Moi aussi je pense qu'il se plante.
La Bourgogne peut pas fonctionner comme à NAPA.
T'as trop de parcelles, de clos et de terroirs différents. ET les vignerons bourguignons (hormis qqes grosses maisons) sont à l'opposé de cette logique. Tout est fragmenté et dispersé. Même avec tout l'or du monde, tu peux pas acheter le moindre hectare en Bourgogne. Le seul danger c'est les grosses maisons bourguignonnes qui ne sont plus dans une logique de "domaine" et de terroir.

Je vois ça dans le maconnais avec mes oncles qui sont vignerons (où les terres sont 10 fois moins chers qu'en Cote de nuit) : plus qu'une question de moyens, la terre se vend entre "terriens" et vignerons. Faut être de la région et dans le milieu.

Les ricains n'ont pas vraiment de prise sur la Bourgogne. Du moins pas encore, ils investissent comme ils peuvent. Mais ils ne possèderont jamais rien.

Enfin du moins j'espère.

Tu viens de resumer mon opinion les les bourguignons ne sont pas vendeurs, ils ne sont pas dans cette logique ils ont leur savoir, leur tradition, leur magnifique terres et ca fait leur bonheur. Ils ont pas besoin d'aller chercher plus loin, ils ont tt ce qu'ils desirent et en plus leur vin se vend (et meme bien) .

C'est vraiment la region vinicole qui me parle le mieux, je reve un jour d'aller faire un tour dans le coin...c'est tellement "riche" d'enseignement.

La Bourgogne est ma région vinicole préférée.
Quand on me parle de Bordeaux en balance contre Bourgogne, je prends toujours cette image qui vaut ce qu'elle vaut :

La Bourgogne et le Bordelais sont comme deux élèves en classe. Le premier est sérieux, il fait ses devoirs avec application et est doué naturellement. Toute l'année, il tape dans le 17/20 de moyenne générale : c'est le premier de la classe et le chouchou de la maîtresse. Le second est différent : il est bordélique, un brin rebelle. Il bosse mais avec retenue. Il en a systématiquement sur le coude mais s'en tire honorablement. En revanche, il est capable de coups de génie fulgurants, de frôler régulièrement la perfection et d'atteindre des sphères que le premier élève ne pourra même jamais envisager.

Pas besoin de préciser qui est qui, non ?

tiens on dirait moi en classe....^^

Tu nous induit presqu'en erreur avec ton bordelique

Ca doit être ce qu'on appelle un coup de pute

Moi je rêve simplement d'y vivre.

Dès que je peux, j'achète une barraque la bas (pas loin de DIJON) ou pourquoi pas dans le maconnais et je coule des jours peinards. Je me vois bien faire des ballades entre forêts et vignes, visiter inlassablement les domaines, passer mon temps à cuisiner et à vivre à la campagnarde... et pas un blaireau à moins de 10 kilomètres. Le panard.

ah le maconnais...

bon ben quand t'achete on ira se faire une bouffe cuisse de grenouilles, poulet de bresse à la creme et aux morilles le tout avec du bon Macon viré pour faire passer le tout.

bon t'achete quand?^^

Tiens au passage, je sais pas si y en a qui suivent(aient) l'émission "Chef la Recette" sur M6 (qui était très bien), mais LIGNAC vient de changer le concept.

Exit : les groupes de deux, l'atelier, les deux chefs et le combo Plat + Dessert.

Maintenant LIGNAC reçoit seul chez lui dans sa nouvelle cuisine IKEA trois potes à lui et ils font la tambouille à quatre avec à chaque fois : une petite entrée, un plat et un dessert.

Les recettes sont plus "passe partout" (exit l'originalité). Comme ils sont dans une configuration "réduite", LIGNAC en fait des tonnes et ça se voit. Ils se forcent à rire genre c'est la bonne ambiance. Insoutenable. J'ai arreté de regarder du coup.

Au passage faut en profiter que les recettes sont encore sur le Net, si vous les suivez à la lettre c'est de la bombe.
Exemple de plat qui déchire (facile, original et pas trop cher) :
http://www.m6.fr/html/emissions/chef/re ... stou.shtml

Sinon pour ceux qui ne connaîtraient pas, je vous invite à jeter un oeil à l'émission sur France5 "Les Escapades de PETITRENAUD". Bon, soit on déteste le personnage, soit on adore mais son émission dans le trip "visite des terroirs" est top. C'est parsemé d'anecdotes, de rencontres, de mini recettes... Je kiffe. La semaine dernière il a failli se mettre à pleurer devant une tarte sucrée à la courge. Idéal pour se mettre en apétit avant de passer à table.

