Bon on va essayer avec la mule de voir ce que ça donne.

ZEN CARNIVAL – Bardo – 2006

Une sorte de métamorphose d'IQ... Impression surtout due au chant, dont la texture et les harmonies évoquent tour à tour Peter NICHOLLS ou Steve HOGARTH. Mais la musique du Carnaval Zen est plus vive que tout cela, et elle possède un swing certain, quelque chose de fun quasiment absent dans IQ... ainsi qu'une belle pincée de créativité! Les claviers donnent aux ambiances une dimension souvent assez cosmique, le groupe s'autorisant même quelques litanies spatiales dans Shadows Speak... Très bon album, incontestablement dans mon top Rock Progressif de cette année. Ecoute en boucle depuis lundi...
Note : 18/20.

TEARS FOR FEARS – Raoul And The Kings Of Spain – 1995

Juste pour vous signaler ce bel album, rafraîchissant, subtil, et ô combien agréable…

THE BEATLES – Abbey Road – 1969

Pff… que dire d'un truc pareil… Le génie au service de la mélodie. La profusion d'idées canalisée et magnifée par la perfection des arrangements. Voilà, ça suffira…

MARILLION – Mirrors – 2006

Foncièrement différent de Smoke de part les choix des titres. Smoke rocke littéralement, alors que Mirrors gravite dans des ambiances à la fois intenses et calmes. Cet album suprend, de par son interprétation parfaite et la richesse de ces sonorités. Que ce soit pour les arpèges enchevêtrés d'A Collection, le sublimement mélancolique One Fine Day ou le tragique et élégant Estonia. Puis y a Brave, ses accents celtiques, son paysage de collines rocailleuses, son atmosphère de lande brumeuse tapissée de bruyère et d'ajoncs... Un p'tit bijou!

Là, tout de suite, maintenant :

PORCUPINE TREE – Deadwing – 2005

J'aime presque tout le temps PORCUPINE TREE, et j'adore très très souvent. Puis parfois surgissent des titres comme Deadwing, Lazarus ou Arriving Somewhere But Not Here et là...

STEVE HACKETT – Darktown – 1999

Je ne connais qu'assez peu les albums de Maître Steve, mais ceux que j'ai écouté font étalage d'un sens du détail et d'une élégances surdéveloppés. Puis la guitare y est si intégrée à la musique, si discrète par instants, qu'il est impossible de savoir que c'est un disque de guitariste... Quoique... j'avoue, qu'au cours des soli électriques brûlants, magnifiques, le doute peut émerger dans nos cervelles époustouflées... De même, les arrangements et le chant, éléments clefs, font l'objet d'une minutie infinie. On erre avec bonheur entre pièces intimistes, limpides, peuplées d'envolées lyriques, et puzzles d'avant-garde un peu glauques, hantés de dissonances étranges. Un moment d'une beauté permanante que ce Darktown... j'adhère !

Au fait, t'as eu l'occasion d'ecouter Metamorpheus ? Certainement l'album le plus etrange de Hackett. Semblable a une longue plainte, tel le vent qui nous susurre a l'oreille, il merite d'etre ecouté.

Nan, mais je l'ai sous le coude. J'écoute ensuite To Watch The Storms et après je passe à Metamorpheus.

Plutôt deux fois qu'une!

YES – Yessongs – 1973

Un de mes Live favori. Gros morceau. Un bal fantasque orchestré par un groupe hors de lui, où chaque instrument joue un rôle prépondérant, et se la joue en un solo frénétique... Steve HOWE y crépite littéralement, sa guitare explosant les morceaux les uns après les autres (sans parler de l'intro de Perpetual Change qui lacère comme jamais). C'est à la fois un témoignage éblouissant de leur talent et un Best Of de leur période la plus novatrice et originale. Une porte ouverte sur un univers musical onirique et rock'occo. En prime : une de mes pochettes préférées, toutes catégories confondues.

IT'S A BEAUTIFUL DAY – It's A Beautiful Day – 1969

Rock Psychédélique, parfois un peu Folk, direct from Californie. Symbôle idéal du lieu et de l'époque. Aussi joli qu'expérimental. Et un groupe dont l'originalité tient beaucoup à son leader, violoniste de talent. Voili, avis aux amateurs. Ha oui, il faut savoir que cet album est une curiosité : y figure le morceau Bombay Calling, la source archi évidente d'inspiration de... Child In Time de nos amis DP !

Death In June ~ But, What Ends When The Symbols Shatter?


Un album de "dark folk" (je ne connaissais pas ce courant) absolument troublant et magnifique.

La chronique de guts of darkness en parlera mieux que moi :

En 1992, Douglas P. est seul aux commandes d'un des projets les plus mystérieux de la scène musicale des années 80.
Car même s'il sait s'entourer, c'est à lui que nous devons cet album somptueux, poétique, aux textes parfois sybillins mais jamais vulgaires, désabusés mais pertinents. 'Qu'est-ce qui est fini lorsque les symboles s'effondrent ?' : 12 réponses parmi lesquelles la mort de Dieu ('He's disabled', 'The mourner's bench'), une liberté de penser et d'agir (de vivre en somme, 'Little black angel'), la nostalgie ('But, what ends...', 'Daedalus rising') et une lucidité froide mais touchante ('The golden wedding...', 'This is not Paradise').
La voix décalée et surréaliste de Tibet fait écho à celle de Douglas, plus posée et à l'occasion solennelle, tandis que guitares folk, trompettes et accordéons apportent une touche traditionnelle qui loin de dépareiller, confirme la valeur intemporelle de ce bijou...que dis-je, cette relique !
A posséder absolument par tout fan de dark-folk qui se respecte.

