On continue avec Destiny, celui-là je le connais vraiment mal je dois dire, c’est presque une redécouverte que je fais là, j’en ai aussi lu du mal d’ailleurs, et là c’est même un lynchage en règle que j’ai vu généralement, ça n’a pas du aider, je l’ai écouté la première fois quand on m’a prêté la réédition de chez Axe Killer, encore un boulot énorme, des vrais orfèvres ces gars là et ça m’avait mis sur le cul, je n’ai pas reconnu Saxon du tout, il n’y a vraiment que la voix de Biff pour relier le groupe à la musique.
Mais je n’ai pas trop insisté alors, ce n’est que ces temps ci que je prends le temps de bien écouter ce disque et je suis encore tombé sur le cul, car si Rock the nation pouvait laisser penser à un retour à un son plus européen, il n’en est rien avec Destiny. C’est sans doute le disque le plus FM du groupe, le son est énorme, les claviers très en avant et les chœurs omniprésents, à côté Innoncence me parait ultra heavy. J’ai cru comprendre que les fans ne l’aimaient guère mais personnellement une fois passée la surprise je dois dire que je suis assez fan, c’est léger, fun et efficace. Le disque commence par la reprise du gros classique Ride Like the winds de Christopher Cross, je n’aime pas trop qu’un disque commence par une reprise, il y a les singles pour ça mais là le groupe se l’approprie assez bien et finalement cette version AOR FM est bien dans le ton du disque.
Avec ce disque on est donc en plein trip américain, ça me fait penser à Van Halen parfois c’est dire, et y a pas mal de bonnes choses je dois dire, on sent le groupe bien dans ce qu’il fait, ça ne sonne pas forcé. Et j’en retiens finalement pas mal de titres, plus que sur Killing Ground
. Where the lightning strikes est un excellent titre assez heavy et sans trop de claviers, ou encore Calm before the storm plus heavy avec un refrain assez irrésistible avec un clavier un peu kitsch mais pas gênant.
Mon titre préféré c’est sans doute S.O.S., très entraînant, au refrain encore très FM, avec des soli nickels, impossible de ne pas adhérer immédiatement, ça aurait pu être un tube ce titre si le groupe ne s’était pas appelé Saxon.
Et il y a de la ballade bien sur, I can’t wait anymore, j’aime bien malgré ce côté archi commercial, franchement on pense à plein de groupes mais pas à Saxon sur ce coup là, il y a aussi Song for Emma, celle-là c’est du pur FM, claviers très en avant, voix langoureuse mais ça passe aussi pas trop mal. Je préfère quand même quand le groupe accélère le rythme comme sur For whom the bell tolls par exemple, même si ça reste dans le ton de l’ensemble. La fin du disque est aussi entraînante et sans trop de temps morts, bon bien sur l’abus de claviers est réel et affaiblit parfois l’édifice, We are strong par exemple est un peu limite limite.
C’est donc là l’album le plus atypique de Saxon mais pas le plus mauvais loin s’en faut, je le préfère même à un Crusader ou un Killing ground, il est à redécouvrir sans a priori et sans trop se prendre la tête, c’est un bon disque d’été en quelque sorte.
Et sinon la pochette a de la gueule, elle represente bien ce qui attend à l'écoute!
