
Pinl Cream 69 - Thunderdome
PINK CREAM 69 - Thunderdome (2004)
Un peu leur grand retour celui-là. Après un Endangered un peu décevant (bon il y avait quelques tueries, Promised Land en tête), le groupe continue son petit bonhomme de chemin. Je sens que quelques uns sont un peu perdus. Pink Cream 69 qu’est ce que c’est ? Pour faire simple ils oeuvrent dans ce style finalement assez fourre-tout qu’est le hard rock mélodique. La formule est la suivante : riffs accrocheurs + refrains catchy + morceaux courts = hard mélodique. Fût un temps un certain Andi Deris était à leur tête. Depuis son départ pour les citrouilles (il y a 13 ans déjà), le groupe s’est enrichi de l’excellent David Readman et continue à prêcher pour la paroisse du hard rock mélodique en proposant des albums de bonnes qualités depuis mais sans lever les foules pour autant.
La révolution artistique ne se fera pas avec cet album. On a toujours droit à un hard mélodique de haute volée et contrairement à son prédécesseur on a que des bombes sauf la ballade That Was Yesterday qui, si elle s'en tire avec les honneurs dans ce style casse gueule, n'est pas à la hauteur du reste. A contrario le morceau bonus, Carved In Stone, dans le style ballade est beaucoup plus efficace. Hormis ça, le groupe mise sur 2 types de morceaux :
1) les mid tempos efficaces (Carnaby Road, Retro Lullaby, As Deep As I Am) ;
2) les titres plus rapides mais toujours mélodiques (Thunderdome, Gods Come Together, Here I Am).
On a même droit au milieu de l’album à la reprise du classique My Sharona qui n’est qu’une réinterprétation fidèle agrémentée d’un gros son. Il était amusant de constater qu’à sa sortie, la version de Michael Youn faisait rage sur les ondes.
Le tout est servi par une production d’orfèvre. Décidément, Dennis Ward est devenu un producteur sur qui il faut compter, d’autant qu’il s’améliore d’album en album. Le son est ici à la fois lourd (on entend bien la basse et la batterie sonne de très belle manière, pas trop lourde mais suffisamment percutante pour filer du punch à l’ensemble) et léger (les soli de Koffler son parfaitement rendus et les mélodies se font évidemment entendre, c’est bien le minimum). Bien sûr, si le son est bon c’est aussi et surtout grâce aux membres du groupe. Ici point d’individualité forte, juste un collectif béton qui fait corps pour défendre sa musique. A noter quand même le joli timbre un peu éraillé de David Readman (moins qu’un Jeff Keith tout de même) qui œuvre parfaitement dans les médiums.
Et au final on obtient l’album le plus solide des Américano-Greco-Anglo-Allemands depuis des lustres. J’irai même jusqu’à dire qu’il est le meilleur de l’ère Readman. Les amateurs de hard mélodique qui veulent un album efficace peuvent se jeter dessus les yeux fermés. Malheureusement, je ne pense pas que le groupe arrivera à conquérir de nouveaux fans tant il s’inscrit dans un mouvement qui ne remportent pas tous les suffrages à l’heure actuelle.