DOOMSDAY
Bon, Neil Marshall c'est avant tout Descent, une des oeuvres les plus furieuses et claustrophobiques de ces dernières années.
On est donc en droit d'attendre une nouvelle claque à priori légitime. Mais Neil Marshall c'est aussi Dog Soldiers, un survival flirtant allègrement avec le Z.
Alors Descent, oeuvre d'un seigneur en devenir ou heureuse erreur de parcours d'un apprenti??
Malheureusement il semblerait que cela soit la deuxième solution la plus proche de la vérité.
L'histoire est simple, on nous ressert la 456e apocalypse virale depuis le début de l'année, mais faisons semblant d'être surpris.
QUOIIIII???? Un virus touche l'angleterre obligeant les autorités au confinement de la partie nord du pays??? Mais putain c'est trop ouf et original ton scénario, je vais vite me masturber sur mes posters de Rhona Mitra en attendant le film !! Car Rhona Mitra, ex égérie geek ayant eu les honneurs du costume de lara croft campe ici une Snake Plissken à mamelles de toutes beauté.
Bref, le film est sorti, on nous rabâche les oreilles de ce Neil Marshall prometteur et de son film qui enterrera nos souvenirs d'enfance, Alien, Mad Max et New York 1997 en tête.
Donc forcément ça donne envie, je suis un être faible, la seule vue de quelques références suffit à m'attirer au milieu de bouffeurs pop corn du dimanche soir. Du jeudi soir en l'occurence. BREF.
Ce film est généreux. Tellement généreux que cela en devient indécent, grossier et limite putassier.
Je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, mais nous sommes plus proche d'un Myrath que de la résurrection du pur film 80's. Je veux dire par là que sous couvert de gros clins d'oeils bien appuyés aux classiques du genre, Neil Marshall n'apporte rien au schmiblick.
Entre les bastons mal torchées, les poursuites filmées comme une pub pour bagnoles et les apparitions improbables des chevaliers version Monty Pythons, rien ne nous est épargné, on flirte parfois violemment avec le Z et ça se sent.
C'est gratuitement gore, jonché de punchlines assez molles pour beaufs cocacolaïsés, mais suffisamment rythmé pour qu'on ait l'impression de ne pas s'ennuyer.
Passé l'heure 40 que doit faire le métrage on a eu l'impression que notre héroïne a visité les plateaux de plusieurs films s'en jamais se poser pour tourner le sien.
New York 97, Mad Max, Excalibur, Class of 1984, Aliens sont méthodiquement passés en revu sans cohérence aucune, mais est ce réellement important?
Bref, à voir en DVD avec une bande de potes, vous passerez une bonne soirée. Sans cela, c'est du vite vu, vite oublié.