oui, je trouve. A un moment j'ai cru que ça allait se casser la gueule mais ça fonce et l'humour du personnage qui arrive vers la fin m'a bien emballé.

Quelqu'un a vu les Hard'N'Heavy chez le Mot et le Reste ? Je voulais échanger un avis.

Je viens de voir que ya 2 volumes qui sont sortis, 1966-1978 et 1978-2010. Le deuxième date de cette année non ?

Je ne sais pas ce que ça vaut sinon...

Oui le deuxième est sorti le mois dernier.
Je viens en causer ici parce que grosso modo, je suis débordé par ces gens sur ma gauche : j'ai plutôt tendance sur le forum à avoir envie de parler des gens qui font partie du deuxième bouquin mais je trouve qu'ils se plantent. Ils y mettent des gens qui ne devraient pas y être, en laisse plein de côté bien sûr et font finalement un autre livre que celui qu'ils auraient dû faire, à savoir un truc sur le doom-sludge-stoner, en gros.

C'est un peu : j'explique aux gens de R&F et des Inrocks que le hard c'est bien. Donc ça ne s'adresse pas vraiment aux gens comme ceux qu'on croise ici.
C'est ma lecture en tout cas. Une déception.

L'un des auteurs a participé aux Inrocks pendant plusieurs années (source : http://atheles.org/lemotetlereste/forme ... index.html), ceci explique peut-être cela ?

Oui c'est ce que je me dis, l'autre a participé à R&F.
Il a participé aussi à Octopus, le Robert. C'était bien, ça.

Ce qui est con, c'est que les mecs critiquent la position élitiste qu'ils ont subi, le dédain qu'on trouve dans le Dico du rock, sauf qu'ils tombent dedans aussi.

En fait je viens de le lire.

Bon.

Alors d'accord, c'est un faux livre écrit en 53 (et récompensé en 54 par un Hugo) par un faux Hitler, lui-même émigré en 1919 à New-York, écoeuré par la défaite allemande de la première guerre mondiale. C'est censé cristalliser, sous la forme d'un roman mi-science-fiction mi-fantasy intitulé Le Seigneur du Svastika, toute sa violence, son racisme et ses obsessions eugéniques. Et du coup...c'est lourd. Répétitif (on doit avoir 1500 fois les mots "cuir", "svastika", "croix gammée", "pur homme", etc.). Cliché. Poisseux et laborieux. Rempli ras la gueule de gros clins d'oeils, d'images, de métaphores phalliques dans tous les sens. Bourré d'incohérence, de trucs improbables et illogiques (en quelques années on passe de la technologie balbutiante de l'avion à vapeur et de la voiture à essence aux armes nucléaires et aux fusées spatiales, LOL !). On y retrouve des choses qui rappellent le parcours personnel du Hitler que l'on connaît (ses meetings dans des cafés et ses discours enflammés, l'épuration des SA, l'usage de la Blitzkrieg, la création de camps de concentration, etc.) mais en somme, c'est de la mauvaise, de la très mauvaise SF/fantasy. Ou un bouquin de propagande mal ficelé.

Sauf que...Y'a un post-face.

Un faux post-face écrit par un faux universitaire américain qui explique le contexte historique (et du coup uchronique) dans lequel se passe la sortie de ce bouquin, et pas mal d'autres choses.



En d'autres termes, en 10 pages, Spinrad réussit à retourner le lecteur comme une crêpe en faisant passer Rêve de Fer (et non Le Seigneur du Svastika qui lui est objectivement raté) du statut de mauvais roman écrit sous un prétexte fumeux à celui de boîte à questionnement plutôt fournie. Car si un tel livre - rempli de haine, de racisme, de discours sur la pureté humaine et sur l'eugénisme, de parades militaires, de massacres, de batailles sanglantes, de fanatisme patriotique, d'insinuations présumées antisémites et j'en passe - apparaît comme scandaleux, c'est parce que l'humanité est passée, """"grâce"""" à la seconde guerre mondiale, par une apogée de la violence organisée et orchestrée de telle manière que les hommes qui y ont pris part pensaient être non seulement dans leur droit mais surtout imaginaient avoir un réel devoir racial, légitimé par la science, les historiens, les philosophes. Dans le monde dans lequel Le Seigneur Du Svastika est écrit, ce roman est réellement une lueur d'espoir, quand bien même son style d'écriture soit grossier. Dans notre monde, il met mal à l'aise.