Moi faut que je trouve un plat pour adapter le coulis de mangue de Lignac. C'est cool la cuisine mais pour le moment je n'ai pas encore optimisé mes genes.

Mais sinon c'est sympa de faire à bouffer pour tes potes ou ta copine, y a pas à dire les petits plaisirs sont peut etre les meilleurs

Surement quand je serais à la retraite.
Pas demain la veille.
'fin on peut toujours rêver.

La daube de boeuf, un repas populaire qui semble portre d'autres noms en France, avec des déclinaisons infinies. En voici une !

Ce n'est pas un repas de daube contrairement à ce que son nom semble indiquer

Tout d'abord commander le mardi/mercredi pour samedi un kg de joue de boeuf en morceau chez votre boucher.

- Faire revenir ce kg de viande dans la cocotte minute puis réserver.

- Faire revenir un gros oignon, et une belle échalotte (en petits morceaux)
Y rajouter ensuite,

+ 1 paquet de lardons
+ 5 carottes moyennes en rondelles
+ une dizaine de cèpes
+ verser une bouteille de vin rouge moyen (= ni Saint Emilion trop tannique, ni Bourgogne trop court en bouche), je suggère un Médoc par exemple, et 5 cl d'Armagnac (ou Cognac)
+ ajouter de l'ail et quelques couennes
+ thym et laurier

---

-Mettre la viande quand le jus est chaud mais pas encore en ébullition
- saler et poivrer
- laisser bouillir 5 minutes, fermer la cocotte et faire cuire 45 minutes à feu doux
- cuire encore 2h de plus la cocotte à moitié entrouverte, vérifier que la réduction de la sauce soit optimale

Servir avec des pommes de terre cuites à la vapeur, avec le même vin qui a servi à la sauce (donc prévoir 2 bouteilles)

Caza:
Tu rajoutes une barre de chocolat noir dans la sauce de ta daube et c'est encore plus moelleux.
Plus quelques croutons grillés dans un peu de gras et légèrement frottés avec un éclat d'ail, jetés sur le plat juste avant de servir pour surprendre le palais par du croustillant.

Je note. La barre de chocolat à quel moment ?
Pourquoi pas les croutons, à essayer.

Juste avant de mettre la viande à cuire.
Ça marche aussi pour lier les sauces des civets et du coq au vin ( ça remplace le foie pillé avec le sang ).
Pour les croutons tu peux aussi les remplacer par des pignons de pin grillés.

Ok, ma recette est bonne déjà, mais elle peut-être encore meilleure. Je tenterais ça la prochaine fois en invitant mes voisins !

On en trouve avec facilité à ma SAQ du coin!

Ah la Chouffe, superbe bière des Ardennes Belges, assez sucrée je trouve.
Très originale en tout cas. J'aime beaucoup.

Je ne saurais trop vous conseiller la Queue de charrue. En pression, elle est au top. Et même en bouteille de 75 cl, elle se défend très honorablement.

À manger?!?

Tiens hier j'ai regardé l'épisode de la série de NOSSITER sur Robert PARKER. Du coup, j'ai pensé à CLEYMOR.

La question tout du long était :

Pourquoi PARKER est il si influent ?

Et je confirme ce que je disais précédemment :

PARKER n'est à la base qu'un guide parmi tant d'autres. A la différence qu'il a été considéré comme parole d'évangile à partir de 82, lorqu'après avoir émis des critiques étonnantes par rapport aux autres, il est revenu sur les mêmes dégustations qqes années après pour mesurer l'évolution des vins. Il est l'un des premiers à avoir fait ça.

Son soudain succès et la crédibilité qui lui ont été accordé sont à ce titre démesurés. J'ai du mal à comprendre pourquoi tous les ricains et asiatiques ne jurent que par lui. Il y a tellement de magazines et de bouquins sérieux (en Angleterre en particulier). Pour le reste, ça reste un type plutot sympa : anti star système, véritable amoureux du vin, grand respect des vins français (surtout du bordelais : il a d'ailleurs servi un Haut Brion blanc à NOSSITER), énorme connaissance, vision globale... Faut le voir dans sa baraque "ordinaire" avec sa meute de chiens et entourés de milliers de flacons autour de lui. C'était pas la vision que j'avais de lui à la base.

Après PARKER c'est avant tout des goûts bien définis : il aime les vins "riches" avec des tanins serrés, le boisé, le degré. Ses goûts se défendent : je le trouve même cohérent dans son approche. Il n'aime pas les vins austères et ceux qui demandent 20 ans à se faire. Il estime qu'un vin c'est davantage une façon de vinifier qu'un terroir. Il a sa vision (une vision certes un peu "américaine" mais ça reste une vision) et ses notes sont dans cette logique.

