
Jon Oliva's Pain - Global Warning
Hop ma chronique de ce fort bel album :
http://www.musicwaves.fr/frmChronique.aspx?PRO_ID=2894
Et le brouillon on va dire, pour ceux qui ont pas envie de cliquer
C’est à peine un an et demi après Maniacal Renderings que Jon Oliva et le groupe qu’il a fondé depuis 2003 sortent leur nouvel album, Global Warning. Maniacal avait permis à Oliva de bien se relancer musicalement en retrouvant une partie de l’âme de Savatage, en s’aidant il est vrai de passages de guitares que son frère Criss avait enregistré avant sa mort.
La tournée qui suivit acheva de rassurer les fans, Jon Oliva avait toujours le feu sacré, et même si le retour de Savatage est apparu de plus en plus improbable, le plaisir rencontré grâce à Maniacal et cette tournée a en partie consolé les fans.
Et donc logiquement, vu que le stand by de Savatage perdure, le groupe s’est rapidement remis au travail pour nous proposer un nouvel album, Global Warning.
Musicalement, le disque suit la ligne directe de son prédécesseur en proposant un heavy métal que seul Jon Oliva sait encore faire, à savoir un savant mélange de heavy assez puissant mêlé a des aspects mélodiques le tout dominé par la voix rocailleuse de Oliva, avec bien sur quelques passages orchestraux.
Et ce disque nous renvoie encore à la grande époque de Savatage, époque Streets et Gutter Ballet, car on peut le dire sans soucis, ce Global Warning un grand cru de Jon Oliva et sa bande, qui arrive à surpasser le très bon Maniacal Renderings en évitant cette fois un trop grand coup de mou en milieu d’album.
Et cette fois encore, Oliva a repris des riffs de morceaux non utilisés dans le passé, avec notamment une face B de Streets, Larry Elbows.
Et si ce procédé peut apparaître à force un peu limite, il ne saurait gâcher le plaisir de l’écoute, on balance entre titres bien heavy, ballades épiques dans la grande tradition de Savatage, le tout avec encore une émotion énorme au rendez vous et aussi quand même une ou deux petites touches de nouveautés sur certains titres.
L’album commence d’ailleurs par un titre éponyme assez orchestral où le chant de Jon Oliva nous arrive après un long début instrumental dans lequel claviers et guitares se mêlent à merveille et ensuite les parties de chants nous renvoient instantanément à Streets avec un fort aspect grandiloquant, le tout ajouté à des parties de guitares superbes donnent un futur classique du groupe.
De plus l’enchaînement avec Look at the world dans la même veine théâtrale avec des chœurs bien présent est absolument parfait, avec un Oliva qui domine le tout au chant, sachant se faire mélodique quand il le faut en gardant son aspect éraillé qui donne tout son charme à sa voix.
Avec Before I hang, on trouve donc le titre retravaillé à partir d’un ancien titre, et c’est une réussite complète, dans une veine bien heavy avec presque des airs de piano bars sur certains couplets comme dans la grande époque.
On trouve ensuite la pépite de l’album, Firefly, c’est une ballade dans la grande tradition de Savatage, gorgée d’émotion brute avec des claviers magnifiques et des soli de guitare digne de ce que pouvait faire Criss Oliva, le tout dominé par la voix de Jon Oliva qui donne le frisson avec un aspect épique incomparable.
Avec Master, on change de style pour trouver un titre assez original et plus moderne, notamment dans la voix remplie d’effets électroniques, le rendu est assez étonnant et passe plutôt bien une fois l’effet de surprise dissipé.
Dans la suite de l’album on navigue entre titres heavy et titres plus posés, en évitant le piège de trop mettre de titres semblables, ce qui était le défaut principal de l’album précédent avec pas mal de titres heavy, on notera ainsi The ride et son très beau riff à la guitare acoustique habilement mélangé à des vocaux bien heavy ainsi que l’enchaînement O to G, Walk upon water, avec des claviers encore bien en avant, pour un résultat très réussi aux allures de power ballade avec encore cet aspect théâtral efficace tout comme sur Stories et ses chœurs très présents.
Il faut signaler aussi que l’on trouve en invité à la guitare sur deux titres, Ralph Santolla, qui joue notamment pour Deicide et Obituary, et il donne un gros aspect heavy aux deux titres, Adding the cost et surtout You never know qui est une petite bombe bien rentre dedans.
Jon Oliva et sa bande signent donc là un excellent album, et une des premières grosses sorties du genre de l’année, tout y est réuni pour que les fans de Savatage un peu orphelins de leur groupe s’y retrouvent, la classe est bien au rendez-vous et si malheureusement Savatage ne revenait pas, le fait de savoir que le flambeau est toujours bien gardé par Jon Oliva les consolera largement.
