Putain de cool ce bouquin. Fait longtemps que je l'ai pas lu. J'vais le commander, pour la peine, tiens.

@Cleymor:
le style d'écriture ne m'a pas marqué plus que ça. J'ai surtout trouvé ça lent. Mais je n'étais peut-etre pas dans de très bonnes dispositions pour le lire, en fait. J'espérais être surpris, happé par les divergences, entendre des dialogues improbables entre personnalités historiques mais j'ai finalement peu trouvé mon compte avec ces longues descriptions de bombardements, d'avions, de vie des civils, certes tragique mais malheureusement vu et revu.

Fini ça :



Très bon style d'écriture, récit très prenant et bien mené, mais j'ai un peu de mal à comprendre en quoi il s'agit d'une pierre angulaire de la SF. On a plus l'impression de lire un roman géopolitique normal, sauf que ça se passe dans l'espace. Les nations sont remplacées par des planètes, et basta. Je pensais y trouver de la philosophie et des trucs intéressants, mais à part le concept de la psychohistoire (qui est assez génial mais à peine effleuré) on a pas grand chose à se mettre sous la dent...A moins que ça ne soit un peu plus singulier dans la suite du cycle de Fondation...Je verrai. Là j'ai entamé ça :



Autre ambiance...Sinon entre temps j'ai commandé et reçu ça :

Asimov c'est pas de la SF à la star wars et cie.. Après non je n'ai pas eu l'impression que ce soit un truc géopolitique, c'est surtout un des thèmes les plus cher de la SF qui est traité ici : l'avenir de l'humanité, tout bêtement. Alors c'est sur que ça parle de question géopolitique, mais ça va quand même bien au delà d'un récit évoquant quelques conflits entre nations, et la suite le prouve clairement. Le concept de la psychotique et traité et maltraité par l'auteur dans ces derniers retranchements. Pour moi le cycle dans son ensemble est absolument immense, et assez réaliste en plus (par opposition à des cycles beaucoup plus "fantastique" comme Endymion).

Euh il a lu quoi au juste de fondation? L'intégrale ? (que je n'ai jamais eu envie de finir au passage), les 3 "vrai" premiers? ou juste le 1er tome?
Parce que si c'est juste le 1er tome je comprends, c'est qd même la mise en place de l'univers la veritable claque venant dans les 2 tomes suivant....

Oui c'était juste le premier tome. J'ai cru comprendre qu'effectivement ça décollait ensuite, je vais donc acheter les tomes suivants et les lirai quand j'aurai le temps.

En plus le 1er c'est vraiment celui qui fait le plus vieillot au niveau de l'écriture...La suite avec le Mulet est culte, enfin j'ai lut ça il y'a plusieurs années mais j'en garde un sacré souvenir.

C'est le top du top le Mulet. C'est juste dommage que les bouquins qui suivent ne soient plus que l'ombre d'une saga qui avait superbement commencé.

Du coup ca me pose de problèmes car je ne vois pas comment lui attribué un statut quasi biblique.
Ca restera autant une découverte qu'un fabuleuse déception pour moi.

P'tain vous faites ch... Moi qui n'ai pas du tout accroché au premier, vous me tentez de me lancer dans le 2eme tome...

Bon pour te dire le fond de ma pensée, j'ai bcp aimé les 3 1ers vrai tomes. Ca s'avale en 2 temps 3 mouvements, c'est assez palpitant et tu as 2 ou 3 éléments totalement géniaux et des twists qui valent le détour.

Ok mais ce n'est pas pour autant que ca va rentrer dans mon panthéon à coté des Robinson, Banks, Aldiss, Simmons, Vinge et autre Silverberg.

Pour la bonne raison c'est que pour moi il s'agit de SF à la papa ! C'est un peu comme du Jack Vance. C'est plaisant à lire à noël, mais pour adhérer au récit faut être près à accepter des facilités scenaristiques. Aussi on retrouve constamment une espèce de foi naïve en une humanité capable de s'en sortir par son intelligence qui est presque énervante et dans tt les cas bien loin des bouquins plus froids, plus sombres et bcp plus pessimistes qu'on voit actuellement.
Tu prends du Hamilton, tu prends du Reynolds ou même du Simmons croit moi que qd ca te tombe sur le coin de la gueule c'est pour de bon. La diplomatie de papa en comptant sur l'intelligence de l'autre et une certaine noblesse du propos tu peux te la tailler en pointe et tu m'as compris.

