Bon, de toutes façons je vais l'écouter ce 'MAGMA', c'est le seul de tous les albums de cette période que je ne connais pas.

Zoso, c'est bien le groupe polonais -> http://www.progarchives.com/artist.asp?id=3

PORCUPINE TREE – The Incident – 2009


CD1 - The Incident :

PORCUPINE TREE façonne désormais son oeuvre dans le second degré... En effet, sous des dehors très abordables et agréables, en premières auditions, The Incident ne révèle rien : rien de rien. Mais en réalité, derrière cette écriture à la simplicité relative, il existe un univers aussi dur à pénétrer qu'il est difficile d'en sortir. A l'opposé de chansons charmeuses à la "Blackest Eyes" ou à la "Lazarus". En fait cet album est une sorte de condensé de ce que PORCUPINE a fait dans et après Signify. Avec l'esprit psychédélique des débuts, et un doigt du modernisme de leurs dernières parutions (surtout pour "The Incident"). Un fourre-tout cohérent de l'essence du groupe, qui engendre une atmosphère au goût de déjà vu mais jamais entendue. Une musique d'une finesse extrême, autant dans sa conception rythmique qu'harmonique, capable d'accoupler arpèges angéliques et déflagrations de guitares angoissantes (la partie instrumentale de "Times Files"). Mais un album-spectre... qui se volatilise rapidement de vos oreilles pour se réfugier dans les tréfonds de votre inconscient. Etrange, lancinant, subjuguant. De plus je suis sidéré par la beauté de la plupart des mélodies ("Kneel and Disconnect", 2 minutes 3 secondes à pleurer, honnêtement), particulièrement mélancoliques, génératrices de sentiments intenses. 55 minutes pour ce long fleuve à la fois tranquille et tumultueux, durant lesquelles M. WILSON s'approprie toutes les voix et chante comme jamais. Puis quand on arrive, avec regrets, au dernier chapitre, "I Drive The Hearse" : c'est l'extase totale, j'en chialerais de plaisir, sérieux.

Alors, un incident dans la carrière de PORCUPINE TREE ? Oui, comme son titre l'indique, improbable, et indispensable.

CD2 - Bonus... :

"Flicker" : Une sacrée chouette Pop-song, planante et très agréable.
"Bonnie The Cat" : Très bon morceau, assez torturé, dans la couleur sonore de FOABP.
"Black Dahlia" : Minimaliste, presque du NO-MAN, une atmosphère nostalgique presque palpable...
"Remember Me Lover" : Excellent. Et superbe. Un démarrage tout en douceur... Puis ça gagne en substance, en volume, et en dureté... pour finir par de bons gros riffs à la WILSON.

The Stooges - Fun House
Bon, je préfère ça à Raw Power je crois. Moins de massacre en règle, plus de mélodie, une jolie basse qui fait poum dou gou doum gentiment. Pourtant, surtout via Iggy, la sauvagerie est là. Moins jusqu'au-boutiste que RP donc, ce qui en fait un disque plus sympa pour ma part, mais moins important.

T'as zappé le final jazzy-noisy-destructuré pour aliénés ?

On dirait des ados qui veulent faire du Soft Machine. C'est rigolo. D'ailleurs je trouve cet album bien plus hétéroclite que Raw Power pour l'instant (même si c'est très relatif).

Je m'abrutis depuis trois jours avec le deuxième album des Teenage Bottlerocket (Warning device), en attendant de trouver le troisième (They came from the shadows) quelque part en vente sur le net avec mois de 8 euros de port.
C'est du Ramones / Screeching Weasel-like chanté à deux voix, gros son, des "woh oh oh oh" systématiques et les trois accords de circonstances. C'est à tel point systématique que ma première écoute, quand j'ai acheté cet album, avait été décevante. Je m'y replonge pourtant avec délectation. Tellement c'est basique, plutôt bien fait, sans génie mais avec une conviction à décorner un auroch (à ce niveau là c'est du sacerdoce).
Je déconseille le premier, Total, vraiment vraiment trop cliché et pas plus accrocheur que ça.

Depuis l'article d'Ungemuth dans R&F, je me suis ressorti les deux Big Star, parce qu'il m'avait déjà convaincu de les acheter il y a des années, et qu'il a toujours la verve pour me les faire ressortir à chaque fois qu'il part en croisade pour les défendre.
Et puis bon, sans dire que le groupe soit si important que ça historiquement, ça reste un plaisir d'écoute de haut niveau. Des compos et du chant pop super accrocheurs, un son énorme avec de la strato qui dégouline pour les morceaux rock et des arrangements super fins pour les ballades, beaucoup de miam.
Conclusion, je veux le coffret pour nowel.