Ça pose bien d'autres questions : l'expression artistique ne nous prémunirait-elle pas des agissements de gens dangereux ? Plus toute la batterie de questionnements relatifs au genre uchronique...

Ok, tu m'as donc largement conforté dans mon souhait de lire ce bouquin. Effectivement l'auteur lui même revendique d'avoir écrit un très mauvais faux livre de Fantasy. Même si la partie roman est lourdingue ça n'a pas non plus l'air très long donc ça devrait aller.

Je pense que je le commanderais dans ma prochaine commande amazone. Je vais le mettre dans mes priorités de lectures (avec Terreur de Dan Simmons).

C'est quand même assez long...tu t'enquilles 350 pages de Fantasy de série Z hyper laborieuse avant d'arriver à la conclusion. Ceci dit bien que lourd le style d'écriture est lisible et très facile d'accès, du coup ça passe tout seul.

Par contre j'ai adoré les scènes de batailles ultra excessives, elles sont mêmes drôles tellement il en fait des caisses. J'en ai jamais lu mais j'ai dans l'idée que les romans Warhammer c'est exactement dans la même veine.

En fait ça me pose question car je croyais que le bouquin avait été écrit dans les 70's. Dans les 50's et avant, y'a quand même pas énormement de scènes de grande batailles. A part les Conans de R.E Howard, je ne vois pas. Et les Conan ne faisait pas dans l'excessif, il y avait peu de scène de grande batailles, c'était souvent rapide et parfois même assez subtil. Les grandes batailles dans la fantasy, c'est plutôt récent en fait.

Rêve de Fer est sorti en 72 mais le Seigneur du Svastika est daté de 54.

j'ai adoré ce bouquin, fallait oser et la fin est excellente effectivement !!

Je viens de lire ça :



Très intéressant. Un poil court mais ça explique un bon paquet de choses concernant le contenu des oeuvres de Lovecraft. C'est bien écrit et très accessible, je recommande chaudement à ceux qui veulent tenter une approche accessible du personnage atypique qu'était HPL.

Heu ouais, c'est quand même Houellebecq qui l'a écrit, pas sur que ce soit super fidèle.

Tu peux développer ?

Mon avis ne vaut pas tripette vu que je ne l'ai pas lut.
Mais aimant bien les écrits de Lovecraft, je me suis intéressé au contenu de cette bio assez connu par chez nous. Ce qu'il est en ressort c'est que c'est très romancé, très intéressant aussi, mais aussi très personnel...bref c'est le point de vue de Houellebecq, et ne saurait décrire de façon "objective" qui était réellement Lovecraft (que l'on peut très grossièrement décrire comme un raciste et facho notoire qui avait un talent certain pour le fantastique)...


Bon sinon, le SPinrad attendra, car j'ai enfin réussi à choper à la bibliothèque le 1er tome d'Ambre de Roger Zelazny. Je m'attaque donc à ce grand classique : ce 1er tome est court, se lit super vite et super facilement, pourtant faut quand même s'accrocher car c'est quand même assez abstrait, c'est écrit à la 1ère personne et l'on a parfois du mal à capter les descriptions du narrateur, y'a des elipses énormes, bref ce n'est pas si évident...mais c'est tellement facile à lire qu'on a vite envie de savoir comment va avancer l'histoire.

Terminé ça :



Très belle fin effectivement. Après on m'avait dit que ce bouquin c'était essentiellement de la masturbation, du cul gratuit à tous les étages...Alors oui d'accord, mais personnellement j'y vois un ensemble un peu plus construit que ça. C'est globalement l'histoire de gens qui vont mal, et je trouve que ça apporte un point de vue intéressant sur la période qu'on a l'habitude de glorifier dans tous les sens, à savoir les années 60-70, la libération sexuelle, tout ça. Pour ceux qui ont pu en profiter, c'est bien, a priori ; pour ceux qui physiquement n'étaient pas des canons de beauté, ça a dû être une source de frustration très violente...Tout le monde avait droit à des pures expériences sauf eux. Finalement les idéaux d'amour fraternel et de partage sexuel pour tout le monde n'étaient qu'un écran de fumée derrière lesquels se cachaient des règles sociales sensiblement les mêmes que dans la société que ces gens-là rejetaient...

