Heavy-punk-blaouse.



Et attention aux reprises gros cul de Led Zep ou des Stones :

"Mesdames et Messieurs, voici une invention révolutionnaire : le mélangeur musical ! Vous lui donnez des styles musicaux différents et vous crée une musique réunissant ces style. Pour vous montrer son efficacité faisons une demande loufoque : punk + cabaret + klemzer"
zzzzgrzzbzbrgzbrrrrrffhhzzz (bruit d'une machine qui travaille)
Votre demande a été traitée, voici le résultat :

Fait amusant: il existe même un site web qui, à l'image de la pochette, est un pastiche de journal en ligne:

http://www.stcleve.com/index.html

Issu d'impros donc, c'est instrumental, planant et jamais prise de tête, je me surprends à m'envoyer ça d'une traite sans soucis, tu connaissais ce Porcupine l'ancêtre? Je n'en avais jamais entendu parler avant!

Oui et non. Oui parce que je l'ai dans un coin, non parce que je ne me rappelle même plus l'avoir écouté ! Je me suis surtout occupé des PORCUPINE TREE classiques, mais je sais qu'il existe des tas d'autres albums, EP, ou je ne sais quoi qui peuvent valoir leur pesant d'or.

Oui j'ai maté la disco complète tout à l'heure sur wiki, c'est touffu et le mot est faible

Dans un genre plus électronique mais tout aussi barré, t'as le "Voyage 34: The Complete Trip", enregistré durant les débuts psychédéliques du groupe, qui vaut son pesant de cacahouètes. Pour faire simple, c'est comme si Brian Eno, Tangerine Dream et Pink Floyd (dont le thème principal est "très influencé", pour rester poli) avaient fait un plan à trois. C'est intéressant à écouter, dirons-nous...

D'ailleurs, la version de l'album sortie en 2004 ne laisse que peu d’ambiguïté quand à ce qu'il faut faire pour pouvoir apprécier ce disque dans des conditions optimales (on voit un ciel bleu avec des vagues, et des cachets qui flottent dans les airs)...

-Miles Davis: "In a Silent Way"

Je me suis toujours demandé ce que pouvait bien exprimer le regard de Miles Davis sur cette pochette, le regard profond et grave tourné vers le lointain ? De la souffrance ? De l'inquiétude ? De l'espoir ? Peut être ne fait-il simplement que regarder avec émerveillement sa création, ébloui par la perspective et la grandeur de la tâche qu'il a accomplie. En écoutant ce disque, j'aime à croire qu'il s'agit bien de la dernière proposition...

Pour cet album, Miles (dont la réputation n'est déjà plus à prouver depuis bien longtemps) ne fait pas les choses à moitié et sort la grosse artillerie. Une équipe de jeunes loups aux dents longues et aux petits bras musclés accompagne le maître de cérémonies, des gens qui s'appellent McLaughlin, Williams, Shorter, Corea, etc... Pas un hasard si tous ses petits compagnons de jeu, tous formés et modelés par le maître lui-même, prendront le relais et domineront en groupe ou en solo la Fusion Jazz des années '70's. En tout cas, une vraie bande de monstres de technique qui redéfinissent tous les standards et les canons de virtuosité de l'époque.

Cet album est une authentique vague électrique, brillante (dans tous les sens du terme), qui déferle sur vous comme une lame de fond pour vous engloutir. Une vraie musique de couleurs (toutes les nuances de bleu y passent) et de reliefs, d'images et de paysages. Il y a quelque chose de profondément captivant, hypnotique, dans ces deux thèmes de 20min chacun, qui s'étirent nonchalamment. La répétition des thèmes, couplée à la sensualité et à la délicatesse des phrasés découvre une facette hypnotique, presque semblable à une transe shamanique. Lorsque l'on regarde d'aussi près le soleil, il y a de quoi être ébloui...

S'il faudra attendre encore un peu pour retrouver la puissance brute du Rock dans le Jazz (c'est un épisode qui s'intitulera "Bitches Brew"), la dose d'électricité insufflée aux compositions par l'ajout astucieux de pianos et guitares (électriques) donne juste ce qu'il faut de luminosité et de brillance à l'ensemble. Suffisamment en tout cas pour attirer les Rockeurs curieux d'aventures musicales, sans jamais perturber les esthètes Jazzophages...
Mais il ne faudrait surtout pas se laisser abuser par l'apparente tranquillité des lieux. Lorsque les brumes électriques se dissipent, on y découvre une végétation vivace et frémissante qui grouille, vibre dans une sorte de battement frénétique, qui vit dans ces eaux troubles. Un disque qui suggère des images de monde aquatique, avec sa faune et sa flore, et dont l'exquise beauté invite l'auditeur à y trouver refuge...

On ne le sait pas encore à l'époque, mais en implémentant un peu d'électricité dans son Jazz, cette incursion (certes timide) de Miles Davis laissera augurer une suite des évènements tout à fait passionnante. Ses petits camarades de jeu sur cet album ne mettront pas longtemps à faire le reste du boulot.
Dans tout les cas, un indispensable dans toute discographie qui se respecte, chef d’œuvre impérissable et intemporel, formidable point d'équilibre dans la carrière du Maestro...

+ 1 pour "In a Silent Way", incontournable (le SACD 5.1 est d'ailleurs fantastique !).

Pour refermer la parenthèse Porcupine Tree, et si vous avez aimé "Metanoia", je ne saurais que trop vous conseiller de jeter une oreille sur "Moonloop". Cet EP paru en 1994 servit de base de travail à "The Sky moves sideways", où figure le titre "Moonloop". Sauf que sur l'EP, cette même chanson s'étire sur près de 50 minutes, renforcée par des passages semi-improvisés, entre planant et psychédélique. Je vous le conseille, tout comme le "Voyage 34" préconisé par Rastignac, très krauto-floydien pour le coup.

J'ai jamais écouté ce "Moonloop", ça m'intéresse vachement. En fait, si j'ai bien compris, c'est le morceau titulaire dans sa version impro "uncut" de 50min ?

Pas écouté encore mais bon c'est déjà intéressant sur le Papier
Atom Heart Mother joué par l'orchestre de radio france

http://www.franceinter.fr/emission-quand-la-musique-donne-ete-02-pink-floyd

C'est quand même hyper plat...plaisant mais au bout de x écoutes, bof. Je crois que je préférais l'avant-dernier, moins rock, plus pop gentille, et finalement plus à mon goût.

Bon, c'est vrai que le gavage risque de rendre tout ça rapidement immangeable, mais à doses homéopathiques ça fait carrément du bien.

La demoiselle chante bien, et y a bien quelques mélodies sympathiques, mais pour la suivre depuis un bail, c'est pas son disque le plus mémorable !

Y en aurait-il un seul ?

Pas faux. Mais les 2 premiers étaient un chouilla plus plaisants, sans être mémorables. Elle a quitté son groupe pour faire quelque chose de très moyen, c'est regrettable.
Enfin, y a ses participations avec Devin Townsend quand même.

Ça vous dit, l'album de l'été, en intégralité ?



Attention, on tape dans le garage-glam, ou quelque chose dans le genre.