Bon, je suis un peu accro là.
C'est meilleur que ce que les membres d'angra passés ou actuels ont proposé dernièrement (ouai Matos compris Noise, je te vois venir

).
C'est le genre d'album qui dévoile une facette différente sur chaque morceau :
Dedicate my soul : passés les premiers instants (on pense au derniers angra pour les zigouigoui electro), on est surpris par la richesse de la chose. De heavy nerveux et syncopé, on passe au FM classe (les claviers sur le pont), pour amener un refrain hard mélo puissant. Break prog, puis sympho, on sait plus où donner de la tête.
Holding back the fire : petite rythmique d'intro en son clair, on est en terrain connu. C'est du angra. Mais en fait ça part plutot en hard enlevé, le chant rauque de Rafa superbement mis en valeur. Le break instru fait penser à Satch.
Torment of fate : euuuh, un accordeon un peu lugubre en intro, suivi d'une grosse rythmique heavy puis d'ambiances electro !!?!
Une chose est certaine à l'écoute de cet album, Bittencourt est responsable de la quasi totalité des arrangement d'angra. On sent qu'il s'éclate à créer des ambiances, pondre des harmonies vocales dans tous les sens, créer une toile sympa pour pouvoir y peindre ses compos.
The Dark Side of Love : plus ou moins un slow/mid tempo, pas génial, mais quelques bons passages, dont le solo.
Nightfly : Harmonies vocales à la floyd en intro, suivi d'une rythmique typiquement brésilienne. Un des morceaux les plus proches d'angra. Tout en progression, le final est splendide. On retrouve pleins de petits "trademark angra", la progression des accords, l'harmonisation des voix, et pour finir de me donner raison, une citation de "Time" en toute fin de morceau
Underworld : Très heavy et sombre, c'est le passage "dark torturé" de l'album. Excellent break instru, comme d'hab.
Faded : guitare acoustique + voix en intro, je suis fan. Le morceau le plus planant et foncièrement prog. En vrac, je pense à POS, Floyd, Sagrado pour le violon électrique (ZE groupe prog brésilien)
Santa Teresa : invitation au voyage, flutes, violons, percus, gratte acoustique made in Perou (ou Chili remarquez, j'y connais pas grand chose). Un break au flutiau + castagnettes = vive la world musique. Part en mid tempo sur la fin avec un gros boulot sur les choeurs.
O Pastor : Sans transition, intro de Choeurs gregoriens. Un gros heavy sympho assez intense. Du genre qu'il aurait pas tenté pour Angra, pas assez vendeur
Comendo Melancia : oula ça commence mal, on dirait DT qui reprend du Rush (spéciale dédicace à Zu). Bon, bah c'est un instrumental. Sympa, mais loin d'être transcendant.
Primeiro Amoro : rhaaaa de la gratte acoustique brésilienne, j'achète.
Un joli instrumental, très calme.
Nacib Veio : sans transition, ça démarre comme un Van Halen sous stéroide. Chant en portuguais. Pont aérien, violons + percus pour déboucher sur un refrain viril, dans le style de euuuh, je sais pas dans quel style. ça part dans tous les sens, en allant jusqu'à la country pur jus.
Il nous l'avait jamais faite celle là. Morceau atypique, complètement fun.
Bon, désolé pour l'exercice rébarbatif du track by track, je ne suis pas fan, mais il me fallait ça pour dépecer un peu le machin, ultra dense.
Si tout n'est pas parfait (la prod, le chant parfois un peu limite, ça manque de gros refrain qui tue, un ou deux morceaux en dessous du reste), on ne se fait pas chier une seule seconde. Un bel exploit.