Allez l’occasion c’est maintenant, je m’occupe du successeur de Unleash the beast, Metalhead, celui-là je l’ai acheté juste quand il est sorti, je me souviens très bien de cette époque en 1999, une année bien riche avec le retour de Bruce dans Maiden par exemple.
Saxon par la grâce de son album précédent et de la vague true metal à son apogée était largement revenu dans les petits papiers des médias métal et cet album a bénéficié d’un publicité bien supérieure à celle de ses albums précédents et de chroniques bien supérieures alors qu’avec le temps j’ai bien du admettre qu’il était un cran en dessous de Unleash.
Mais ce qui fait la force de ce disque ce sont deux trois titres tubesques qui cachent une inspiration un peu moins forte.
D’ailleurs à sa sortie, je l’avais adopté cash et mis devant Unleash, comme quoi on ne fait que rarement attention sur le coup aux points faibles d’un disque quand il y a un effet de mode derrière un disque mais j’aime bien cet album malgré tout, je pense qu’il a amené pas mal de nouveaux fans à Saxon, je les ai vu d’ailleurs en 2000 au Graspop sur la tournée qui a suivi, on sentait bien le groupe relancé pour quelques années malgré sa place assez basse encore sur l’affiche.
Ce qui fait donc la force de ce disque malgré son titre un poil désuet, c’est d’abord cette pochette et surtout ces tons de couleurs bleutés qui attirent l’œil et donne une force au disque avant même l’écoute, enfin moi ça me fait ça

et ensuite trois titres absolument énormes, parmi les meilleurs du groupe.
Le premier ouvre l’album après une intro un peu futuriste à l’image de la pochette, Metalhead ouvre le bal de manière bien puissante, le titre est musicalement très heavy, le son est nettement plus soigné d’ailleurs, le tout est porté par un refrain énorme avec un Biff encore en état de grâce.
Le suivant est le Crusader des années 90-2000, Conquistador est une chanson superbe, épique, qui colle le frisson, il n’y a pas grand-chose à rajouter, ce titre m’a collé une claque terrible, les vieux savaient encore y faire j’en avais la preuve absolue et en y repensant c’est ce titre qui m’a mis en tête l’idée que tout était grandiose dans ce Metalhead.
Le troisième est la piste finale, Sea of life, sur 8 minutes Saxon prouve un sacré talent de composition, c’est un mid tempo superbe avec un refrain en or sur lequel Biff montre qu’il peux très bien chanter lui aussi, un incontournable du groupe à mon avis.
Il reste donc après ça soit des titres sympathiques soit des bouches trous mais de manière habile, les gros titres arrivent presque à les masquer, je retiens surtout Are we travellers in time assez heavy, d’ailleurs cet album est sans doute le plus heavy du groupe, ou la très efficace All guns blazing, très speed et bien dans ta face, ça n’a rien d’original mais ça fait du bien par ou ça passe.
Le reste est passable, Song of evil a tout du bouche trou et coupe l’album, Prisoner a un bon refrain mais sans rien de plus à côté.
En fait, Metalhead fait parti de ce genre d’album qu’on a adoré sur le coup et à qui on a découvert les défauts par la suite et en faire une critique moyenne est difficile car cela contraint à se rendre compte qu’on a pu être influencé par une mode de passage. Néanmoins, ce disque garde de très bons moments et j’arrive à l’écouter avec grand plaisir malgré tout, et cela parce qu’il est aussi un des témoins d’une certaine époque.
ça sera entre 2 et 3 pour moi, mais 3 au final pour ces 3 titres
