Voilà, j'en avais un peu parlé sur 'vos derniers achats', depuis j'ai quelques écoutes de plus au compteur et je n'en démords pas, ce disque est une tuerie...

L'album étant souvent cité par les 'pro-true-black', les gens comme moi, courageux mais pas téméraires, redouteront certainement d'avoir à faire à un 'autre' groupe de black métal très dense, son pourrave, grattes irritantes et voix de truie égorgée avec peut-être quelques nappes de claviers permettant de dégager une certaine ambiance derrière tout ce bordel....

Hors non, ici rien de tout ça...Ca a la couleur du black (c'est noir...Roh elle était facile) l'odeur du black, mais ça n'en n'est pas...
Qu'est ce que c'est alors? Eh bien j'appellerai ça de la musique théatrale...Imaginez-vous fin XVIIIe-début XIXe en pleine pièce de théatre dramatique période romantique...Sauf qu'ici, on est plus avec des amours jolies mais foirées, tout est décadence...Si vous avez lu (ou vu) "Lorrenzaccio" de Musset, on se raproche un peu de ce genre d'ambiance à certains moment...Je pense aussi au théatre des vampires dans "entretien avec un vampire"... C'est une histoire de résidus de noblesse, décadente, qui festoient la nuit dans la débauche, la crasse et quelques éfluves de gloire passée, devenant petit à petit rongés par la folie causée par un eccès d'absynthe.

Arcturus vous plonge dans cet univers, à grands coups d'instruments classiques, de bruitages d'instruments de tortures visant à vous donner le tournis, de chant théatral clair (aucun cri de porc égorgé ici, d'où mon "c'est pas du black métal"! ) et de nappes de claviers virevoletantes façon "fantôme de l'opéra" et enfin bien entendu, quelques riffs de guitare éparses, tantot lents, tantot légers, tantot frénétiques...
Bien sûr, de temps en temps, vous aurez l'occasion d'entendre quelques blast-beat caractéristiques du black métal, mais rien de lourd, rien d'imposant, ça reste discret parmis le florilège musical auquel on a à faire

Tout ceci n'est pas "insupportable" au sens black métal du terme, vous trouverez ça éventuellement insupportable au sens "théatralité" et "densité" de la musique. Si vous avez vu le film moulin rouge, c'est un peu le même style de phénomène qui se produira sur vous...L'oeuvre ne vous laisse jamais vous reposer et donne réellement le tournis!

Voilà donc un chef-d'oeuvre anecdotique, unique en son genre, inclassable, vraiment novateur (il apparaitrait que l'album suivant soit du même accabit, j'ai hâte de découvrir ça) et que je conseille vraiment à tous ceux faisant preuve d'un minimum d'ouverture musicale...

J'ai juste écouté un tout petit peu cet album, je ne connais que The Shame Mirror, qui m'avait plutôt scotché ! Il faudrait que je me repenche sur tout ça moi

j'ai du écouter cet album une fois il y a 2-3 ans et je n'avais vraiment pas aimé! Faudrait que je me repenche dessus!

Ben justement ya quelques mois il y avait 2 disques sortis en 1997 que je voulais absolument reecouter, redecouvrir plus en profondeur :
- cet Arcturus
- le Omnio de In The Woods

Ces deux albums, je les considerait comme très bon jusqu'alors mais je m'étais dit qu'ils étaient ptêtre plus que ça, que je ne les avais pas assez écouté...

J'ai pas encore eu le temps de me replonger dans le Arcturus mais pour le Omnio de In The Woods, par contre, j'ai changé d'avis dessus, le considerant maintenant comme un pur chef-d'oeuvre et non plus comme simplement un très bon album.
Ces temps-ci je me reecoute le 1666... Theatre Bizzare de Misanthrope car à celui-là aussi je ne lui avais pas consacré assez de temps (ce n'est pas non plus le disque qui se révéle en quelques ecoutes). Et prochainement je ferais pareil avec le Arcturus je pense...

The Sham Mirrors est plus accessible, mais les deux sont très très bons.

Moi c'est sur leur premier album (Aspera Hiems) qu'il faudrait que je me penche, c'est du vrai black cette fois, mais du très bon d'après les quelques chroniques sur lesquelles je suis tombé.

la 1ere partie de Masquarade est un pur bonheur, mais ça s essouffle à la fin, c'est pourquoi je lui préfère the Sham Mirrors, qui lui est parfait du début à la presque fin