Tu réécoutes Reign in Blood après ?

Non ça ne marche qu'avec les albums pour lesquels j'ai des incertitudes.

...alors que rien que la lourdeur de bonham sur l'intro de dyer maker renvoie la grosse caisse de when the levee breaks au placard ? tss, si ça c'est pas de l'efficacité...
je n'ai jamais été un grand fan de led zep, mais un groupe qui a composé led zep 4 et house of the holy, on ne peut décemment pas en dire du mal...

C'est une création du collectif Hipgnosis, qui a fait les trucs les plus hype des 70's... Genesis, Floyd, Yes, AC/DC, Wishbone Ash, ELP, UFO, Renaissance, Black Sabbath,... (edit: je viens de compter, je possède 29 disques fait par Hipgnosis !).

Elle a même été nominée pour un award sur les pochettes (oui, ça existe).


Tu vois, t'as trouvé la formule parfaite pour définir ce disque. Il est peut-être moins culte que le gros Physical, moins ceci ou moins cela que le IV ou le II... mais ce disque c'est de l'or pur.

J'adore le Led Zeppelin de Black Dog ou Whole Lotta Love, mais si ce groupe est au dessus du reste dans ma petite tête, c'est bien pour ce genre de disque. C'est parce qu'ils peuvent être un supergroupe de hard rock et pondre Dyer Maker et No Quarter. Ces mecs sont au delà du rock. Après 40 ans, on a toujours pas pigé IV. Eux, ils avaient tourné la page l'année suivante.

Désolé, mon p'tit amusement du matin...

C'est marrant mais quand des amateurs parlent des albums top LED ZEP on ne cite que rarement le III, mon préféré.

Pour le côté accrocheur je suis pas d'accord. Je le trouve bien plus accrocheur que les 2 derniers albums (in through et presence)...que le disque 2 de Physical ou voir même de III (à la rigueur). Faut dire que c'est un des premiers Zep que j'ai écouté. Je n'aime pas tout dessus, mais effectivement, il symbolise bien toute la richesse de ce groupe.

Comment ça ?

Le III est super, mais au final, y'a beaucoup de truc que Page a été chercher dans la vieille folk. À partir de HOTH, on commence à vraiment défricher.

Heu... la page, Jimmy PAGE, tout ça... Je sais, c'est pas très malin, mais bon.

pas très malin ? j'irais même jusqu'à dire que tu t'es complètement PLANTé. un humour BONHAMettre aux orties.

ahah.

Sans le savoir, chèvre vient de nous révéler sa vraie identité. Nous l'avons démasqué...

Houses of the Holy n'a aucun tube, rien pour captiver l'auditeur moyen. Presence a au minimum "Nobody's fault but mine" (je n'imagine pas qu'on puisse ne pas accrocher à "Achilles Last Stand" non plus quand on aime le hard, mais passons) et In Through the Out Door est très accessible, il y a juste (à mon avis) moins de richesses à comprendre (et "All My Love", quand même).

Et pour le III c'est une énorme blague. 10 secondes après avoir appuyé sur play, c'est déjà le meilleur disque du monde.

Sont doués en plus pour les morceaux d'ouverture, y a qu'à voir : Good Times Bad Times, Whole Lotta Love, Immigrant Song, Black Dog... !

whole lotta love m'a toujours fait chier (dans le sens ennuyeux du terme) depuis l'âge de mes dix ans.

voilà, ça c'est dit.

Houses of the holy est moins immédiat que IV et Presence, moins rock 'n' roll, moins rythmé.
Mais dessus, y'a le trio The song remains the same - The Rain Song - No Quarter, c'est ce que le Led Zep a fait de mieux : la mélancolie dans les vocaux de Plant, les claviers de Jones, discrets et toujours utilisés à bon escient, les guitares mélodiques de Page, inégalées et qui n'avaient pas d'équivalent à l'époque (et toujours maintenant !).

Johnny qui fait du hard rock en 1981, avec un morceau complètement inconnu, Guerre. Je me disais : "Purée, ça envoie du lourd !".
http://youtu.be/y-4XctS4pCE

Normal en fait puisqu'il s'agit d'une reprise de Sammy Hagar, Red, morceau de 1977 : http://youtu.be/vavZ25wM6W0

C'est assez logique, c'était tout à fait dans l'air du temps à l'époque. Dans les années '80, Johnny (de la même manière que Sardou et autres nullards de sa catégorie) faisait de la variété (merde ?) en repiquant au Hard Rock des éléments musicaux (grosses saturations, solos typiques, etc...) et/ou stylistiques (dont le folklore cuir/clous n'est qu'un des innombrables exemples). D'ailleurs, ça impliquait très souvent la repompe de morceaux connus ("Cartes Postales d'Alabama" repiquée sur "Sweet Home Alabama"), voire même le débauchage de musiciens connus (et là, on songe évidemment tous à Nono). Ils ont fait ça avec le Hard Rock de la même manière qu'ils l'avaient fait précédemment avec le Rock 'N' Roll, les trucs Hippie/Psychédéliques, la Country, etc...

