Islands c'est idem pour moi. Je trouve le morceau titre beau à pleurer (je le préfère à Lizard), mais moins le reste. Faut quand même dire que dans les deux cas j'ai pas persévéré à mort sur les autres titres. Je vais réécouter les titres que tu cites Aeronth et je te conseille fortement le morceau Islands.

A propos de KING CRIMSON faut surtout pas négliger le dernier, The Power To Believe. Je l'ai encore écouté ce matin et c'est un de leurs meilleurs, sans aucun doute.

Dans le genre, ne passez pas à côté de Van Der Graaf Generator. Un groupe assez atypique et visiblement assez méconnu même parmi les fans de prog, qui me semble un peu à part dans le monde du prog 70es (quoi que King Crimson s'en rapproche assez). Rien à voir avec l'esthétique "symphonisme/grandiloquence/virtuosité" de Yes ou de Genesis, c'est beaucoup plus sombre, violent et tourmenté. Moins démonstratif et plus intimiste également. On est assez proche, dans l'esprit (mais pas du tout sur la forme), d'un King Crimson période Red ou de ce que peut faire Tool actuellement.

Le son est très particulier, la guitare est reléguée au second plan voire absente, tandis que l'orgue et le saxophone occupent l'essentiel de l'espace sonore, avec des riffs de saxophone parfois aussi efficaces qu'un bon gros riff de gratte. Le chant de Peter Hammil est très particulier, très expressif, très versatile, parfois très agressif. Je lui trouve une certaine ressemblance avec Rob Halford, notamment dans ses moments d'arrachage de cordes vocales. Musicalement parlant, pas de virtuosité gratuite, mais des ambiances, des climats, des montées en puissance, des explosions... Curieusement, avant d'écouter le groupe, je m'attendais à un truc plus ou moins inaccessible et rébarbatif et en fait non, ça reste assez mélodique (sans chercher le tube ou la mélodie catchy bien évidemment), énergique et dynamique, et plutôt abordable quand on vient du metal.

A écouter en priorité, Godbluff, qui me semble être leur album le plus accessible, le plus agressif également. Les morceaux, bien que longs (4 titres pour 9 minutes en moyenne), restent relativement directs et accrocheurs. Ensuite, Still Life et Pawn Hearts, moins accessibles.

Voilà. Cette petite bafouille ne me satisfait pas du tout, mais c'est super difficile de parler d'un groupe aussi étrange, complexe et atypique.

Sinon, Genesis, Yes, King Crimson, ça fait un gros bail que j'ai pas écouté ces groupes, faudrait que je m'y replonge un de ces jours. Je me demande comment mon avis aura évolué. Genesis, j'en retiens quelques titres vraiment forts et prenants dans les 70es (the Musical Box, Dancing With the Moonlight Knight...), ainsi que quelques tubes des 80es. Par contre, ça a vieilli et j'avais du mal à m'enfiler un album en entier. Yes, j'ai du mal, trop démonstratif, mais faut que je réécoute. King Crimson, j'aime beaucoup le premier (même si ça a vieilli) et Red.

marrant ce glissement sémantique de l'anglais, chaque fois que je le vois utiliser dans le sens où tu l'entends, ça me chiffonne

désolé pour ce post alakon

Lapin compris.

Clair que VAN DER GRAAF GENERATOR est un des fleurons du Prog 70's. Un des groupes les plus originaux qui soit, un univers totalement à part (et comme dit theshaman, qui reste assez mélodique). Pour l'anecdote le saxophoniste joue souvent de 2 sax à la fois, et souvent aussi de la flûte, ce qui donne de temps en temps un coté assez baroque et décalé à leur musique, par ailleurs plutôt agressive.

L'autre groupe qui à mes yeux ne doit pas être négligé c'est GENTLE GIANT, quelque part encore plus original que VDGG, et, même si c'est parfois de façon assez bizarre, hyper mélodique.

Ouaip j'ai écouté Tarkus. Assez spécial, ça a clairement du potentiel pour me plaire, mais ça a tendance à alterner un peu trop passage inspiré et passage très kitch (à cause des claviers surtout)... Lake est vraiment un bon chanteur par contre.

