big bisous est un titre que nous nous sommes écoutés vendredi soir avec un plaisir non dissimulé

Bon Iver
le dernier

excellent

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je crois que personne en a parlé pour l'instant, il semblerait que le prochain tagada jones soit pour bientôt... cet extrait est dans la pure lignée des 'compteurs à zero', et c'est excellent ; du 100% accrocheur, ça crie, ça fait du skate, et ça envoie du refrain qui tue et des slogans hurlés à plein poumons.
sans surprises, mais j'attends la suite avec impatience.

Erik Satie: "L'Œuvre pour piano" (Aldo Ciccolini, avec la participation de Gabriel Tacchino pour les pièces à quatre mains)

Comme on parle peu de classique/moderne/contemporain, je me suis dit que ce serait la bonne occasion de le faire. Et puis c’est presque thématique avec le paysage musical actuel, n’est-ce pas ?: bah oui, à la mort de Satie, il parait qu’on aurait retrouvé des étrons dans son piano; aujourd’hui, la plupart des artistes remplissent les rayons des FNAC avec les leurs… Enfin, cette anecdote vaut ce qu'elle vaut, étant donné qu'un certain nombre d'entre elles circulent autour de Satie (souvent infondées, imprécises, voire tout simplement relayées par des amis à lui).

Je me rappelle très bien de ma première rencontre avec Satie. Il y’a quelques années, j’ai découvert ce compositeur de génie grâce à un album de Steve Hackett (oui, celui de Genesis !) enregistré avec son frère John (flutiste), sobrement intitulé "Sketches of Satie". Ils reprenaient certaines pièces célèbres de Satie, dans une sorte de dialogue guitare classique/flute plutôt intimiste et vraiment prenant. J’ai tout de suite aimé, indépendamment du fait que Steve Hackett est un de mes guitaristes favoris, bien sur ! Non seulement la réinterprétation de ces œuvres pour piano par le duo guitare/flute était très bien vue, mais l’œuvre en elle-même exhalait un délicieux parfum de mystère et d’exotisme, un je-ne-sais-quoi d’attirant. Des pièces souvent courtes, jamais prise de tête (rien-à-voir avec les délires dodécaphonico-chiantisants de l'autre timbré de Schönberg), oscillant toujours entre farce et mélancolie, souvent drôles, toujours novatrices (dans les "Gymnopédies", le bonhomme a quand même préfiguré ce gros machin soporifique qu’on appelle "Ambiant", 85ans avant Eno et ses bidouillages électroniques !). Bref, tout ça m’a donné envie de découvrir un peu plus l’univers de Satie. Heureusement pour moi, mon père, un peu mélomane une fois la tronche sortie de Motörhead, en me voyant prendre un panard terrible sur l'album sus-cité, sort ce disque de sa discothèque et me le tend: la fameuse collection complète des œuvres pour piano du sieur Satie par Aldo Ciccolini… Inutile de préciser que je fus immédiatement conquis.

Depuis quelques jours, j’ai une furieuse envie de réécouter du Satie. Ca m'arrive généralement dans les moments de vague à l’âme, quand j’ai besoin d’un petit remontant (les "Pièces Froides" ou les très rigolos "Croquis et Agaçeries d'un Gros Bonhomme en Bois" sont tout à fait indiquées dans ce cas). Bon soit, on peut se moquer d’Aldo Ciccolini (Desproges disait qu’on "ne lui ôterait pas de l’idée qu’il avait les doigts trop courts": normal, étant donné qu'il lui préférait Rudolf Serkin, un peu plus ample et moins sec que l'italien), mais je ne crois pas me planter en affirmant que ces enregistrements font référence. Ciccolini évite les boursoufflures habituelles et se met au service de l’œuvre: il sautille, raille ou pleure avec sa partition… De la belle ouvrage. Franchement, si vous en avez l’occasion et que la musique moderne vous branche, foncez: cette intégrale est même pas chère sur Amazon (y'en a une neuve à 16€ sur le marketplace, ce qui n'est pas si cher pour un coffret 5CD's). Vous en aurez pour votre pognon, je vous le garantis. Et puis, si vous êtes vraiment accros, alors n'oubliez pas l'album des frangins Hackett dans votre panier, au moment de la commande. De quoi joliment vous goinfrer de l'entrée au dessert...

Je ne connais pas ces versions, je me contente de celles d'Anne Queffelec, qui ne sont pas éblouissantes mais ça va.
Pas dans le trip Satie pour l'instant, ici ce qui passe c'est le premier Cheveu.

Miam SATIE, je ne connais pas tellement à part les célèbres Gymnopédies, mais j'adore son style !





Sinon, un CD sympa avec une pochette horrible :

PALLAS – XXV – 2011

Neo-Prog musclé et typé. J'aime bien, vraiment, surtout les atmosphères, développées avec habileté, de mon point de vue plutôt originales.