Il n'est franchement pas plus criticable que les guides qui favorisent certains, copinent ou surnotent des merdes.

Le problème de PARKER selon moi, c'est les autres :

1/ le public.
La masse qui achète en bloc le même guide, qui n'y connait rien et investit à l'aveugle. Je pense à tous ces ricains et asiatiques fortunés qui achètent sur guide, sans gouter et qui conservent les flacons n'importe comment. Cette masse achète les vins PARKER comme des actions boursières : ils sont dans une optique de "possession" avec ce coté "luxe" qui les attire.

2/ les autres guides.
Aucune contre-attaque des autres guides et oenologues.
Aucun autre guide n'a réussi à avancer sa vision du vin de façon aussi convaincante que PARKER. Je trouve ça hallucinant.
A quand un guide "traditionnaliste" complet ?
La plupart des guides suivent PARKER eux aussi. Ils dupliquent leurs guides d'année en année, sans un iota de changement. Leurs vision du vin n'est pas toujours aussi "claire" et cohérente que celle de PARKER.

3/ les professionnels du vin (vignerons, chateaux...).
C'est contre eux que j'en veux le plus. Face au succès de PARKER, l'appel du blé a été trop forte pour beaucoup (surtout dans le bordelais). En gros, faire un vin PARKER c'est pas compliqué mais c'est cher : il suffit d'acheter des installations très modernes, utiliser la biochimie et vendanger de façon plus tardive.

Partant de là, deux types de Parkerisation :

a) les vins de garage
Des domaines récents, sans histoire construisent avec des installations et des méthodes de vinification modernes des vins "taillés" pour les concours et amenés à choper une bonne note dans le Guide PARKER. Il faut savoir qu'au dessus de 89/100 dans le PARKER, les ventes se décuplent et le prix grimpent de façon irrationnelle.

Exemple : Chateau VALANDRAUD.
Tout le monde connaît THUNEVIN à St Emilion, ce type avec ses 10 pauvres hectares (terroir moyen) a réalisé un "coup" extraordinaire. Son vin s'arrache à des prix inconcevables. Son 1997 est vendu 480 € chez le caviste local. HORS DE PRIX. Je rappelle que c'est un simple GC (appellation Grand Cru : ça cote normalement maximum à 30 €, les premiers prix c'est une bonne dizaine d'Euro). Je vous raconte pas la banane qu'il tire quand on évoque PARKER.


b) Le compromis des grands chateaux.
On a beau être un Grand Cru étouétou, pour le fric on est prêt à "casser la tradition" pour plaire au grand public. Du coup, on change les façons de faire, on change de matos, on change de philosophie. Dans l'hypothèse où on cherche vraiment à "améliorer" son vin, à adapter certaines choses ou à faire qqes réglages : ça peut aller. Sinon j'appelle ça vendre son âme au diable.

Exemple : Chateau KIRWAN
Je les vois encore faire style "on a évolué" dans leur grand chateau avec le ton bien bourge, alors que ce qui les intéresse c'est le blé. Ce troisième Cru Classé de MARGAUX qui faisait un vin typique est devenu une vraie machine à la PARKER. Le plus drôle c'est qu'ils se permettent de critiquer VALANDRAUD (simple jalousie : VALANDRAUD est dix fois plus coté qu'eux et vend beaucoup mieux). A gerber. Je regrette presque d'en avoir acheté à la dernière foire.

...

Voilà je crois vraiment que le pb de l'effet PARKER tient à l'adaptation qu'a faite le Bordelais (et le reste du monde) pour plaire et mieux se vendre. Le risque sur le long terme c'est de se retrouver avec des vins un brin "uniformisés" et polissés. Fini les vins de terroir fabriqués à l'ancienne.

Il faut reconnaître que beaucoup de domaines qui faisaient du vin moyen ont beaucoup progressé ces dix dernières années et ont réussi à faire des vins qui s'exportent bien. Pour ceux là, je dirais que l'effet PARKER est un moindre mal.

Je déteste ce roturier de ROLLAN (qui collabore pas mal avec PARKER) mais son propos est intelligent, rationnel et moderne. Il se défend surtout pour des chateaux comme VALANDRAUD qui avant PARKER n'auraient jamais atteint un tel niveau de qualité. Parce que oui VALANDRAUD c'est bluffant. Et je parle bien du vin. Mais pour tous les grands chateaux (et donc les grands terroirs) sur le long terme c'est catastrophique.

Les façons de faire ne doivent pas prendre le pas sur le terroir!

Heureusement que des régions comme la Loire et le Bourguignon résistent encore à cet appel.