RADIOHEAD – Hail To The Thief – 2003

Je continue mon voyage dans la discographie de RADIOHEAD, car c'est réellement d'un voyage qu'il s'agit... Carrément déstabilisant par rapport à The King Of Limbs, Hail To The Thief est en un mot nettement moins... étrange. Moins d'expérimentations, du moins en surface, et plus de chansons, de mélodies accessibles. Plus d'émotions visibles aussi, de tensions. Et le chant, incroyable à force d'être splendide, mais dispensateur d'un tel Spleen, d'une telle mélancolie, qu'il est autant attrayant que perturbant. Finalement il s'avère que c'est un album qui me touche profondément, là encore, à ma plus grande surprise...

Et maintenant j'apprivoise In Rainbows, qui m'apparaît à priori moins marquant que les deux autres que j'ai écouté... Mais méfiance, avec RADIOHEAD on ne sait jamais !

Tu as raison, on ne sait jamais.
Celui de 2003 m'avait fait vachement plaisir. J'ai trouvé très bien qu'ils aillent se balader où ils en avaient envie mais celui-là est repassé bien plus souvent dans la platine que ces prédécesseurs.

Mais moi je trouve ça bizarre d'aller à reculons pour découvrir Radiohead. Je trouverais plus cohérent d'enchainer The Bends, OK Computer et Kid A pour commencer. Surtout à la vitesse où tu les enchaînes l'Ancêtre, parce que Radiohead j'ai pas franchement l'impression que ça soit le genre de groupe qu'on digère et qu'on appréhende facilement et vite fait.

Je me suis posé la question du sens de parcours de leur discographie, et comme j'ai découvert le groupe avec le dernier, j'ai bêtement pensé y aller "à l'envers". Tu vois quelles raisons qui feraient que ça serait mieux de commencer par les débuts ? (à part la "logique" pure bien sûr... ) Puis oui, ça se digère doucement RADIOHEAD, je vais prendre mon temps.

En faisait dans l'ordre chronologique ou dans le sens inverse, ça revient au même, on commence et on finit par un album pas génial.

Oui, mais l'avantage du dernier, c'est qu'il m'a fait découvrir et apprécier le groupe... Et ça c'est un gros point fort !

J'aime bien remonter. On peut aussi suivre une évolution, mais à rebours. Je fais ça avec les Kinks tous les 6 mois. Tiens, je vais me commander Kontroversy.

Joe Bonamassa - Dust Bowl (2011)

Entre deux disques de Black Country Communion et seulement un an après son précédent disque, Black Rock, Bonamassa a trouvé le temps avec Kevin Shirley aux manettes d'enregistrer un nouveau disque. La recette est toujours la même, une grosse moitié de reprises et quelques titres originaux. Le tout est très produit et sonne peut-être trop aseptisé pour les puristes. Je retiens le pesant Slow Train qui lance le disque à la manière de la locomotive figurée par l'intro aux percussions, le très beau The Last Matador Of Bayonne avec le fond de trompette, les blues lents The Meaning Of The Blues et No Love On The Street, l'acoustique Black Lung Heartache, et les reprises Heartbreaker avec l'intervention de son pote Glenn Hughes, et The Prisoner qui clôt le disque.

Depuis quelques jours, entre des albums de Genesis, Yes etc...je rédecouvre complètement WISHBONE ASH.
J'avais pourtant découvert Argus il y a quelques années, mais je n'avais pas trop insisté. Quelle erreur! C'était vraiment un super groupe qui mériterait d'être reconsidérer à juste titre. Ces gars là ont quand même influencé pas mal de monde (de Maiden à Dire strait), rarement le rock ne fut aussi mélodique qu'avec eux. Je pense que le fait qu'ils n'avaient pas de chanteur à forte personnalité à constituer un fort d'handicap pour le succés. Mais les guitaristes étaient vraiment excellents, pas de grands techniciens, mais des mélodistes hors pair, du touché et du feeling à gogo, un sens de l'harmonisation à toute épreuve.




1er album. Franchement pas le meilleur, mais déjà une personnalité assez affirmée. Ca reste cela dit assez ancré dans le blues-rock, ça a donc vieillit mais ça demeure agréable. Je serais curieux de savoir s'il est sorti avant ou après le In Rock de Purple. Il y a en effet un long morceau de 10 min, "Phoenix", qui sonne un peu comme un jam, dont la longue partie instru rapelle beaucoup "Child in time". Ca ne peut pas être une coïncidence. De même, le titre "Queen of torture" a sans doute largement influencé Blackmore pour son Kill the king.



