C'est ce que j'allais dire : Prometteur ! Surtout pour un premier opus.
Mais rien d'exceptionnel au final sinon un bon album. Chronique bientôt.

MANOWAR – Battle Hymns



Il y a une nette différence entre la première face de Battle Hymns quelque part coincé entre un hard rock américain (à la Kiss ?) et de la NWOBHM à la Saxon (« Fast Taker ») et la seconde face plus épique et théâtrale quelque part entre la lourdeur du Sab et le Conan le Barbare de John Milius sorti la même année que ce premier album des HommesOGuerre. Evidemment c’est la seconde qui est plus intéressante et originale, jamais été trop fan du côté beauf en harley de Manowar, plutôt amateur de leur trip bourrin en peau de bête.

Dommage que Manowar n’a pas développé cette facette sur tout un album dès leur début parce que « Dark Avenger » est excellente : un riff lourd, sombre et vicieux qu’on pourrait tout à fait qualifier de doom metal (on sent à quel point l’influence de Iommi & Co. est loin d’être négligeable chez DeMaio), la narration d’Orson Welles (scusez du peu) sur fond de clavier au milieu du morceau qui débouche sur une accélération brutale. Bon l’ouverture du Guillaume Tell de Rossini joué à la basse c’est rigolo mais le vrai grand moment du disque c’est bien évidemment le légendaire « Battle Hymn » qui clôt le disque de la meilleure des façons et qui aurait pu illustrer avec maestria les passages les plus glorieux du film de Milius.

En conclusion, une première face un tant soit peu sympathique mais tellement anecdotique car vite éclipsé par une seconde face où Manowar dévoile enfin sa personnalité.

Note : 3/5



MANOWAR - Into Glory Ride



Rien que la pochette de ce second album de Manowar fait comprendre que ces braves guerriers en slip en fourrure ont décidé de se lancer dans la bataille de façon plus sérieuse en misant avant tout sur leur image de Conan le Barbare et donc musicalement sur leur facette plus épique. Rien ne pouvait me faire plus plaisir car le style lent, lourd et guerrier qui influencera le Bathory viking (et Dieu sait que je voue un culte aux travaux de Quorthon) est ce que je préfère chez ce groupe américain qui a certes était un des détonateurs dans ma découverte de l’univers du metal (avec le Priest et AC/DC) mais dont l’intérêt que je leur porte s’est vu grandement déprécié avec le temps (au contraire du Priest et du AC/DC des débuts (c’est-à-dire jusqu’à Back in Black)).

Bref à part l’introductif et peu excitant « Warlord », très moto-gonzesse, Manowar poursuit sur le reste de l’album ce qu’il avait entamé sur la seconde face de Battle Hymns. Hélas la production a pris un méchant coup de vieux (les clochettes sur « March for Revenge (By the Soldiers of Death) » sonnent comme celles que le Père Noël a sur son traîneau (le côté guerrier en prend un coup)) et la composition souffre de pas mal de défauts de jeunesse manquant d’une certaine finesse mélodique (primitif quoi, comme l’indique la pochette on donne plutôt dans le poil bien gras que dans le velours). Dommage donc que l’album de Manowar qui aurait eu le plus de chance d’être en adéquation avec mes goûts (comprendre « qui se rapproche le plus du Bathory viking ») soit loin d’être une réussite éclatante. Je garde tout de même une certaine affection pour ce disque (d’où la note) et puis il y a quand même « Gloves of Metal » et surtout « Secret of Steel » dans le lot.

Note : 3/5

Ré-écoute du Paramount de 2007.

SIEGES EVEN – Paramount – 2007

Des vocaux séraphiques à la YES, quelques riffs teintés Prog-Metal, des arpèges de guitares fluides et envoutants, des constructions rythmiques pas si complexes que ça, un album un peu dans le même esprit que le dernier OSI... Aucun rapport avec Sophisticated en fait ! Difficle de omprendre une telle "évolution".

CATHEDRAL - The Guessing Game



Me suis pas encore réellement plongé dedans, je ferais sûrement ça dans le cours de l'année. En tout cas ce double album me semble plus difficile à appréhender que le précédent (qui était d'ailleurs une grosse tuerie) du fait notamment de son côté fourretout. Il y a clairement de bonnes choses dessus et ça reste indispensable pour le fan que je suis mais il y a quand même des maladresses par ci par là comme ces intros sans grand intérêt ou le chant de Lee Dorrian manquant d'agressivité sur le premier cd. Ok ça va de paire avec une démarche plus prog 70's mais le son de guitare reste quand même bien heavy et le chant plus cool de Dorrian là-dessus déstabilise pas mal. Reste qu'au fil des écoutes cet album devient de plus en plus intéressant.


NOKTURNAL MORTUM - The Voice of Steel



Meilleur album du groupe ukrainien ? En tout cas ça m'en a tout l'air. Déjà rien qu'au niveau de la prod, NM n'avait jamais eu un aussi bon son. Au départ rien de déstabilisant, on reprend le folk black metal de l'album précédent avec plus de claviers mais sans diminuer le nombre d'instruments folk prenant part à l'aventure. Et puis plus le disque s'écoule, plus ça devient atmosphérique. Il y a du Pink Floyd là-dedans par moment notamment dans les solos de guitare de certains guests. Bref j'irais pas encore jusqu'à dire qu'il est au niveau du To The Nameless Dead de Primordial ou du Verisäkeet de Moonsorrow mais en matière de folk/pagan c'est clairement le haut du panier.

Je trouve le CATHEDRAL énorme. Fondamentalement original. CATHEDRAL n'est décidément pas un groupe comme les autres.

