Bon revenons à Angra, je suis bien motivé!

J’ai gardé un bon souvenir de la tournée Fireworks, j’ai loupé la date du Zénith, mais je me suis rattrapé à Lille en mai 1999, j’ai gardé un super souvenir de ce concert, avec Freedom Call et Edguy, trois bons concerts, je découvrais ces deux derniers alors, et ça a été vraiment très bon.
Je n’avais pas deviné alors une seconde que Angra en coulisses se déchirait déjà pas mal et franchement après ça j’attendais plus un nouveau disque qu’un split !
D’ailleurs rien ne me laissait présager ça quand j’y repense, je l’ai su en lisant Hard Rock, le vrai de la bonne époque, sans net aucune rumeur ne m’était parvenu, çà a été une sacré surprise, c’était courant 2000 il me semble, Matos, Confessori et Mariutti se barrait pour les sempiternelles raisons musicales et annonçait déjà un nouveau projet. Pour tout dire j’ai pensé que tout était fini pour Angra, André et ses compagnons avait de plus été rapide à reformer un groupe, sous le nom de Shaman, ils ont vite fait parler d’eux, au festival NTS notamment et une partie des fans avait choisi un camp, celui de Matos, perso je m’en foutais, la musique seule comptait.
En fait, Bittencourt et Loureiro avait choisi le silence le temps de trouver du personnel pour redonner vie à Angra, et j’ai vraiment été content de savoir courant 2001 que le groupe existait toujours autour de ces deux là, mais en même temps un poil inquiet, Angra pour moi c’était surtout Matos, je voyais difficilement quelqu’un le remplacer et le groupe composer sans lui.
Ensuite le nouveau Angra a été très vite, d’ailleurs ce Rebirth est sorti avant Ritual de Shaman, ce qui n’avait pas manqué de me surprendre voire même de m’inquiéter un peu, mais les échos parus peu avant la sortie m’ont rassuré assez vite, la démo de Acid rain donnait le ton et prouvait que ce Angra avait de l’avenir, d’ailleurs la presse métal a très vite repris le groupe dans ses petits papiers.
J’ai acheté Rebirth dès sa sortie, je venais d’arriver à Dunkerque d’ailleurs (putain déjà 5 ans !), ça m’a fait bizarre et plaisir en même temps, plaisir de retrouver Angra bien sur mais en même temps je sentais bien qu’un truc était fini, le groupe tout comme Shaman n’a d’ailleurs jamais retrouvé le même succès ni la même popularité, c’était la fin d’une époque en quelque sorte, la fin du true métal triomphant en même temps d’ailleurs en y repensant.
Mais ce Rebirth a vite balayé ce genre de pensée, la musique a pris le dessus et putain de merde quelle claque j’ai prise, le groupe avait réussi l’exploit de se réinventer sans perdre son âme. Tout y étais, les racines brésiliennes, ce heavy metal qui leur va si bien, ni speed, ni trop traditionnel et cette nouvelle voix, différente forcément, Matos est inimitable et le groupe n’a pas commis l’erreur de prendre un clone. Edu Falaschi, un proche du groupe depuis des années, n’a pas la puissance pure de Matos mais c’est un excellent chanteur plus doux, je l’ai vite adopté je dois dire. En fait une nouvelle alchimie s’est crée autour des deux anciens et signent le disque quasi parfait, en fait il n’y a que le son qui me gène un peu dessus, un peu trop métallique je trouve, presque cassant.
Car niveaux compositions, c’est le sans fautes absolu, que du bon rien à jeter, Nova era est une perle de heavy mélodique un peu speed, Millenium sun et Acid rain sont plus lentes bien dans l’esprit Angra grande époque.
C’est ensuite que le voyage arrêté pour moi avec Holy Land reprend, il y a d’abord Heroes o sand, ballade superbe ou Edu prouve une classe exceptionnelle, son refrain est une pure merveille, puis la pièce majeur, Unholy wars, sur 8 minutes on repart vers le Brésil, un chef d’œuvre du groupe. Il y a encore Rebirth le morceau, un beau mid-tempo encore.
La fin n’a peut-être pas la qualité de ce qui précède, Judgement day est un poil plus faible par exemple, mais en même temps je me disais que le groupe avait encore une sacrée marge de progression, la suite m’a donné raison.
On finit avec un sympathique Running alone, musicalement superbe, je l’ai redécouvert après ce titre, il se cachait derrière les gros titres de l’album et c’est un plaisir, c’est un morceau très riche. Et Vision prelude termine ce beau retour en grâce, encore un joli titre lent ma foi avec piano et voix douce.
La tournée qui suivit fut superbe, le groupe en pleine forme et ça a relativement bien marché commercialement vu qu’un EP a suivi, bien foutu d’ailleurs, et l’histoire a continué avec Temple of shadows, merci encore à Bittencourt et Loureiro d’avoir permis à cette belle histoire de continuer.
Superbe pochette au fait, bien dans l’esprit du disque