The Yardbirds - Yardbirds (Roger the Engineer)

Cet album, à la pochette assez moche et sur lequel officie le plus anecdotique des guitaristes des Yardbirds (bah quoi ?), est une machine à tubes. L'effet "je l'écoute pour la première fois mais j'ai l'impression de le connaître depuis toujours"...
Par contre je m'interroge sur la version à privilégier lors de l'achat, le mix de ce que j'ai écouté ayant assez mal vieilli.

Une très belle vidéo de GG... :



Le souci c'est que je n'arrive pas à trouver un qualificatif digne de... ça. Phénoménal peut-être... ouais, phénoménal.

Vraiment top cette vidéo... J'ai toujours beaucoup aimé la voix de Derek Shulman, avec son grain de voix puissant et assez théâtral à la fois. Tout cela me donne envie de réécouter "Interview", tiens: je l'écoute beaucoup moins que "Octopus" et "In a Glass House" (celui-là, il a toutes mes faveurs !), ça m'apprendra !



J'ai entendu pas mal de bien des versions de la frangine de Yann (de mémoire, me souviens d'un papier plutôt élogieux dans Classica, lu dans la salle d'attente chez le dentiste), mais j'ai pas encore testé la chose...Mais je crois que des quelques interprétations de Satie que j'ai pu entendre, celle de Ciccolini est sans conteste la meilleure. Pourtant, je n'aime pas trop l'italien habituellement, je le trouve vraiment trop sec (j'ai encore en mémoire son interprétation des "Nocturnes" de Chopin, tellement raide qu'on dirait qu'il joue avec un ballet planté dans le derrière), mais là, je m'incline...

yes avec fly from here

très bon nouvel album de yes, les chansons sont inspiré et j'apprécie assez la voix du nouveau chanteur, très bon surprise donc.

ce soir pour retrouver la pêche, j'ai écouté tout plein de trucs comme ça :

ça c'est de la vrai musique d'homme, ça.

GAVIN HARRISON & O5Ric – Circles – 2009

Pas mal. Mais fade. Difficile d'y trouver une accroche tant les titres sont dans la même veine.





L'album précédent avait plus d'attraits:

GAVIN HARRISON & O5Ric – Drop – 2007

C'est propre, beau, moderne et à tendance calme. Limpide. Mais malgré un aspect avant-gardiste (tendance GORDIAN KNOT) et quelles incartades bienvenues, cela manque quand même de folie. En revanche la batterie est époustouflante, d'une finesse remarquable, Gavin faisant preuve d'un toucher subtile et volubile à la fois. Le chant d'05Ric (erf...) est lui d'une expressivité inouïe, sa voix possédant un timbre chaud dans le même genre que celle d'un WETTON ou d'un LAKE.

quelqu'un a écouté le dernier tagada jones ? en une écoute distraite, il m'a semblé gueulard et répétitif.. si on me dit que c'est génial, j'y retournerai volontiers, sinon je continuerai à me passer en boucle le single qui lui était génial...

même si on peut faire les mêmes reproche que pour leur dernier album officiel, à savoir un manque de renouvellement pour les sons employés voire les machines cette BO est plus aventureuse et donc plus intéressante

sur une étagère poussiéreuse, j'ai retrouvé mes vieux cds de Malicorne - ceux quand ils faisaient encore de la musique. en particulier celui-là :


je m'en lasserai jamais, 'quand je menai les chevaux boire' c'est une des plus belles chansons que j'aies entendues de ma vie, ça arracherait des larmes à un menhir.

Allez, comme j'ai réécouté pas mal de choses assez variées depuis un mois (depuis les pièces de Satie, en somme), je ne poste dans cette section que celles qui en valent la peine. Faut dire, je ne tiens pas tellement à remuer le couteau dans la plaie en parlant des bouses qu'il m'arrive aussi d'écouter (déjà que ça en réveille mon ulcère et mon arthrite du genou rien que d'y penser, alors...). Donc, voila mes écoutes de ces 3 dernières semaines:




-Claude Debussy: "Prélude à l'Après-Midi d'un Faune/Images" (direction: Pierre Boulez)

J'ai eu une terrible envie de réécouter le "Prélude...", toute cette semaine. Compositeur hors-pair, terriblement avant-gardiste il y'a 100ans pour ses contemporains (et pour cause, puisqu'on lui doit l'inclusion des modes pentatoniques dans le classique; il préfigure les musique atonales/sérielles du XXème, etc...), Debussy prouve pourtant que l'expérimentation est soluble dans la musique: qu'on peut très bien repousser les limites de l'idiome musical tout en restant extrêmement accessible. Il a le grand avantage d'assurer la transition entre le post-Romantique (fin XIXème) et le Moderne (début XXème): et une fois admis cela, son style en prend un éclairage plus "évident" (dont le compromis mélodie/expérimentation n'est qu'une des multiples facettes). Bien qu'il s'agisse d'une pièce assez brève (la version de Boulez dure un peu moins de 9min), le "Prélude..." est un sommet absolu de la musique Moderne. Il y'a un je-ne-sais-quoi de fascinant, d'envoutant dans cette musique-là, une poésie doublée d'une intensité mélodique folle... Bref, si vous ne connaissez pas, je ne saurais trop vous conseiller l'écoute du "Prélude à l'Après-Midi d'un Faune", ainsi que celle de "Pelléas et Mélisande" (habituellement, je n'aime guère l'Opera, mais là je ne puis pas rester de marbre face au génie de cette oeuvre-ci). Toute la musique du XXième est en gestation là-dedans...




