Trois ans après le dernier disque du groupe Texas, sa chanteuse Sharleen Spiteri sort un album solo plus intimiste, où elle donne libre cours à ses envies de musique vintage des années 1950. C'est à la suite d'une séparation amoureuse qu'elle décide de créer seule un album où elle se donne toutes les libertés : non seulement elle en signe tous les textes, mais elle est aussi la productrice et la directrice artistique de son projet. Cependant, cela ne l'a pas empêchée de recourir aux talents de son partenaire musical de toujours, Johnny McElhone.

"Melody" s'annonce d'emblée rétro, avec une esthétique et une texture musicale très 'fifties'. Sans complexes, Sharleen Spiteri s'inspire de Johnny Cash, de la génération Motown, d'Elvis, des Righteous Brothers et flirte avec les sonorités avec un tact et une subtilité étonnants. Le titre "Melody" sublime sa voix de velours, qui descend dans les graves comme jamais elle ne l'avait osé avec Texas. Les cordes frottées et les mélodies à l'orgue rendent un son langoureux, empreint d'une certaine légèreté propre aux années 50. A noter l'influence de la France dans les titres : Melody Nelson et Françoise Hardy sont au rendez-vous pour réaliser ce rêve tout personnel.