2ème opus. Un album assez particulier, très instrumental, avec parfois des bruitages vocaux à la place des paroles. Sans doute l'album qui a peut-être value au groupe la qualification (abusive) de "Prog". Bref, il y a des bizarrerie qui laisse perplexe (pas très convaincante) mais aussi des titres blues plus classique qui demeurent efficace (Jail bait).



3ème opus. 1972. Considéré comme leur chef d'oeuvre, à juste titre. Argus est vraiment un album fabuleux. Cette foi-ci tout est maitrisé du début à la fin. La personnalité du groupe s'affirme totalement et choisit clairement la direction du rock mélodique (la facette blues est donc mise en retrait, mais ne disparaitra jamais totalement du groupe). Les compos sont globalement assez longue, commençant souvent calmement avant de faire place à des envolées lyriques et électriques. C'est bourré de mélodies, d'harmonie, de soli inspiré. Tous les morceaux sont excellents mais l'on retiendra essentiellement les 3 là : "The king will come", "Warrior", "Throw down the sword". L'on retiendra que pour la dernière, ballade épico-moyen ageuse, Steve Harris doit encore continuer à l'écouter en boucle tous les matins. Le chant est très calme, avec un côté assez marqué par son époque, un poil hippie dans l'âme, que d'aucun trouverons sans doute datée (ça se comprend). Mais ça a son charme, d'autant que même au niveau du chant le groupe s'evertue à proposer des harmonies (à l'époque le groupe compte pas moins de 3 chanteurs). En tout cas, c'est vraiment un super album qui peut facilement plaire aux amateurs de hard rock et de heavy mélodique.

J'arrête là pour l'instant, je causerai des autres albums plus tard. Si le groupe n'a jamais vraiment pu égaler Argus, il a continué par la suite à sortir d'excellents albums.

J'ajoute à toutes ces belles paroles qu'il y a sur le remaster d'Argus une version live de Phoenix (la chanson du premier) qui vaut vraiment son pesant de cacahuètes.

Argus reste pour moi très supérieur aux autres (j'aurais cité les mêmes trois titres que toi je pense). Un vrai miracle, ce disque.

sais-tu si ce remaster apporte un réel plus en terme de son? Mes écoutes se basent essentiellement sur deezer et sur un sale .rar télécharger à l'arrache de l'ancienne réedition. J'ai bien envie de faire l'effort de l'acheter celui-là. Le pochette est sympa?


Sinon, si Argus est clairement au dessus du lot, je pense qu'il ne faut pas négliger les albums suivants. Le groupe va certes opter pour des morceaux plus conventionnels dans l'approche (c'est à dire plus courts), mais ça reste vraiment de la bonne came.

Alors j'ai ressorti mon disque pour pas dire de bêtise: la version que j'ai c'est "expanded, remaster, & revisited" et ça date de 2002. Dans le livret (qui est un dépliant), y'a un article de quatre pages assez fourni, mais pas les paroles. Et la pochette est la même que ce que tu as postée (moi je la trouve troklass). Y'a trois bonus: Jail Beat, The Pilgrim, et Phoenix (17 minutes au compteur).

Le son est excellent je trouve.

Merci pour l'info. Je vais le essayer de le trouver à bon prix.

In Rock est sorti en juin, le Wishbone Ash en août.

"The band's debut album became a reality when they were opening for Deep Purple in early 1970. Deep Purple guitarist Ritchie Blackmore was jamming during the band's soundcheck when Wishbone guitarist Andy Powell boldly plugged in and began jamming with Blackmore."

Ouais bah ce qui ne m'étonnerais pas, c'est que le jam en question ait servi de base à la fois à "Child in time" et à "Phoenix", très probable vu qu'ils étaient potes à l'époque.

Ben non la base de Child in Time c'est Bombay Calling et Vanilla Fudge.

Ok pour Bombay Calling, évidemment ! Mais VANILLA SKY ça sort d'où ?

Et Vanilla FUDGE, fudge, fuckin' lapsus.
C'est corrigé.

Ok, je vois mieux déjà... ! Mais pour autant je ne connais pas des masses VANILLA FUDGE, dans quel album le titre se situe ?




Sinon, là y a ça qui me ravit les zoreilles :

Dhafer YOUSSEF – Divine Shadows – 2006

Et un autre superbe album de Dhafer YOUSSEF, l'excellent chanteur / joueur de oud tunisien. Et toujours cette musique, tour à tour céleste et swing, fruit de la formidable fusion d'un Jazz occidental et d'un traditionalisme oriental, parfois plus arrangée que dans Abu Nawas Rhapsody, à coups mesurés de cordes, de cuivres et de percussions. Un top de chez top.