En tout les cas je conseille, cet album est envoutant de bout en bout.

VAN DER GRAAF GENERATOR – Real Time – 2007

Que dire... Déjà que ce Live est un Best Of inestimable, représentatif de toutes les époques du groupe. Puis que c'est un plaisir intense que de pouvoir écouter aujourd'hui un groupe aussi mythique dans sa formation d'origine, irradiant d'énergie, à la ferveur intacte. Saxo et flûte, free et baroques, orgue et piano électrique, faiseurs de fugues et déclencheurs d'ouragans, batterie fédératrice, entre tumulte et silence... Et le chant possédé de Peter, insolent, douloureux, cris et chuchotements... Quel univers étrange. En même temps désuet et magnifique, qui en un instant passe du grandiose hystérique à un calme fragile, saisissant. Une forme de beauté fantasmagorique, singulière, et rare.

SAGA – Heads Or Tales – 1983

Tiens, j'accroche plus difficilement à celui-ci... L'ambiance 80's en est en partie responsable: synthé aux sons froids, écho sur la voix, production glaciale. Heureusement, l'ensemble reste suffisamment fun-ky et parsemé d'envolées instrumentales palpitantes. Good malgré tout !

ANEKDOTEN – A Time Of Day – 2007

Cette année 2007 commençait à m’agacer quelque peu... En effet, excepté le PORCUPINE TREE, les galettes de Rock Progressif sur lesquelles j'ai pu jeter une oreille… n'en jetaient pas des masses ! Fort heureusement, ce A Time For A Day sort du lot en ne servant pas le Neo-Prog habituel, genre usé, voire dévasté, tellement que surexploité... bref ! En ce qui concerne ce nouvel ANEKDOTEN, exit les ambiances bizarroïdes et CRIMSONiennes, les parties brutales, hachées de guitares hystériques et dissonantes de Nucleus... l'heure est plutôt au calme infini, à la sérénité feutrée, l'inspiration se fait plus FLOYDienne. Toujours de belles sonorités 70’s, et de très jolies harmonies vocales, un brin désincarnées. Beaucoup d'arpèges, cascades légères et minutieuses, hantées de mellotron. En fait tout cela est en parfaite adéquation avec la pochette et son ambiance assez religieuse, sa luminosité dorée, brumeuse, douce. A décortiquer, car recélant d'évidence encore plus de trésors qu'il ne le semble en première écoute ! Ha oui… malgré tout ce que j'ai dit, n'allez surtout pas imaginer que c'est gnangnan et fadasse, ça serait une erreur fatale.

C'est un de ceux qui a le plus mal vieilli, c'est sur. Malgré tout, j'adore cet album (Flyer, Catwalk, The Pitchman), certaines atmosphères (Intermission par exemple), les rythmiques speedées (le batteur est déchainé), les tagada-tagada des guitares, les synthés qui font tsoin tsoin.

Une vraie fête foraine quoi...

UK – Danger Money – 1979

Amis du Prog, réjouissez-vous ! Vous voilà enfin fournie l'occasion idéale de vous intéresser à un super groupe des 70's. Super groupe qui, ô joie, est aussi un groupe super. Deux albums studio – Danger Money étant le second, un Live : une petite discographie, 3 CD gigantesques. Aux commandes de Danger Money : John WETTON [KING CRIMSON], basse grondante et élégante, chant vibrant et romantique; Eddie JOBSON [ROXY MUSIC], chevronné de Moog, Hammond et autres Fender Rhodes en tout genre, et violoniste rock effréné; puis enfin, Terry BOZZIO [Frank ZAPPA], inépuisable batteur de fûts à la frappe tentaculaire, tout un programme... Line-up hétéroclite, pour une musique à la personnalité unique. En effet, sans perdre de vue un goût prononcé pour les airs chargés d’émotion, UK s'adonne à l’enchevêtrement rythmiques des instruments, à l’abondance de break et la fluctuation de tempo. Sans parler des parties instrumentales et de leur développement, d’une rare intensité. Ni du son, un vieux son (d’enfer), pas un son qui a (mal) vieilli. Pour fixer les idées je dirais qu’une certaine analogie avec le mythique trio EMERSON, LAKE & PALMER est évidente, tant dans la forme que dans le fond. En bref, ils nous offrent là de l’excellent, une des lettre de noblesse du Rock Progressif de l’époque.

J'ai jamais écouté le 1er UK.
Danger Money, je l'aime bien, c'est un peu de l'Asia avant l'heure, en plus technique ceci dit, avec un peu de King Crimson (certaines mélodies sont pas éloignées d'Asia, la patte Wetton est très présente).
Mais je suis pas un gros fan de sa manière de chanter.