-Gabriel Fauré: "Requiem" (direction: Daniel Barenboïm)

Allez, un peu de musique sacrée pour changer l'atmosphère. J'aime beaucoup Gabriel Fauré, peu versé (contrairement à nombre de ses contemporains) dans la démonstration technique barbante et onaniste. Et pour cause: ici, on loue Dieu; donc pas de place pour la gaudriole para-musicale... Ici, tout s'étire majestueusement: on vogue constamment entre lyrisme, gravité et extrême puissance émotionnelle. L'ambiance y est au recueillement. L'ensemble est judicieusement agrémenté de superbes interventions de cuivres, lourds et pesants. Si je n'étais pas athée, je jurerais avoir entendu les anges chanter sur cette pièce, tant tout ceci est extrêmement brillant. Une magnifique pièce à écouter les soirs de "spleen" et de cafard...




-Marillion: "Anoraknophobia"

On change de registre, pour passer au Prog'. Mon préféré de Marillion, et également l'album qui a permis au groupe de retrouver une nouvelle impulsion après deux disques en demi-teinte (j'aime bien "This Strange Engine", personnellement). Un album assez varié, avec du tube ("Map of the World"), d'autres éléments plus Rock ("Between You and Me"), et bien entendu de gros morceaux de Prog' dedans ("If My Heart Were a Ball"). Peu de choses à relever, si ce n'est qu'il reste tout bonnement excellent...




-The Flower Kings: "Adam & Eve"/"Paradox Hotel"

Je poursuis mon exploration de la discographie des "Rois des fleurs", en tapant parmi les derniers albums qu'il me reste à écouter (il ne me reste plus qu'à écouter "The Sum of No Evil", et après le compte sera bon). Cette année, gros coup de coeur pour cette formation qui, si elle ne révolutionne pas le Rock Progressif (davantage un habile faiseur qu'un créateur, ce que le positionnement Yes/Zappa du groupe tend à confirmer), se montre capable de réaliser de belles choses sur CD. C'est précisément le cas de ces deux albums, avec tout de même une légère préférence pour "Paradox Hotel" qui est repassé avec plus d'insistance ces derniers temps. En outre, je suis tout particulièrement sensible au grain de Roine Stolt, exactement le genre de gratteux que j'apprécie. Un peu court toutefois pour être aussi catégorique, je préfère laisser un peu plus de temps à ces disques afin qu'ils mûrissent encore. Mais pour le moment, c'est du tout bon...




-Transatlantic: "The Whirlwind"/"Whirld Tour 2010: Live in London"

Grosse fixette Transatlantic cette semaine, sans que je sache précisément pourquoi. Peut-être parce que j'ai acheté l'album live "Whirld Tour 2010: Live in London" la semaine passée, surement pour ça... Bref, tout ça pour dire que je me suis rendu compte d'une chose: je n'avais encore jamais posé une oreille sur "The Whirlwind". J'avais pourtant écouté et apprécié la doublette "SMPTe"/"Bridge Across Forever" en leur temps mais, pour une raison qui m'échappe, pas le p'tit dernier.. C'est désormais chose faite. Autant dire que j'aime beaucoup cet album, qui m'a accompagné toute la semaine (pourvu que ça dure encore longtemps). Pas un disque exempt de défauts pour autant (oui, c'est cliché Prog' par moments; oui, ça fait très Yes et Genesis par moments; oui, y'a du gras par endroits, etc...), mais de superbes envolées de guitare encore signées par l'ami Roine Stolt, un joli leitmotiv Genesien qui reste gravé dans la tête, et surtout une belle énergie déployée par les quatre gonzes (y'a même Daniel Gildenlöw, en plus sur le live). Mention spéciale au gars Portnoy qui ne démérite pas, tout en se montrant moins supersonique que chez Dété. En tout cas, je suis positivement séduit...


Et c'est tout pour le mois dernier, il me semble. Enfin, je crois que c'est déjà pas mal...

Tiens, autant j'aime Adam & Eve, autant je n'ai jamais réussi à accrocher à Paradox Hotel, peut-être trop roots Rock pour moi... Sinon tu risques d'apprécier particulièrement The Sum Of No Evil, c'est de mon point de vue un de leurs meilleurs albums (voire le meilleur...).

Concernant TRANSATLANTIC je te conseille avec force la vidéo du Whirld Tour 2010. C'est un pied énorme, des musiciens bluffants qui s'éclatent royalement (MORSE, quel sacré mec sur scène...), ça fait méchamment plaisir à entendre et à voir.