Pour King Crimson, dont je connais bien leur fameux 1er album, je vais enfin me mettre aux suivants : Lizard, Red, lark etc...

Van der graff generator, j'en avais écouté il y a bien longtemps, quand j'étais à la fac. On peut pas dire que j'avais aimé, ça me semblait assez bizarre, la voix m'avait semblé effectivement assez agressive, à retenter.

Sinon j'ai enfin écouter le Atom Heart Mother de Pink Floyd, et comment dire... Je trouve ça quasiment nul. La pièce sympho est totalement incohérente et ratée, une tentative tout à fait foireuse de mélanger rock et musique classique. Les 2 genres ne sont jamais en osmose. Le reste de l'album est également sans grand intérêt (surtout le dernier titre sous acide...). Mais bon, le Floyd avait besoin de passer par là pour accoucher de ses futurs grand albums.

Marrant, je trouve Still Life plus accrocheur que Godbluff, et un peu moins 'bloc', avec des titres qui calme le jeu ('Still Life', le magnifique 'My Room'). Les deux font la paire selon moi et sont les indispensables de VDGG.

Effectivement, en troisième position je mettrais Pawn Hearts, même si perso j'ai du mal avec 'Plague', mais 'Man-Erg', wahou, c'est quelque chose. La folie furieuse du saxo est incroyable, avec une sensibilité extrême sur des petites variations de rien du tout.

Les débuts c'est balbutiant, même si quelques bons titres trainent ('Refugee', 'House With no Door'...), et je connais pas les derniers (sans Jackson quoi, quel intérêt haha).


Shaman, si tu aimes VDGG, je te conseille fortement certains albums de Peter Hammill, notamment The Silent Corner & The Empty Stage sur lequel les autres membres sont tous là en fait.

Peter Hammil en solo, c'est prévu que je me penche dessus. Merci pour les conseils.

en français, versatile => indécis, instable, lunatique

en anglais, versatile => polyvalent, varié


à la base c'est un faux-ami, mais le terme versatile est de plus en plus utilisé dans le sens anglais du terme. Je trouve ça marrant

Je te remercie pour ta remarque Kroboy. Y'a pas longtemp ma copine avait parlé de Versatile pour qualifier une collègue indécise et je lui ai répondu que non, versatile c'est la polyvalence, j'étais sur de mon coup jusqu'à ce qu'on vérifie dans le dico.. Je comprend la source de mon erreur désormais.

Pas faux. Celà dit, concernant Hammill, le sens français marche aussi, tant ce chanteur est imprévisible.

Ce qui est impressionnant chez HAMMIL dans la façon dont il chante ce sont les grands écarts qu'il se tape, genre passer instantanément d'un truc murmuré à un cri hystérique, ou l'inverse, sans parler de toutes les nuances qu'il balance à droite à gauche au sein d'une même phrase musicale.

Tu fais bien de me le rappeler, depuis le temps que j'en entends parler... Allez zou.

Pour les morceaux courts de Lizard, je ne parle pas de merveilles comme la première partie de la chanson-titre ; mais ils sont à mon avis dignes d'intérêt, ce qui n'est pas évident à première vue (par exemple j'ai lu quelque part que "Happy Family" était une satire des Beatles... pas facile à voir mais ça colle au niveau les paroles). Ça mérite qu'on se penche dessus en tous cas.

Vu que certains se lancent dans les grands noms du rock progressif des 70's, je ne peux que leur conseiller de tenter (ou de retenter) la zeuhl de Magma (comment ça ce n'est pas très surprenant de ma part ?), un des rares groupes français ayant eu une influence internationale et un courant vraiment à part dans le progressif.