Je ne connaissais pas l'existence de cette reprise ni même l'originale (je n'ai jamais écouté Sammy Hagar en solo), mais ça ne m'étonne qu'à moitié cette histoire...

L'opener de House est tout aussi excellent que les précédents Zep, avec encore une fois un riff du tonerre. Sur Presence, Achille last stand et Nobody's fault sont énormes, mais le reste de l'album est bien moins intéressant. In through est plus rock qu'House mais les compos y sont tellement inférieures (je ne dis pas mauvaises) que l'album est moins accrocheur de fait. Dans l'ensemble, House atteint un niveau qualitatif bien au dessus que les 2 deux derniers Zep. Et il rock bien quand même. Même si Rain song ça calme... Pour le III, j'ai toujeurs eu un peu de mal avec la facette acoustique et folk de cet album, bien qu'il soit indéniable que toutes les compos sont de grandes qualités.

UFO - Strangers in the Night
Y'a pas à tortiller du cul, on est dans la légende pure. Rien qu'avec la puissance dégagée sur le refrain de Lights Out, tout le metal peut aller se rhabiller. Riffs de tueurs, soli de tueurs, lignes de chant merveilleuses... Je me fais un gros plaisir avec cette régularisation récente. Il était temps.

Je suis à moitié d'accord avec toi !

Ok, c'est clair qu'au début des années 80, avec les jeunes groupes de heavy metal britanniques, Johnny s'inscrit dans l'ère du temps (avec Trust qui cartonne, etc...).
Certes. Mais, si il avait voulu être opportuniste jusqu'au bout, il aurait sorti un morceau new-wave ou disco à la place, non ?
Ou alors il aurait repris un morceau de hard rock ultra-connu style Deep Purple ou Ac/dc, sans aucune prises de risque.

Là, il pond un hard rock plutôt musclé, et sacrément bien interprété : vocalement, c'est furieux (même plus que l'originale), les parties de batterie sont excellentes (meilleures que sur l'originale même), les guitares bien saturées, quelques notes de claviers bien placées, etc...
Reprendre un morceau de Sammy Hagar inconnu, que même les fans de hard rock n'ont jamais écouté pour la plupart, j'apprécie la démarche. Je ne vois rien de commercial ou d'opportuniste là dedans. Je vois plutôt que le père Johnny a l'air d'avoir une sacrée culture en matière de rock - même si, on est d'accord, le côté variétoche reprendra très vite le dessus dans son répertoire dans les années qui suivront.

Ce qu'il a fait au début des 70's en reprenant "Hush" version Deep Purple ("Mal" je crois en français). Mes souvenirs sont ténus, mais je crois que sa version est nettement plus hard que celle de Purple (faut dire que sur celle-ci le chant restait très connoté pop).

On peut pas retirer à Johnny une vraie sincérité rock...le problème c'est que ce type s'est complètement fait happé par l'appat du gain (et vu sa gestion calamiteuse de son patrimoine il lui fallait régulièrement de grosses rentrée d'argent) et s'est laissé dirigé par son manager aux dents longues. Et le problème, c'est qu'en France, s'il voulait conserver un immense succés, il fallait faire des compromis variétoche et opportuniste...on est pas en Angleterre ou au USA... Ca me fatigue un peu de voir Johnny systématiquement bashé à cause des nombreux déchets dans sa discographie, de la beauferie du personnage et d'une partie de son public, et des requins qui l'entourent. Il n'empêche qu'il faut faire le tri dans sa disco, qu'il y a du bon, et qu'il a souvent été un excellent interprête (ses morceaux adaptés en français sont souvent de bonne qualité)...faut pas s'étonner qu'il n'ait pas percé à l'étranger, je vois pas trop pourquoi les américains ou les anglais se seraient intéressés à un gars qui reprend des morceaux anglo-saxon en français, et Johnny a bâti une trop grande partie de sa carrière là dessus, quand il a commencé à faire des tubes originaux, c'était déjà un peu trop tard. Et puis faut pas se leurrer : plein d'autres pays ont leur méga-star nationale qui n'ont aucun succés ailleurs.