Euh non désolé j'aime bien les compte-rendus, c'est aussi obligatoire selon moi que les chroniques de disques et les interviews. Sinon à ce compte là ne plus acheter de magazines et tout faire via internet, c'est pas plus con. Et c'est même mieux en cas de budget serré.

Je vois de l'intérêt dans les compte-rendus quand ils sont précis et donnent des détails. Mais les papiers / zapping sur les 15 festivals de l'été c'est un peu relou et on apprend rien (à part que c'est encore une fois Saxon, Motörhead ou Twisted Sister qui ont tout pété).

C'est la même chose que pour les interviews, bon nombre d'entre elles sont inutiles et/ou inintéressantes (blah blah notre nouvel album est encore plus heavy, d'ailleurs c'est le meilleur que nous ayons sortis à présent, blah blah).

Moi j'attend d'un mag qu'il propose en plus d'interviews et de chroniques d'albums de qualité, des reportages ou autres dossiers complets sur divers sujets.
Si c'est pour lire uniquement un avis chier en 2 lignes sur les dernières sorties d'albums et des lives reports à la pelle alors ouais je confirme, autant ne plus acheter ces magazines.

C'est le mot important.
J'attends aussi des cr de qualité, avec des exclus (ce que n'a pas vu le public, des backstages si possibles, des petits potins pour un futur dvd, etc.).

Ca y est avait dans les mags de plus de dix ans.


Je me rappelle d'un hard force de 92 ou les mecs était allé dans les coulisses, avant ou après un show de Metallica. Ils avaient rencontré Hetfield qui racontait que Ulrich le saoulait à se la jouer rock star, et aussi qu'une mère de famille avait proposé au 2 journaliste de se faire sucer par ses 2 filles de 12 ans en échange d'un backstage, véridique!

C'était l'époque ou Hard Force était "écrit petit" avec des dossiers thématiques chaque fois (les albums live, la drogue, la religion, les albums concepts... ce genre de trucs).
C'était le meilleur magazine que j'ai lu.

Suffit de voir "en coulisse" comment se passe les compte-rendus pour les mags.
Dans certaines salles, les journalistes ont droit à 3 morceaux pour les photos et après ils partent (on leur donne surement une copie de la set-list) et ils font l'article sans rien avoir vu ....
C'est pourquoi certaines reviews sont très "light", on ne peut pas parler de ce qu'on a pas vu.
Ou alors on fait 20 lignes sur l'historique de l'artiste et 3 sur le concert en lui même.

Ouais ben ça c'est un scandale, un jour il y aura un Nuremberg pour tout ces journalistes

Fishbowman doit confondre deux mots : photographe et rédacteur.
Les photographes n'ont plus le droit de shooter durant tout un concert comme c'était le cas "avant".
Donc le photographe a bien le droit de se barrer après trois titres. Je vois pas le problème. Le rédacteur lui reste (et s'il est aussi photographe j'imagine qu'il se barre de l'espace photo).
Evidemment il est toujours possible à un rédacteur de tricher mais bon. Dans le milieu du hard rock ça m'étonnerait (c'est par contre une pratique courante dans la presse quotidienne régionale...)

Moi j'aime bien quand il ya des dossiers ou des story de certains groupes un peu délaissés comme Thin lizzy ou Accept etc, ect... C'est malheureusement trop rare!

Il y a une lettre assez émouvante d'un bobo parisien converti au metal via son fils. Elle prend toute la page de Metal Poste.

Tout à fait exact. Je confirme que pour les photographes, c'est 3 chansons et puis basta, lorsque les concerts revêtent une certaine importance. Sinon le service d'ordre te fout dehors en moins de deux.

Concernant les rédacteurs et la presse quotidienne régionale, il est vrai que certains se contentent de quelques morceaux puis se barrent. A cela, plusieurs explications :

1 - quand tu bosses depuis 9h du mat', avec juste le temps de bouffer le midi et d'avaler un sandwich avant de te rendre au concert, il arrive que vers dix-onze heures, tu commences à fatiguer, surtout quand tu sais que le lendemain matin, ton chef va faire la gueule si t'es pas là à 9 heures pétantes.