Je serais pas loin de le penser, ça, cet album m'a mis une énorme claque, ça fait du bien de voir des groupes qui peuvent proposer quelque chose de bien en folk sans photocopier les autres groupes.

Mais Nokturnal Mortum a une personnalité très marqué depuis ses débuts et un style en constante évolution. Ils n'ont pas pris le train du folk metal quand ça devenait à la mode, ça fait depuis Goat Horns en 1997 qu'ils proposent un black metal sympho/folk très slave. Ils étaient promis d'ailleurs promis à un avenir radieux vers la fin des 90's, signé chez Nuclear Blast et récoltant plein de bonnes critiques un peu partout, il a fallu qu'il mettent des idées plus que douteuses en avant sur Nechrist en 99 pour briser un avenir qui s'annonçait radieux. Depuis ils se sont un peu calmés apparemment.

J'ai jamais dit qu'ils avaient pris le style en cours de route, mais plutôt que parmi la masse de groupes folk aujourd'hui, c'est rare d'en trouver des bons, et effectivement les meilleurs sont souvent ceux qui étaient là avant.

Ah mais j'ai jamais insinué que tu avais dit ça, j'ai juste voulu ajouter quelques infos en complément...

Pour ma part aujourd'hui c'était une journée nile :



Probablement mon préféré de ce groupe et accessoirement le premier que j'ai écouté d'eux, tout est excellent, la production, l'interpretation, j'aime beaucoups le principe des trois voix, les chansons sont excellente et les intermèdes assez intéressant.



Celui des trois que j'aime le moins, il est parfois assez peu inspiré et mou, la production est assez lisse mais ca me dérange pas vraiment, l'un des deux guitaristes assure assez bien au chant principal mais peut faire mieux.



Meilleur que son prédécesseur, la production est plus puissante et moins lisse, les élément égyptiens mieux intégré aux chansons, les chansons plus inspiré et plus dynamique et il est à noté que des anciens membres du groupe ont assuré les choeurs de l'albums.

J'entame la semaine par la découverte d'Akron, et ce que j'en ai entendu jusqu'ici me fait penser que c'est quelque chose de plus d'envergure et de plus consistant que ce que l'écoute de leur myspace pourrait laisser supposer.

WHISPERED – Thousand Swords – 2010

En effet, l'envergure du truc n'arrête pas de me surprendre... Deuxième couche !

WHISPERED – Thousand Swords – 2010

Death Melodic, à fortes consonnances Japonaises… Si si, on peut le faire ! Et bien le faire, en amalgamant les éléments avec une habileté surprenante. J'aime ce mélange de Death speedé un peu dans le genre BODOM, avec des arrangements symphoniques à la NIGTHWISH et des vagues de fraicheur de musique traditionnelle asiatique. Franchement il y a dans cet album un truc qui, à ma grande surprise, m'attire irrémédiablement. Belle découverte, merci encore Akron !

My pleasure.

Après moultes écoutes j'en retire une impression très positive également. L'intégration des éléments d'influence "japonisante" est très bien faite, l'ensemble est très mélodique, le claviériste est excellent, et il y a un paquet de parties instru qui déchirent leur maman. Point noir, le vocaliste est très quelconque (je dis pas ça souvent mais pour le coup un chant clair là dessus aurait mieux collé, ou même un mix à la TURISAS) et la pièce finale s'étire inutilement sur 16 minutes (6 auraient suffi). Le groupe tente la pièce soi-disant épique parce que c'est la mode mais bon, y'a rien de plus que sur les autres morceaux.

Pour le reste, c'est tout bon, je me suis commandé l'album sur le MySpace.

En ce moment je me replonge avec plaisir dans du RIOT :



Mais pourquoi tous ces bruitages et interludes à la con? Ca plombe complètement cet album. De toutes façon il est clairement en dessous de Thundersteel (même line-up et même style), y'a quand même quelques très bons morceaux : "Dance of death", "Maryane"... Mais bon dieu ces interludes de merde!!!

Nightbreaker


Le 1er album avec Dimeo au chant. Riot revient avec quelque chose de plus vintage, comme en témoigne la reprise de "Burn". C'est vraiment un bon album, surtout intéressant sur le plan guitaristique, quel gratteux ce Mark Reale, il joue beaucoup plus en feeling sur cet album. Quelques longueurs cela dit.

Inishmore


Un album sorti en 98, où le groupe conserve le son de Nightbreaker, tout en feeling et en touché de guitare, mais avec des lignes de chant tout à fait dans l'air du temps, proche du power européen de l'époque...on retrouve donc des caractéristiques de l'ère Tony Moore. Toujours des longueurs cela dit, et il faut avouer que Mike Dimeo manque clairement de charisme, bon chanteur, mais pas vraiment à la hauteur de Riot.


Et aussi,

PRETTY MAIDS - Pandemonium


J'attendais plus rien de ce groupe après le nullisime Wake up to the real world, j'avais partiellement tort puisque ce Pandemonium se situe nettement au-dessus. Ronnie Atkins retrouve de la pêche sur ce disque, ça fait plaisir. Sinon on retrouve toujours la recette habituelle : des morceaux de power metal puissant et agressif, des morceaux plus mid-tempo, et des morceaux complètement pop (le single "little drops of heaven") ou quasi-pop ("Final day of innocence" avec les habituels claviers). La recette est largement éprouvé, on est toujours bien loin des 3 1ers albums, mais ça s'écoute agréablement (bien plus que certains de leurs précédents albums en tout cas).

J'aime bien les interludes de "The Privilège Of Power", même parfois longs, ils donnent une certaine atmosphère à l'album.