Moi j'aime bien mais il me faut accepter trop de chose pour que ca prenne. Après faut le replacer dans son contexte de l'époque. Mais bon, ca n'a jamais rentré dans mon top.

Faut le replacer dans le contexte ça c'est clair, Asimov reste un pionnier, un mec qui a énormément défriché le terrain et ce avec un talent immense je trouve ce qui fait qu'il demeure aujourd'hui un classique. Après c'est clair que ça n'a pas la complexité d'un Simmons, mais quand tu lis Endymion tu sens bien que le mec c'est farci Fondation.
J'ai aussi le souvenir de certaines nouvelles fantastiques sur les robots, j'avais adoré "L'homme bicentenaire" par exemple. Même s'il est clair qu'on retrouve chez lui une certaine naïveté typiquement 50's, profondément marqué par l'humanisme de l'écrivain.

C'est toujours un peu le problème de la vieille SF qui est marqué par son temps et les avancées technologique. L'on rencontre nettement moins ce problème en fantasy, par exemple quand je lis une nouvelle (de qualité) de Conan par Howard, elle aurait pu être écrite hier que pour moi ça n'aurait rien changer. Alors que la SF quand ell est écrite dans les 50's...ça se sent.

Cela dit, les tomes suivants de Fondation sortent un peu de cette naïveté et foi en l'humanité que tu décris, surtout sur le dernier tome, Terre et fondation (dont j'avais énormément aimé la fin qui se recoupe avec son cycle des robots) : de mémoire, le concept de Psychohistoire prend globalement l'eau, et les choses s'avèrent bien plus compliqué qu'elles n'étaient au début. Les théories du sage, bon et visionnaire Hari Seldon se cassent un peu la gueule. Par contre, je concède que les tous derniers tomes, c'est à dire les 2 préquelles écrites quand Asimov était vieillissant et malade (du sida quand même), sont clairement inférieur au reste, c'est juste du bonus en fait et ça n'apporte rien au fond du concept (et l'on retrouve le côté un peu naïf et vieillot pépère).

Ben alors....mais....mais nous sommes d'accord^^

Ben du coup j'ai jamais lu "Terre et Fondation", "Fondation foudroyée" m'a semblé etre un long chemin de croix et le finish sur la fameuse "planete" m'a gonflé au plus haut point.

J'ai vraiment l'impression que sur les 3 1ers il tient quelque chose de solide et qu'il sait ou il va, mais qu'apres coup il se sent obligé de combler à la precipitation les failles de ses theories. A l'arrivée on se retrouve avec une ecriture qui subit l'histoire, on ne sait pas trop ou ca va, on tranche tout pour aller le plus rapidemment à l'avancée du recit et en definitif j'ai trouvé ca confus et surtout sans grand interet.

"Terre et fondation" est clairement au dessus de "fondation foudroyée" où la fin était effectivement particulière il est vrai, mais cette fin bizarre prend plus de sens dans "Terre et fondation" puisque ce dernier en est la suite. Mais pour que le cycle prenne toute sa dimension il faut également lire son cycle des robots, les 2 histoires finissant par se rejoindre. N'oublions pas non plus qu'entre les 3 1er tomes de fondation et les autres, y'a 25 ans d'écart. L'approche d'Asimov est donc un peu différente.
En tout cas une chose est sur : c'est que ce cycle je le relirai, ça ça veut dire que j'ai énormément aimé.

Lecture très intéressante et surprenante. Je m'attendais à lire un énième livre sur Auschwitz, avec son lot de description des chambres à gaz, des exécutions sommaires, etc. Mais en fait pas du tout. Ce bouquin ne respire pas l'horreur et la panique, mais quelque chose de beaucoup plus dérangeant : la lassitude. La lassitude d'être déconstruit en tant qu'homme, d'être moins qu'un numéro, la lassitude de travailler dans des conditions déplorables, la lassitude de se battre pour une dignité devenue inutile. La solitude aussi est un point très important et que l'on omet généralement de mentionner : on a beau être 12000 internés dans un camp, la solidarité y est souvent inexistante, et surtout on parle rarement la même langue que son voisin. Dès lors, comment communiquer, créer du lien social, qui est pourtant la chose qui nous fait homme (d'après Harry Stöht) ?

