Il n'y a pas très longtemps Béhé (me semble-t-il) nous avait interrogé sur notre consommation musicale : téléchargement payant, gratuit, dématérialisation du support, etc.

Après le système Radiohead (achetez en ligne et quand vous aurez raqué on le sort en magasin, avec un peu de chance vous raquerez deux fois) voici deux voies empruntées par des groupes punk (j'ai découvert ça dans le dernier numéro de Punk Rawk).

Les français Uncommonmenfrommars sortent en exclu un 9 titres via le magazine Punk Rawk. Aucun label n'était intéressé (trop long pour un EP, trop court pour un album). Le CD est fourni dans une pochette cartonnée, avec le mag, gratuitement. Le groupe envisage une sortie en boîtier cristal via une petite distribution dans quelques mois. Original.

De son côté, Pennywise, groupe assez connu de punk à roulettes US, a passé un deal avec Myspace pour distribuer gratuitement son album. Téléchargement dispo pour tout le monde sans contrepartie.
Là aussi, une sortie en boîtier avec un DVD en bonus est prévue par la suite via Epitaph, le label du groupe.

Aucun des deux groupes n'est certain d'avoir LA solution et dans les deux cas leur conclusion est "on verra bien ce que ça va donner". Mais je trouve les deux démarches intéressantes.

Interrogé sur l'éthique du groupe qui signe chez Myspace (qui appartient à Murdoch, etc.) , Fletcher, le boss de Pennywise, rappelle que le patron de Myspace records est l'ancien leader de Poison Idea, ce qui a tendance à le mettre en confiance, et que Myspace ne touchera pas un kopek dans l'affaire. N'engraissant pas Murdoch grâce à sa musique, et s'offrant une tribune et une visibilité pour faire passer ses idées, Fletcher considère que Pennywise a tout à y gagner sans crainte de perdre son intégrité.

Dernier point concernant les revenus des groupes (et ça rejoint un autre topic ou on parlait du prix trop élevé des t-shirts, etc.), il semble qu'il existe un nouveau type de contrat "all in deal" chez les majors : le label calcule ce que peut vendre le groupe comme merchandising et comme disque et le rémunère par avance sur les ventes. Point positif pour le groupe, il touche du blé avant d'avoir bosser (donc il peut vivre au quotidien). Point négatif : si le fric rentré n'est pas suffisant, le label peut exiger des tournées plus longues ou une augmentation des prix des objets de merchandising. Autant dire que Fletcher, qui explique le truc, est contre, évidemment, puisque punk=contrôle total. Pour le moment ça se pratique avec les "gros" artistes (Korn, Madonna...).

sympa.

Le côté positif du téléchargement illégal c'est qu'il demande créativité et innovation pour etre "contré". Et je trouve ça assez passionnant.

Et il est pour le moment totalement impossible de prédire le système qui sortira vainqueur de la bataille.

Je penche pour les abonnements illimités à petit prix ou la création d'univers payants avec contenu inédit pour contenter les fans et équilibrer un peu les revenus des artistes.
Et le prix des billets de concert ne va cesser d'augmenter malheureusement.