Van Morrison - Astral weeks
Je connaissais pas du tout. Un chanteur qui en fait des caisses à la Janis Joplin (voilà quelqu'un qui m'horripile tiens...) mais une musique plus aérienne. Tout ça se veut très émotionnel bien entendu dans un registre folk / soul avec quelques arrangements de cordes et de flûte. Mes premières écoutes sont plutôt positives.

Assez fou, toi écoutant ça. Ça sens l'effort par principe, non ? Tiens, pour la peine je ne me moquerai pas de tes généralisations trans-generationelles sur le punk dans un autre sujet.
Parce que Van Morrison, le mystique folko-jazzy maniériste qui répète trois cent fois la même phrase jamais pareille, c'est plutôt un truc à rejeter par chez toi, quand bien même par seul principe, et sans tord étant donnée l'esthétique dont tu te réclame. Bon, pour moi Astral Weeks, c'est un album Top 5, ile déserte, tout ce qu'on veut, celui que je n'ai jamais osé ne serai ce qu'essayer de chroniquer, ne sachant toujours par quel bout le prendre (et le concept du bordel étant déjà pris par Lester Bangs). Mais c'est plutôt un album pour insomniaque shooté que pour stakhanoviste de la mélodie et de la pèche... Alors qu'à la limite, Them en 66 ou le live de Morrison en 74 (It's Too Late to Stop Now), c'est plus rock, un peu comme les Stones mais en mieux, donc plus "logique" à voir apparaitre sur ce forum.
Pour résumer Astral Weeks, c'est la voix de Morrison en guide (palpable et reconnaissable), dans un album voulu plus marquant que mémorisable, composé pour former un voyage toujours différent (selon l'humeur, l'ambiance...). C'est de la poésie, ça pourrait être lourd puisque c'est nécessairement très ambitieux (il s'y est pris à deux fois pour réussir à enregistrer l'album), voir prétentieux, mais la musique et le chant s'équilibrent : il y a toujours quelque chose à écouter.

edit : L'album suivant, Moondance, poursuit dans la même voix musicale mais avec des structures plus "chansons", qu'on pourrait même dire pop. Les morceaux durent moins, les refrains sortent plus, il y a de la mélodie à retenir... "Caravan", chanson parfaite, est un bon exemple. Je pense donc que si tu veux entendre autre chose après celui là, peut être un poil plus ta tasse de thé (quoi que très mystique-zen, toujours), c'est un disque à ne pas manquer.
Et pour le reste, entre Astral Weeks et Moondance, tu as le mètre étalon pour tout ce que Van Morrison a fait (de bon) jusqu'à son break et retrait de la scène en 75. Seul Veedon Fleece en 74, plutôt jam jazz, s'en écarte un peu. Après son retour, il n'a fait quasiment que des trucs lourdingues.

Purée, ça c'est de l'éloge d'album ZiG... Je ne connais que de nom VAN MORRISON, enfin je crois, je vais tenter le truc.

Me souvient que j'avais beaucoup aimé cet Astral Weeks qui avait pas mal tourné à un moment. Il me faisait penser à Roy Harper (même si je sais pas trop si ce rapprochement est pertinent).

J'suis en train de lire le premier bouquin / recueil d'articles de Lester Bangs. D'où Van Morrison.

- Effectivement, a priori c'est ma came. Mais j'aime bien. Je ne l'ai que peu écouté et pas très précisément. Mais au premier abord ça va. Parfois la voix me prend un peu la tête quand même (pas autant que Joplin) mais ça ira. Les arrangements me fascinent assez. J'ai pas détaillé mais le premier ressenti c'est "c'est quoi ce merdier ? ça fonctionne mais je sais pas pourquoi".