Sinon mon album favoris en matière de rock prog est le Thick as a Brick de Jethro Tull sorti en 1972. OK la carrière de Jethro Tull n'est pas celle d'un pur groupe de rock progressif comme peuvent l'être celle de Yes ou Genesis (le groupe de Ian Anderson a tout autant fait des disques estampillés blues/folk/hard rock), mais cet album est carrément un indispensable de cette période tout en étant un des disques les plus accessibles du genre (perso je l'ai tout de suite trouvé génial dès la première écoute et plus de 100 écoutes plus tard je le trouve toujours MONUMENTAL) et absolument PARFAIT pour un metalleux !



Sinon quelques coups de coeur dont il serait vraiment dommage de passer à côté :

T2, groupe auteur d'un seul et unique album dans les années 70, l'excellent It'll All Work Out in Boomland. Bon ils se sont reformés dans les années 90 mais le line-up est très différent de celui d'origine (ne reste plus que le leader batteur et chanteur Peter Dunton) et parait que c'est beaucoup moins intéressant. Là on n'est plus seulement dans le progressif mais aussi dans le hard rock et le psychédélisme de la fin des 60's/début 70's. Le livret de la réédition cd est très complet, rarement vu ça, en plus de l'histoire du groupe et du contexte, ça cause notamment des effets du LSD et on a carrément droit à une analyse musicologique très pointue. Le livret raconte aussi que la carrière de ce trio fut hélas terriblement courte dans les années 70, formé en janvier 1970 et splitté en 1971/1972 après un seul et unique album. Le guitariste Keith Cross s'étant fait la malle après le premier album (il trouvait cette musique trop bruyante et éprouvante et s'est mis à la folk par la suite mais surtout il a repris ses études), le groupe ne parvint jamais à trouver un remplaçant aussi talentueux et décida donc de jeter l'éponge dans les 70's après un seul album. Le livret raconte aussi que lors d'un concert de ce trio éphémère, Jimmy Hendrix et John Lennon sur le côté, assistaient, admiratifs, à leur prestation.




Aujourd'hui un peu oublié, Renaissance est un groupe de rock progressif britannique qui connut un certain succès durant les années 1970 en fusionnant les genres rock et folk à la musique classique avec brio. Le groupe est créé par deux ex-Yardbirds, le guitariste/chanteur Keith Relf et le batteur Jim McCarty en 1969 mais la formation se stabilisera enfin en 1972 (le groupe de 1973 ne contient plus aucun des 5 membres fondateurs) et connaîtra ses meilleures années avec trois albums excellents : Ashes Are Burning, Turn of the Cards et surtout surtout SURTOUT le CHEF-D'OEUVRE Scheherazade and Other Stories. Il bénéficie alors de l'incroyable performance vocale d'Annie Haslam et du sens de la composition de Michael Dunford qui lui donnent une dimension symphonique incomparable. Le groupe connaitra une période de gloire très prolifique de 1972 à 1980, au rythme de quasiment un album par an, et verra son déclin dans les années 1980. (les 2 dernières phrases je les ai copié/collé de wikipedia (ooouuuhhh la honte) mais en fait je suis totalement d'accord donc pourquoi les modifier)
A noter que Renaissance avait l'habitude de jouer avec un orchestre symphonique entre les années 1973 et 1978.

Je mettrais pas T2 au même niveau que Magma et Renaissance quand même. Leur album est très sympa, mais c'est plutôt après écouté les incontournable du genre (et pour avoir une vision un peu plus 'psyché'). Renaissance et Jethro Tull c'est indispensable, notamment les albums que tu cites qui sont deux chefs d'œuvre.

Mais je ne mets pas T2 au même niveau que Magma et Renaissance, leur carrière et leur impact est bien trop éphémère et négligeable pour cela. Par contre It'll All Work Out in Boomland est un album absolument génial, c'est plutôt un gros coup de coeur de ma part dont il serait dommage de passer à côté, mais il est vrai qu'on sort du cadre du "rock progressif classique" pour un style plus psyché et hard rock.

Tiens, à propos de Prog français, Monstermetal (et les autres, évidemment), tu connais l'Araignée-Mal d'ATOLL je suppose ? (si non, faut corriger cela de suite !!!)

De nom seulement...

Bon, bah tu sais ce qu'il te reste à faire...