Retour sur un titre de l’album qui a fait péter les compteurs, Countdown To Extinction pour ne pas le nommer. Le groupe a donc exploser les charts mais nous sort comme à son habitude (et peut être encore plus cette fois) un album aux thèmes sombres : la guerre et les installations militaires (Symphony Of Destruction, Architecture Of Aggression, Captive Honour…), les expériences personnelles de Dave (Skin O’ My Teeth, This Was My Life), les thèmes politiques (Foreclosure Of A Dream) et même l’écologie avec le morceau éponyme.

C’est celui-là qui m’a scotché à la première écoute. Il est encore pour un de mes morceaux préférés. En tout cas, la thématique est peu commune. Les brutes de metalleux ne s’intéressent guère au sort des galinettes cendrée… et pourtant…

Le titre est déjà révélateur et ne prête pas tellement à sourire. La suite est dans le même ton.

La thématique principale (mais elle s’élargit sur la fin) est la chasse organisée. Les « chasseurs » sont là pour tirer sur des cibles faciles capturées au préalable (Endangered species, caged in fright /../ Killed a few feet from the cages).

Mais c’est ce genre de sport qui les rend homme (An ego boost /…/ Squeeze the trigger that makes you Man). Ce sport organisé (Take your turn) est devenu un bon business (The stage is set now pay the price).

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si nos amis les bêtes n’en prenaient pas plein la gueule à tel point qu’en fin de morceau une jeune femme prend soin de nous rappeler que toutes les heures une nouvelle espèce disparaît et que ça ne va pas aller franchement en s’arrangeant (One hour from now / another species of life form / will disappear off the face of the planet / forever… and the rate is accelerating).

Le cynisme dont sait faire preuve le groupe est encore à l’œuvre sur le refrain. Un jour ou l’autre toutes les espèces auront disparu… sauf une seule (All are gone, all but one /…/ No more left, only one). Et dans ce cas là ça sentira le roussi pour l’Homme. Petite illustration de ça (et des autres textes traitant du déclin de l’humanité) le dessin en pages 2 et 3 du livret qui nous montre l’être humain rapetisser et s’effacer peu à peu.

Le texte est transparent dans ses grandes lignes. En le replaçant dans son contexte, on peut obtenir des choses assez marrantes. Megadeth étant un groupe Ricain on imagine bien que son texte porte d’avantage sur ses habitants. Ils ne sont en effet pas les derniers à faire les « pseudo-safaris » évoqués. Manière peut être de pointer du doigt les pratiques de quelques chevelus fameux comme Ted Nugent ou un certain James Hetfield.

Broderick a un jeu super "Mechanix" en lead

Même pas la peine d'écouter, Broderick est un tueur et fait la nique total à Drover.

Et JAG PANZER est un putain de groupe qui tue. J'espère que ça ne remet pas en question son statut au sein de ce groupe.