- Quelques mots sur Lester Bangs du coup : y a à boire et à manger. Clairement, ses plus vieux articles sont à chier. Ses digressions pas intéressantes et ses phrases illisibles. Au fil du temps tout ça se resserre et s'affine et même quand c'est pas intéressant c'est au moins lisible ou un peu marrant.
Je trouve le bouquin intéressant parce qu'il pose une vision "d'époque" assez étonnante. J'espère que dans le bouquin (ou le suivant) il expliquera pourquoi Kiss Alive est le deuxième meilleur album au monde et pourquoi Led Zep CDLM.
Après, radoter autant sur la dope, Lou Reed ou sur Metal Machine Music, je pense que c'est n'importe quoi. Mais bon, ce mec n'a jamais dit autre chose que "ce sont mes goûts et je vous emmerde", donc pas de souci. Et pour la dope, c'est AUSSI l'époque.


Je sais pas de quoi tu parles.


Cet album est cité très souvent dans des trucs du genre "Les 100 meilleurs albums de tout les temps" bla bla bla.

Fais gaffe, le second bouquin est construit bien différemment, classé par "type d'écriture" dira t on, plutôt que chronologiquement. Du coup ça aide à zapper les articles que tu peux trouver lourds, mais je trouve que ça rend plus difficile justement de le lire pour le style... et comme c'est un recueille de chroniques, et en plus le second donc dépourvu de quelques gros textes, on trouve tout et n'importe quoi, beaucoup de disques dont on a plus rien à battre mais dont il fallait parler à l'époque, etc. Parfois difficile d'avoir envie de le lire, donc.
Enfin y'a quand même des trucs brillant dans la liste, tout n'est pas noir : toujours un peu de punk, des articles au forma plus normal (Creem ou pas, y'a pas toujours 10 pages de libres), et toujours quelques trucs digressants et délirants sur les trucs qui le passionnent.


De ta propagande anti-77 super mauvaise foi.

Il n'y a aucune mauvaise foi dans ce que je dis puisque je pense tout ça.
Je trouve tous ces groupes 77 à chier parterre. C'est nul, zéro, lamentable, y a pas de répertoire, y a que dalle, du vide et de la came.
Alors évidemment, on peut prendre album par album et trouver un ou deux bons titres, mais bon... Je me répète, seuls les Ramones sont bons. Leur supériorité est tellement éclatante que ça en devient gênant pour les autres. Ils sont à des kilomètres de tout le monde. Qui tu mets en face ? Blondie ? Television ? Richard Hell ? Les Dictators ? Le Dead Boys ?
Personne tient la route à côté. Les Ramones étaient au départ aussi nuls que les autres mais ils avaient deux song-writers en puissance. Et ça change tout.
Après, pour l'attitude, je trouve toute cette scène super. Même chez les Pistols y a des trucs que je trouve cool (comme jouer sur la Tamise pendant le jubilée de la Reine alors que c'était interdit puis finir en taule... c'était autre chose que les groupes engagés qui, de nos jours, disent "la guerre c'est mal" dans un Bercy aux places à 75 euros ou lancer des "legalize" dans un concert reggae devant un parterre de mec raides déf.

Je suppose que tu ne parles pas de l'année 77 mais de la génération ? Moi aux Ramones je préfère les Buzzcocks, Ruts, The Saints ...
Faudrait sans doute que je passe plus de temps sur ce groupe mais pour l'instant, sans réfléchir beaucoup, j'en trouve plusieurs que je préfère.

Sinon Astral weeks est un chef-d'oeuvre et je ne me suis pas encore remis de la première fois où j'ai écouté "beside you"

Les groupes que tu cites sont la génération suivante (mais ça se joue à un ou deux ans près hein). Et c'est à partir de là que ça s'améliore. Les Ramones font partie de la première génération punk. La "vraie" dirons nous. Avant c'est le fameux "proto-punk" (Stooges, MC5 et tous les groupes les plus énervés que Bangs qualifie dès 71 ou 72 de "punk" mais sans définir un style bien précis... il voit juste le point commun de tous ces groupes qui est d'être assez mauvais, et c'est pour ça qu'il les adore).

Histoire de commencer la semaine en beauté :

Christian VANDER – Wurdah Ïtah – 1974

Un très bel album de l'ami Christian que j'avais jusqu'à maintenant, et avec un tort total, complètement ignoré.

erreur

ça c'est en effet ce qui s'appelle démarer la semaine en beauté !


Playlist de la semaine :

Wardruna - Runaljod - Gap Var Ginnunga



Folk/Ambient shamanique auquel participe un certain Gaahl (oui celui-là même de feu God Send/Ex-Gorgoroth). Depaysant et raffraichissant.


Sinon toujours du Magma avec le 1er album Kobaïa et le dernier Ëmëhntëhtt-Ré.