un Maiden plus réaliste et urbain qu'auparavant dans les thèmes abordés. Là encore, une rythmique Hard Rock (proche d'un AC/DC).
Le refrain est très réussi et entraînant.
La partie réservée aux soli permet à Gers de s'exprimer.
Entre les soli, une superbe mélodie vient enrichir le morceau.
Fear Of The Dark est proche de la perfection.
Voilà, c'est dit.
Ce morceau de Steve Harris est une merveille, la quintescence de ce qu'est Iron Maiden.
L'intro aussi inquiétante que géniale est suivie d'une partie atmosphérique sublime à la fine mélodie.
Dickinson accompagné de claviers vient alors poser un chant tout en nuances.
A peine le temps de savourer qu'une rythmique Heavy en diable, jouissive vient nous emporter dans un tourbillon de Heavy Metal de très grande classe.
La ligne de basse est une merveille de dynamisme.
Des variations rythmiques permettent de sentir des accords de guitare rageurs puis déboule le formidable refrain bâti sur un mid-tempo en triolet.
Les parties mélodiques qui constituent le pont sont sublimes, un véritable travail d'orfèvre.
Et toujours cette rythmique effrénée qui vient nous happer.
Il y a de la magie dans cette compo.
Fear Of The Dark est un classique intemporel de la Vierge de Fer qui mérite largement sa présence à chaque concert. D'ailleurs le public adore chanter sur ce titre qui prend une dimension incroyable sur scène.