2 - si le style ne te plaît pas, ou si tu n'es pas musicos dans l'âme (on ne fait pas toujours les sujets qu'on veut en PQR !), tu vas vite te barber. Alors plutôt que de faire un article abject, incendiaire ou sarcastique (du type : "ouias les fans de métal, blabla), purement subjectif, tu vas réfléchir quelques minutes à comment retranscrire ça de manière correcte dans ton papier. Tu t'imprègnes de l'ambiance, et quand t'en peux plus, tu te barres.

3 - Certains vont rétorquer : "ouais mais t'es payé pour ça". Attention, nuance. Un journaliste est payé 35h, même s'il en fait au moins 45, voire 50 par semaine (c'est un peu à cause de ça que je ne viens plus sur HH...) Et quand t'es comme moi, jeune journaliste en contrat de professionnalisation, que tu te fais 1100 euros par mois, pour 45 heures de boulot hebdomadaires minimum, t'as pas spécialement envie de sacrifier le peu de temps libre dont tu peux bénéficier à côté de ton boulot (les loisirs, la lecture, la copine, etc.).
Idem pour les CDDs, vraiment pas super bien payés, et exempts de congés, qui bien souvent bossent à des dizaines de kilomètres de leur lieu d'habitation (quand tu veux te faire une place dans ce secteur d'activité ultra-bouché, tu es prêt à te déplacer très très loin, j'en suis la preuve ), et doivent encore se taper la route du retour après le concert.

4 - Dernier point : je trouve intolérable que des journalistes payés plus de 2000 euros par mois (tous mes collègues "anciens"), avec primes diverses, récups' et congés en veux-tu-en-voilà, n'assistent qu'à une ou deux chansons avant de se barrer (j'en connais...).


Voilà, ne voyez pas dans mes propos une quelconque attaque, c'était juste préciser une réalité de terrain que les gens ne connaissent pas, ou imaginent toute autre. Et force est de constater que le journalisme régional repose de plus en plus sur les contrats précaires, pas sur les bons gros statuts des journalistes parisiens de la presse nationale (quoique ça change aussi pour eux, ex : Libé, le Parisien, France-Soir, etc...).

Donc en gros, ne bossez pas dans la presse écrite !


Et soyez indulgents avec ses (jeunes) survivants !

Je connais bien la PQR et à Perpi, ce sont des putains de branlos. La PQR (celle de Perpi en particulier mais je pense que, sauf quelques rares exceptions, c'est partout pareil) c'est le niveau zéro de l'information, écrite avec le pieds par des incompétents. Et je vais pas pleurer sur les contrats des mecs qui bossent à l'Indép et au Midi Libre, ce sont tous des planqués.
Ce qu'on voit dans la PQR et les avantages des "journalistes" qui y travaillent c'est ce qu'on retrouve dans la presse nationale en puissance 1000 : "amitiés" avec les politiques, collusions, corruption (à tout niveau) etc.
Je n'ai que du mépris pour ces gens là. Il suffit de connaître un peu un sujet pour s'apercevoir qu'ils ne captent rien à ce qu'ils racontent. Par contre quand tu discutes avec ces mecs, t'as l'impression d'avoir devant des grands reporters... Ils t'apprennent tout sur tout... C'est à pleurer.

Et si un rédacteur en chef te demande d'être à neuf heures du mat au journal c'est qu'il veut des fonctionnaires, pas des journalistes.

Amen!
J'ai bossé dans un journal pendant quatre mois et le rédacteur en chef était absolument pas regardant sur mes horaires à partir du moment ou les articles étaient prêts en temps et en heure.

Sinon si quelqu'un trouve des scans de l'article sur gojira je suis preneur:
http://www.listenable.net/v2/_img/news_ ... rorweb.jpg

Disons qu'en PQR, c'est toujours mieux d'assister à la conférence de rédaction du matin...

