La scène dans le parc où il va achever le demi-zombie est à cet égard bien faite : très lente aussi, mais sans pathos excessif : il prend le temps d'observer et de faire le deuil du monde tel qu'il était auparavant, du moins c'est comme ça que je l'ai perçu -mais peut-être que je devrais arrêter la drogue.

Vu l'état de délabrement des décors (voire de certains zombies qui m'ont l'air bien décomposés), j'avais parfois une impression de quelques semaines, mais d'un autre côté, Rick dans son semi-coma n'aurait pas pu survivre si longtemps (la durée de vie d'une perf' est pas bien longue), sa barbe n'a pas tant poussé non plus. Bref, confus. Et d'ailleurs à ce propos, le truc qui m'a fait tiquer quand même, c'est le fait qu'il puisse se réveiller dans sa chambre, peinard, sans qu'il lui soit rien arrivé, alors que c'est l'apocalypse dehors.

- Andrea qui ne fait que geindre... espérons que c'est pour un meilleur effet quand son personnage évoluera comme dans le comic, vu que c'est un des meilleurs. Bon, il y a aussi le fait que l'actrice ne ressemble à rien avec sa tronche de de vendeuse de chaussures (je n'ai rien contre les vendeuses de quoi que ce soit, c'est juste pour exprimer ce que m'évoque son look). Elle est pas sensé avoir la classe et être sexy, Andrea ?
- Super enculage de mouche : je n'aime pas les facilités prisent avec la réalité dans un survival, alors que c'est justement dans les difficultés à surmonter chaque problème que repose toute la tension. Ceci étant dit, pourquoi Rick démarre si facilement une voiture sans clef (s'il est si bon, pourquoi avoir choisi le camion dont il savait où trouver les clefs ?) ? Et d'un point de vu scenario à long terme, pourquoi n'est ce pas Glenn, dont le background original est d'avoir volé des voitures (astuce efficace dans le comic pour justement arranger le problème des voitures), qui s'en charge ?
- Les morts ne savent pas grimper une échelle, mais peuvent sauter une clôture ? Alors pourquoi la clôture évoquée au début de l'épisode est sensée protéger qui que ce soit ? Je crois que ce problème des contradictions dans le comportement des zombies, va falloir respirer un coup et l'ignorer, c'est parti pour être systématique.

Bref, je peux encore en citer deux ou trois autres, et pour tous ces détails, les deux passages du comics repris ici, à savoir le sauvetage de Rick par Glenn et la recherche de l'armurerie, apportent plus dans l'original. Ca n'a beau être que des détails, mais ça revient de loin en loin, pour affaiblir l'ensemble. Reste que je peux aussi lister les qualités, ce que les changements apportent :

- Beaucoup de nouveaux personnages et un scenario qui s'intègre dans la structure que l'on connait tout en racontant une nouvelle histoire le temps d'un épisode. Ça fait durer en faisant un peu plus que meubler, et ça résout plutôt bien les problèmes de rythme et de durée posés par l'adaptation BD/TV. Le scenario de siège est plutôt classique (on voit quelque clins d'œil à Romero, où en tout cas aux poncifs qu'il a inauguré : le sniper sur le toit, le grand magasin, la porte vitrée), mais donne le temps d'introduire les personnages et d'intégrer de bons éléments de la BD, ce qui m'amenne aux deux points suivants :
- Rick est bien mieux développé que dans le premier épisode, son côté leader né, son esprit démerde et son compas moral sont bien mis en valeur, et les deux nouveaux persos les plus visibles (le white-trash et le noir) sont bien utiles pour ça.
- La sortie "incognito", et son introduction, très bien intégrée dans l'épisode et franchement bien fichue. C'est vraiment un bon moment.
- A part le coup des clefs et le fait qu'il soit mis un peu en retrait par la multiplication des persos dans un contexte où il était seul dans la BD, j'aime beaucoup l'acteur qui joue Glenn. C'est peut être le hasard qui fait qu'il correspond à la vision que j'ai du personnage, mais je retrouve vraiment ce feeling de mec simple, cool, etc.

P.S. Lori encore plus conne et plus tôt que dans la BD, je suis à fond pour !

Ils doivent pouvoir monter à l'échelle, mais ils ne peuvent pas sauter pour atteindre l'échelle