Après je me doute bien que ce bouquin n'a pas vocation d'être une véritable biographie ou une histoire de vie réaliste mais j'y ai trouvé des réflexions vraiment intéressantes. Déjà je sais à peu près ce qu'il ne faut pas faire si je veux éviter de rater ma vie...



On trouve aussi dans ce bouquin pas mal de réflexions métaphysiques, scientifiques, théologiques et plein de choses en -iques que j'ai eu pas mal de mal à suivre pour être honnête. Si masturbation intellectuelle il y a, elle se situe un peu plus dans ces passages qui parfois m'ont semblé un peu longs et pas toujours très appropriés. D'autant que Houellebecq les fait cohabiter avec des choses très pragmatiques, matérielles, voire crues, parfois sans transition ; et on a une légèrement l'impression de tentative de meublage.

Voilà, alors de là à dire que j'aime bien Houellebecq je ne sais pas, il va falloir que je creuse l'idée ; mais pour l'instant je trouve ça pas mal. Vous me conseillez quoi pour continuer ?

Pour me détendre (oui parce que LPE c'est quand même pesant) j'ai attaqué ça et c'est déjà très drôle :

J'avais lu Houellebecq à l'époque, ça m'avait un peu interpellé, d'autant plus qu'à force d'être traité de freudo-marxiste par le pote d'un pote, j'avais approfondi mes lectures de Reich.
Le Michel soulève un point intéressant mais j'en ai conclu qu'il se plante. La révolution sexuelle voulu par les premiers promoteurs de celle-ci démolit complètement la notion de beauté avec norme unique.
On peut toujours critiquer le devenir des révolutions, quand on oblitère totalement le point de départ, j'y vois comme de la mauvaise foi pour se faire un genre.

Je sais pas...je n'ai pas vécu cette époque donc je ne sais pas si son point de départ est comme tu dis oblitéré. Pour autant je trouve tout de même l'idée intéressante. Je vais tâcher de lire d'autres trucs de lui.

Sinon un petit mot sur ça :



C'est très bien. Oh bien sûr ce n'est pas de la très grand littérature mais ça a le mérite d'être assez immersif, et, plus important, crédible. On y découvre comment réagir en cas d'invasion zombie, comment se barricader et où, les précautions à prendre, comment prendre la fuite, quelles armes utiliser, etc. Il y a même un chapitre consacré à la fuite vers un lieu désert et qui explique comment repartir de zéro ! On y découvre le solanum, le virus responsable de la transformation des hommes en zombies ; qui les tue dans un premier temps, puis qui les ranime sous forme de silhouette grisâtre, gémissante et insensible à la douleur. Et homme-nivore, bien entendu.

Au delà du simple bouquin anecdotique il est cependant intéressant d'y voir une double lecture. Il est amusant d'y voir un guide de survie en cas d'invasion mort-vivante, mais si on remplace cette dernière par "guerre nucléaire" ou "catastrophe bactériologique" on rigole tout de suite moins. On se rend compte, à la lecture de ces lignes, que l'homme de tous les jours n'est plus du tout apte à réagir à une situation où tous les appareils, les objets du quotidien, toutes les infrastructures et énergies que l'on considère comme vitales sont inaccessible. Si on devait du jour au lendemain revenir aux réflexes préhistoriques et se démerder tous seuls avec une lance pour chasser et deux cailloux pour faire du feu, on serait assez peu à pouvoir se débrouiller...Pourtant dans l'hypothèse où une telle situation se présenterait il faudrait assurer la survie de l'espèce.

Bon sinon vous pouvez aussi juste le lire et rigoler un bon coup, ça marche aussi !

Si j'étais un geek au dernier degré je dirais :
"Meuh c'est pas des vrais zombis en fait !!!"