Line-up :
Kevin Moore - Voix, claviers et programmation
Jim Matheos - Guitares, claviers et programmation
Gavin Harrison - Batterie
Track-list :
1. The Escape Artist
2. Terminal
3. False Start
4. We Come Undone
5. Radiologue
6. Be The Hero
7. Microburst Alert
8. Stockholm
9. Blood
O.S.I. pour Office of Strategic Influence est un « all star band » de metal prog, auteur d’un 1er disque éponyme en 2003 et de « Free » en 2006. Projet mené par Dieu…euh Kevin Moore (chant & claviers : ex Dream Theater/Chroma Key) et Jim Matheos (Guitares : Fates Warning), O.S.I. a abrité en son sein des pointures comme Mike Portnoy (remplacé sur cette 3ème opus par Gavin Harrison, le batteur de Porcupine Tree), Sean Malone, Steven Wilson ou Joey Vera.
Si vous je dis que sur le morceau « Stockholm », on retrouve en invité vocal, Mikael Åkerfeldt d’Opeth, vous comprendrez qu’avec un tel casting, O.S.I. ne peut que contenter tout amateur de musique alambiquée, tortueuse, sombre. En effet, « Blood », au long de ses 40 petites minutes saura vous entraîner dans un univers grave et mystique (la voix monocorde et lancinante de Kevin Moore y est pour beaucoup et s’allie à merveille avec des compositions aussi tristes, mélancoliques que « We Come Undone » ou « Terminal »). Les sons que nous sort maître Moore de ses synthés sont encore une fois emprunts d’originalité et de sensibilité et rappelleront ses meilleurs travaux au sein du Théâtre du Rêve (un mec qui a écrit « Space-Dye Vest », sera toujours à mes yeux un génie…).
Une telle imbrication de sentiments contrastés (tristesse/dépression/énergie) éclaire le jeu tout en sobriété de ses collègues. Ainsi le groove de Gavin Harrison apporte un feeling bienvenu et permet d’aérer des morceaux parfois un peu trop touffus. Bien entendu, sa présence, l’influence grandissante de l’œuvre de Steven Wilson dans le milieu du metal progressif font que l’on est proche de l’ambiance de Porcupine Tree (le dépressif « Be the Hero », l’énergique « False Start »). Certaines parties m’ont également fait penser à du Depeche Mode (si si !) période « Violator » du fait de boucles électroniques discrètes mais à propos (l’instrumental « Microburst Alert », le final « Blood »).
Pour résumer, ce « Blood » est une véritable réussite. Court, épuré, planant…le périple proposé par O.S.I. saura vous dépayser. De quoi patienter avant le prochain Dream Theater.
Ma note : 8/10