J'ai appris un tas de trucs que je ne savais pas sur l'univers concentrationnaire, notamment toute cette économie clandestine qui se développait entre les détenus. J'ai appris que Auschwitz n'avait pas été libéré par les Russes mais abandonné d'abord par les SS, laissant les prisonniers (tous, y compris les malades) pour compte dans le froid et la désolation.

Enfin bref, je trouve que c'est une autre approche de la Shoah. Pas larmoyante, pas démagogue, pas choquante, pas sensationnelle ; mais juste terriblement réelle, monolithique, grise et triste. Il y a un appendice ajouté par Levi très intéressant lui aussi, qui récapitule les questions qu'on lui a le plus fréquemment posé, suivies de réponses longues et argumentées. Il y a notamment une question qui porte sur le fait que le livre ne contient pas de traces de haine envers les SS et les nazis, et dont la réponse me paraît emprunte de sagesse.

Merci, ça m'intéresse je viens de le commander.

Ouah c'est vachement hype de lire ce bouquin en ce moment ! Du coup je vais ptêtre faire pareil sinon je vais encore passer pour un hasbeen...

J'vois pas en quoi c'est hype de lire un bouquin de mémoires d'un rescapé d'Auschwitz, et je vois pas en quoi c'est hype surtout en ce moment. Je vois pas non plus en quoi c'est être hasbeen que de ne pas avoir lu Si c'est un homme...en fait je comprends pas ton post.

il voulait sans doutes dire que c'est à la mode, mais ça a toujours été à la mode de lire ce bouquin.... parce que c'est plus du descriptif que de l'interprétatif, et donc qu'il n'y a rien à comprendre et que ça fait très 'bouquin à lire dans le primaire ou le secondaire'.
pour ma part je n'en ai que peu de souvenirs ( j'ai dû le lire à l'époque du collège...), à part que c'est court et que ça se lit vite. je crois que primo levi avait passé sa vie à chercher le 'pourquoi' des camps, et ne trouvant pas de réponse, il s'était foutu en l'air. ou je confonds avec un autre gars des camps, je ne sais plus.

Ya rien à comprendre d'intéressant dans ce que j'écris et encore moins à y voir une critique acerbe ou une quelconque moquerie... Juste la manifestation de mon étonnement par rapport au fait qu'on en parle beaucoup de ce livre en ce moment (sur les forums où je traîne, par mes amis, mise en avant dans les bibliothèques, etc.) et qu'au final tout le monde semble l'avoir lu sauf moi (même les fans de Christina Ricci et de Stalone c'est dire)...


@ chèvre> rien ne prouve véritablement qu'il s'est suicidé, beaucoup défendent encore la mort accidentelle (il est quand même mort en chutant dans les escaliers) surtout que la thèse du suicide n'est ni étayé par des faits, ni par des preuves indirectes (lettre d'adieux, n'a jamais fait part d'idées noires, etc.)

Moi je me branle pas mal des modes...Je lis ce que je veux, les choses qui me rendent curieux, dont j'ai entendu parler et qui m'ont donné envie, ou au détour d'un bouquiniste qui pratique des tarifs sympas. En l'occurrence je l'ai acheté 1€ avec les Particules élémentaires de Houellebecq à 1€ lui aussi...

Je ne suis pas d'accord avec toi concernant le "il n'y a rien à comprendre". Je trouve justement qu'il y a plein de trucs à cogiter. Notamment concernant le procédé par lequel on défait un homme, ce qui est plus simple qu'on ne peut l'imaginer, mais non moins long. Et encore une fois je trouve l'approche "intime" de ces faits beaucoup plus intéressante que l'approche spectaculaire des chiffres monstrueux et des images des fosses communes.



Ok, au temps pour moi alors.