Dans la presse mag ou avec des délais plus espacés, ça doit être plus facile de se pointer quand on veut...Mais nous on doit avoir un rendement journalier, et s'organiser ensemble pour que tout rentre dans nos pages...

9h02 - Conférence de rédaction

Secrétaire de rédaction (le rédac chef est au pieu lui) :
Bon alors Schmoll tu te rencardes sur le camion renversé sur la D69, Dunul tu vas à l'inauguration de la maison de retraite à Plougastel-sur-Mer, tu te démerdes pour les photos.
Machintruc, pour ton papier éco t'as enfin eu l'entretien avec Monsieur Fluk ? Vas y molo c'est le beau-frère de la soeur du député.
Ducon, tu couvres la fête de l'endive... et me sort pes tes théories sur l'endive, faut pas froisser les producteurs.
Janet ton papier de concert d'hier soir est prêt ? Quoi t'as pas fini ? T'es rentré tard ? T'es resté jusqu'au bout ? Mais combien de fois faudra te le dire, on s'en tape des concerts, c'est juste que j'avais un trou dans le chemin de fer... Putain de bleu bite...

(tout ressemblance avec mon vécu serait fortuit évidemment...)

Lol

Tu as bossé dans un canard REM ?

Tout n'est pas faux, mais chez nous c'est plus sérieux, et surtout plus ouvert au dialogue. Et les copinages, dès qu'on peut, on s'en passe. On n'est pas là pour se faire des amis. Ce sont les gens qui ont besoin de nous, plus que la réciproque. Et en général, une fois qu'ils ont fini de faire la gueule, ils te rappellent.

Oui j'ai été pigiste pendant quelques temps. Je ne me permettrais pas de déballer tout ça si je n'avais pas vu et vécu certaines choses. D'ailleurs je ne dirais pas que j'étais journaliste pour deux raisons bien simple : 1- pas de carte de presse 2- j'étais davantage un rédacteur (comme tous les grattes papier locaux à mon avis), càd un mec qui écrit ce qu'on lui dit d'écrire (ce n'est que rarement formulé comme ça mais pourtant c'est ça).

Les gens ont besoin de vous ???
Ahahahahaha... Oui c'est vrai, d'une certaine manière... Mais au final, pas grand monde n'a besoin de la presse locale... Elle n'a pas grande influence. Elle fait juste mousser certains et elle informe des décès et des dates de match les autres.
Quant au copinage... je pense qu'en discutant avec les vieux de la vieille tu t'apercevras qu'il est partout (si ce n'est déjà fait).
Ex : essaye de faire un sujet sur les casinos du coin ou "la grande usine" du département ou le grand producteur... (à adapter selon le coin)...
Ça va pas être facile de les égratigner : ce sont des annonceurs, des parrains, etc.

Franchement je ne crois plus au journalisme. Seuls les grands reporters indépendants, du genre Denis Robert ont encore du crédit à mes yeux. En national, c'est du local puissance mille mais les règles sont les mêmes. Et quand ils lèvent un lièvre, tout retombe six mois après parce qu'une info en chasse une autre.
Côté télé, je crois que ce sont les pires (y a toujours des exceptions ici ou là je dis pas). Mais les équipes de reportage à la chaîne font pas leur boulot, les JT sont présentés par des mecs formatés LCI / CNN ("soyez objectif") etc.

Je crois que la recherche de l'objectivité à la télé (alors qu'elle n'existe pas en presse écrite) est la plus grand foutaise jamais inventée. Du coup on a des types avec la bouche en cul de poule qui débitent les dépêches AFP à peine rerédigées.

Tu me confirmes mes préjugés. Je sais qu'une certaine caste de journalistes nationaux sont acoquinés avec le pouvoir politique (il suffit de voir les liaisons type Ockrent/Kouchner, et plus dernièrement Borloo/Shönberg), alors l'indépendance c'est sans doute un code d'éthique, ensuite dans la pratique y en a pas mal qui doivent se torcher avec (le serment d'hypocrite en quelque sorte).